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  • Sortie cinéma: avec "Tango libre", l'impossible devient possible

    w_131_729008_affiche_t[1].jpgGardien de prison, JC ne se permet qu’une fantaisie pour pimenter son morne quotidien. Il prend des leçons de tango. Un soir au cours, il danse avec Alice et la revoit le lendemain au parloir. D’abord avec un détenu, puis avec un autre. Alice est la femme de deux hommes, Fernand et Dominic. JC n’a pas le droit de fréquenter la famille des prisonniers. Mais pour la première fois, il va violer le règlement.

    Plein de folie et d’irrationnel, se déroulant en majorité dans un pénitencier utilisé comme une allégorie, Tango libre parle d’amour, d’exclusivité, de rivalité entre hommes, d’homosexualité latente. Il raconte l’histoire d’un homme qui n’a pas de vie. Il rencontre une femme qui en a trop, l’amène à transgresser tout ce qu’il était et le pousse à tenter autre chose.

    C’est le troisième volet d’une trilogie signée de Fréderic Fonteyne, commencée en 1999 avec Une liaison pornographique et poursuivie par La femme de Gilles quatre ans plus tard. De passage à Genève, le cinéaste belge dit réaliser des films pour aller, comme ses personnages, voir ailleurs qu’en lui-même, pour découvrir les autres et leur univers. Mais aussi pour les retrouver.

    Tango libre est donc né d’une volonté de retravailler avec Sergi Lopez et Jan Hammenecker, de la rencontre avec sa compagne et co-scénariste Anne Paulicevich, au centre du récit, de son envie de collaborer depuis longtemps avec François Damiens dans le rôle du timide maton amoureux. "J’ai des liens avec tous les personnages du film. Si l’un d’eux avait refusé, il n’aurait jamais existé. Pour autant ce n'est une affaire de potes, mais de famille".

    Pourquoi  baser l’intrigue sur le tango?

    Pour plusieurs raisons. La tango est plus qu’une danse. Proche du cinéma il se révèle magnifiquement  énergique, est à la fois un combat et un moyen de communiquer entre un homme et une femme. Là, je l’utilise comme une métaphore de l’amour tout en remontant à ses origines. En Argentine, il y avait alors plus d’hommes que de femmes. Et pour avoir la chance de danser avec une femme, ils étaient obligés de s’entraîner entre eux.

    D’où ces scènes pour le moins insolites où les détenus se mettent à danser entre eux.

    C’était une façon de laiser entrer quelque chose de féminin dans un univers masculin, une forme de provocation, de révolte face aux gardiens. Si je montre le monde tel qu’il est, c’est un monde impossible. Et je veux montrer qu’il est possible de se libérer d’un endroit impossible, en allant contre les règles. Pendant quelques secondes, les prisonniers oublient qu’ils sont enfermés. Et je trouve beau que la libération vienne du tango.

    Vous êtes plutôt rare à l’écran. Pourquoi cette parcimonie?

    D’abord pour une raison simple, cette histoire a pris beaucoup de temps. Par ailleurs le cinéma n’est pas la seule chose importante pour moi. J’écris, même si je ne publie pas, j’étudie la Bible en hébreu, je m’intéresse aux paradoxes de la vie, je m’interroge. Notamment sur l’utilité d'un film de plus alors qu’il en sort déjà beaucoup. Tango libre m’a heureusement permis de repartir sur mes bases. Aujourd'hui j’ai même deux projets. Mon travail sert à continuer à me questionner et à trouver éventuellement des formes de réponse.

    Film à l’affiche dans les salles romandes depuis mercredi 5 novembre.

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  • Sortie cinéma: "Trois mondes" fait basculer trois univers

    trois-mondes-250512[1].jpgD’origine modeste, Al a grimpé les échelons et tout lui sourit. Jeune et beau, ce vendeur de voitures va épouser la fille du patron qui le propulse à la tête de l’entreprise. Et puis une nuit, après une soirée trop arrosée avec deux amis d’enfance, sa vie bascule. Il renverse  un piéton et, poussé par ses potes, s’enfuit lâchement, abandonnant le blessé.
     
    De sa fenêtre, Juliette a vu l’accident et va tout faire pour aider Vera, la femme de la victime, à retrouver le chauffard. De son côté, ce dernier, hanté par sa lâcheté, hésite à se dénoncer.

