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  • Pourquoi Federer doit gagner l'US Open

    En rouge et noir, ou vice-versa,  tenue complétée par une veste à ses initiales brodées sur la poitrine, Sa Grâce va drôlement en jeter sur le Central new-yorkais.

    Mais à part pour Nike, là n’est pas franchement l’important en ce qui concerne la Jeanne Mas de la raquette. Si Rodgeur  n’égale pas la performance de l’Américain Bill Tilden, vainqueur six fois d’affilée à l’Us Open dans les années 20, il lui faudra cravacher sec pour maintenir son statut  de légende du tamis planétaire.

    Car le roi doit y arriver les doigts dans le nez, quand on considère l’apathie de ses dauphins. A commencer par la belette écossaise. Epuisée après seulement neuf matches entre le Québec et l’Ohio, cette mauviette se prend en plus pour Lapalisse. « Si je joue bien je peux gagner ce tournoi », clame Murray. Je crois entendre un commentaire de Pierre-Alain Dupuis.

    Quant à Nadal, il aimerait certes boucler la boucle histoire de s’illustrer enfin, à l’image du Maître, dans les quatre Grands Chelems. A mon avis pourtant, ça ne sera pas de la tarte pour le pitbull édenté de Manacor.

    Sa seule certitude pour l’instant, c’est de se retrouver au deuxième tour, vu qu’il affronte le peu stupéfiant Gasquet au premier. Les carottes sont tellement cuites pour le Biterrois que même les experts tricolores n’arrivent pas à imaginer le contraire. Rassurez-vous, ils n’ont pas perdu l’entier de leurs illusions, puisqu’ils placent déjà Tsonga, Simon, Mathieu et Monfils en seizièmes de finale…

    Bref. Pour en revenir aux pseudo-rivaux  du phénix, il y a encore Djokovic. Sauf que la simple charité chrétienne m’incite à me taire, tant est cruellement révélatrice sa conviction d’avoir livré un supermatch contre l’Ibère diminué en demi à Cincinnati.

    Aussi chimérique que le président Pishyar, le Schtroumpf. Vous avez sans doute lu qu’après avoir comparé Servette à un diamant, le ponte veut en faire le Manchester United de la Suisse. A en juger par les derniers développements, ce n’est pas demain la veille.

    Il me suffit de me référer à l’affaire Müller. Alors que le boss grenat s’est traîné à ses genoux pire que Merz à ceux de Kadhafi pour satisfaire ses exigences, le Genevois, tiraillé entre la paresse et la trouille préfère, figurez-vous, rester sur le banc à Monaco que fouler le terrain d'un futur club ultra-décoiffant! 

    Du Müller pur porc, relève un connaisseur. On ne saurait mieux dire. Ce pauvre Patrick est une vraie saucisse !

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  • Chinois, le Léopard d'Or

     

    Bonjour l’ambiance à la traditionnelle conférence de presse pour annoncer les gagnants de 2009! D’où un palmarès balancé à la va vite, avec certains jurés qui faisaient carrément la gueule. Une prestation médiocre et peu glamour, à l’image en somme de la dernière édition du directeur Frédéric Maire, qui cède sa place à Olivier Père.

      

    Heureusement en tout cas que je n’avais pas parié mes économies sur les lauréats de ce 62e festival, j’aurais dû rentrer en stop à Genève! Mais je plaisante, jamais je ne m’y serais risquée. A Locarno c’est bien connu, le critique propose et le jury dispose. Résultat, au petit jeu des pronostics, j’ai eu tout faux. Mon manga, plutôt celui de Mamoru Hosoda, est passé complètement à l’as. Itou concernant mes favoris pour l’interprétation, Nina Meurisse et Cyril Descours, le couple de «Complices» du Suisse Frédéric Mermoud.

     

    Du coup, le Léopard d’Or a été «logiquement» attribué au très conventionnel et moyen «She, a Chinese» de la réalisatrice Xiaolu Guo. Pas honteux toutefois. J’avais d’ailleurs cité la fuite en avant de cette fille, décidée à quitter le quotidien ennuyeux de son bled. Mais pour une médaille d’argent ou de bronze. Au temps pour moi…

     

    Petite consolation, c’est une autre cinéaste, la Danoise Urszula Antoniak, qui décroche avec «Nothing Personal» le Léopard de la première œuvre, sa comédienne Lotte Verbeek étant en outre sacrée meilleure actrice. Le film évoque la solitude, puis le rapprochement, d’une jeune marginale et d’un vieil ermite. Côté masculin, l’interprétation revient à Antonis Kafetzopoulos dans «Akadimia Platonos» du Grec Filippos Tsitos. Cette comédie raconte l’histoire de quatre glandeurs quinquas, aussi désespérés que bourrés de préjugés envers les immigrants albanais et chinois.

     

    Quant au Moscovite Alexei Mizgirev, il rafle le Prix Spécial du Jury et celui de la mise en scène pour «Buben. Baraban». L’opus montre la difficulté de gens ordinaires à s’en sortir dans la Russie de la fin des années 90. Si je vous en parle c’est juste histoire de vous informer, car j’ignore si ou quand vous aurez le bonheur de voir ces œuvres. Tandis que mon manga et «Complices», ça va sortir…

     

    Mais il y a plus important. La fréquentation de la Piazza Grande, dont je vous ai déjà entretenus. Le nombre des spectateurs a légèrement augmenté, mais la moyenne n’atteint pas 5500, malgré un temps superbe. A mon humble avis, il est urgent d’envisager sérieusement une programmation moins ciné-club et plus populaire. Il faut également cesser de se reposer sur les entrées dans les différentes salles pour s’autocongratuler. Surtout que les chiffres, même en baisse, sont trompeurs sur la prétendue folie cinéphile du public locarnais. Il suffit d’assister à un exode souvent massif à peine la projection commencée pour s’en convaincre.

     

    Autrement posé il me reste à espérer, après cette ultime performance «mémaire», que 2010 ne se révèle pas trop «pépère»…

     

     

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  • Qui va mettre les léopards en cage?

    Et voilà. La chasse aux fauves se termine. Il reste un seul film en course, à découvrir demain, «La chanteuse de tango» de l’Argentin Diego Martinez Vignatti. Ses confrères, eux, se rongent déjà les ongles. La compétition, où se mesurent trois réalisatrices et où on découvre six premières œuvres, divise naturellement les festivaliers. «Je n’ai rien vu d’aussi mauvais depuis longtemps», critiquent les uns avec violence. D’autres se montrent indifférents, trouvent pas mal, ou plutôt bien. En tout cas mieux que l’an dernier…

     

    Rien de nouveau sous le soleil. Ce refrain, on l’entend à chaque édition. En fait, sur les dix-huit longs métrages qui nous ont emmenés de Suisse en Chine en passant par le Japon, la Russie, l’Afrique du Sud ou la France, qui domine la sélection avec deux productions et quatre co-productions, une demi-douzaine sortent plus ou moins du lot. Comme d’habitude.  

     

    Mon préféré reste «Summer Wars», le film d’animation virtuose et inventif du Japonais Mamoru Hosoda, qui mêle réel et virtuel, traditions et technologie, en affirmant la toute puissance du réseau familial sur le système high-tech d‘internet. En ce qui concerne l’argent et le bronze, il y a «The Search», du Tibétain Pema Tseden, «Complices» du Suisse Frédéric Mermoud, «L’insurgée» du Français Laurent Perreau, ou encore «She a Chinese» de la Chinoise Xiaolu Guo.

     

    Il faut aussi se méfier de «A religiosa portuguesa» de l’Americano-Français Engène Green, qui en a plongé plus d’un dans l’extase. Et de… En réalité, il faut se méfier de tous ici, à commencer par le méritant et l’improbable. Non seulement on n’est pas à Cannes où le meilleur de la création mondiale permet quelques certitudes, à l’image des deux principaux gagnants de mai dernier Michael Haneke et Jacques Audiard. Mais les jurés locarnais nous ont habitués aux lauréats les plus farfelus.

     

    Pareil avec les prix d’interprétation féminin et masculin, où les comédiens des films cités plus haut ont évidemment leur chance. Je me contenterai donc de vous livrer mes favoris à ces deux médailles, Nina Meurisse et Cyril Descours, le jeune couple aussi crédible qu’attachant de «Complices». Verdict demain soir sur la Piazza Grande.

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