    En dépit de certaines invraisemblances, de situations téléphonées et de dialogues improbables, le film se laisse voir pour son thème traitant avant tout de la culpabilité et pour la qualité de ses comédiens, dont l’excellent Raphaël Personnaz au look Delon,  Clotilde Hesme (photo)et Arta Dobroshi.

    Ce drame, construit comme un polar, est signé de la réalisatrice française Catherine Corsini qui le présentait en mai dernier à Cannes dans la section Un certain regard.

    "J’ai eu envie de confronter trois univers qui se tournent autour, qui se croisent et s’entrechoquent », explique la réalisatrice. "Celui d’un fils de femme de ménage en pleine ascension sociale,  d’une étudiante en médecine  avec des états d’âme, complètement désemparée, prisonnière de sa bonne conscience et d’une jeune Moldave sans papier à qui on a tout pris et qui exprime son trop-plein de souffrance".

    Trois mondes est traversé par les dilemmes moraux de vos personnages, mais surtout par celui qui ronge ce jeune commercial, meurtrier par accident que joue Raphaël Personnaz.

    Effectivement, c’est mon héros, celui auquel on s’identifie, celui qui nous fait nous demander ce qu’on ferait confronté à la même situation, comment on vit avec cette culpabilité. Comment ça se passe, pourquoi on n’a pas le courage de s’arrêter après avoir renversé quelqu’un, comment on tente d'oublier. Ce sont des questions importantes dans notre société, qui nous interpellent, qui nous concernent tous. J’ai rencontré un commissaire de police qui lui-même m’a dit qu’il ne savait pas  d quelle manière il se comporterait dans une telle circonstance.

    Les acteurs principaux sont tous jeunes

    Je n’ai en effet voulu que des trentenaires, pour me réveiller, me booster, me rajeunir. Par ailleurs cela correspondait  bien au film. Je crois au déterminisme social et je trouve  que non seulement ils se ressemblent, mais chacun pourrait être à la place de l’autre

    Film à l'affiche dans les salles romandes dés mercredi 5 novembre.

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  • Sorties cinéma: "Sagrada" célèbre le génie et la folie de Gaudi

    sagrada_web_poster1[1].jpgAu cœur de Barcelone s’élève lentement la Sagrada Familia, spectaculaire et démesuré projet du célèbre et contesté architecte Antonio Gaudi. La biographie du bâtiment, dont la construction a débuté en 1882 mais avance au pas de tortue, constitue le point de départ de Sagrada-le mystère de la création, le documentaire du Suisse Stefan Haupt, fasciné par l’histoire des hommes et des choses.

    Aujourd’hui, l’argent  généré par le tourisme permet de poursuivre les travaux de cette cathédrale loin d’être terminée. Mais que restera-t-il  de la folie et du génie de Gaudi ? C’est cette question assortie de beaucoup d’autres sur le concepteur, ses motivations, celles de ses successeurs passés et présents qui espèrent voir l’ouvrage achevé un jour, que pose le cinéaste.

    Pourquoi, comment construire de tels édifices aujourd’hui? Des témoignages de collaborateurs, du chef architecte Jodi Bonet aux artisans et ouvriers de divers corps de métier, en passant par un sculpteur japonais ancien bouddhiste converti au catholicisme, viennent nourrir et éclairer le sujet.

    Culture et football étant les deux mamelles de Barcelone, Stefan Haupt  eu l'idée d'insérre quelques images des fans du Barça fêtant une victoire, au milieu de sa réflexion sur notre présence sur terre, son but et la force créatrice de l’homme. Un mélange qui n’est pas des plus heureux.

    Les mondes de Ralph ou comment devenir le héros d’un jeu vidéo

    20271941.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgDans un tout autre genre, Rich Moore propose un long-métrage d’animation où il raconte l’histoire de Ralph, personnage détesté, parce qu’il casse tout, d’un jeu vidéo des années 80. Et dire qu’il ne rêve au contraire. que d'amour et de reconnaissance.

    De son côté, Vanellope Van Schweetz évolue dans un jeu de course uniquement composé de sucreries. Mais comme elle est une erreur de programme, la gamine est interdite de compétition et rejetée elle aussi. 

    Les deux parias n’auraient jamais dû se rencontrer, mais c’est pourtant le cas. Ralph décide de s’évader et de passer de jeu en jeu pour atteindre son objectif: devenir ce héros admiré et aimé de tous. A l’intention des amateurs du genre, à partir de trois ans. Pour les autres, ça fait surtout du bruit!

    Films à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 5. novembre

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