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Qui va mettre les léopards en cage?

Et voilà. La chasse aux fauves se termine. Il reste un seul film en course, à découvrir demain, «La chanteuse de tango» de l’Argentin Diego Martinez Vignatti. Ses confrères, eux, se rongent déjà les ongles. La compétition, où se mesurent trois réalisatrices et où on découvre six premières œuvres, divise naturellement les festivaliers. «Je n’ai rien vu d’aussi mauvais depuis longtemps», critiquent les uns avec violence. D’autres se montrent indifférents, trouvent pas mal, ou plutôt bien. En tout cas mieux que l’an dernier…

 

Rien de nouveau sous le soleil. Ce refrain, on l’entend à chaque édition. En fait, sur les dix-huit longs métrages qui nous ont emmenés de Suisse en Chine en passant par le Japon, la Russie, l’Afrique du Sud ou la France, qui domine la sélection avec deux productions et quatre co-productions, une demi-douzaine sortent plus ou moins du lot. Comme d’habitude.  

 

Mon préféré reste «Summer Wars», le film d’animation virtuose et inventif du Japonais Mamoru Hosoda, qui mêle réel et virtuel, traditions et technologie, en affirmant la toute puissance du réseau familial sur le système high-tech d‘internet. En ce qui concerne l’argent et le bronze, il y a «The Search», du Tibétain Pema Tseden, «Complices» du Suisse Frédéric Mermoud, «L’insurgée» du Français Laurent Perreau, ou encore «She a Chinese» de la Chinoise Xiaolu Guo.

 

Il faut aussi se méfier de «A religiosa portuguesa» de l’Americano-Français Engène Green, qui en a plongé plus d’un dans l’extase. Et de… En réalité, il faut se méfier de tous ici, à commencer par le méritant et l’improbable. Non seulement on n’est pas à Cannes où le meilleur de la création mondiale permet quelques certitudes, à l’image des deux principaux gagnants de mai dernier Michael Haneke et Jacques Audiard. Mais les jurés locarnais nous ont habitués aux lauréats les plus farfelus.

 

Pareil avec les prix d’interprétation féminin et masculin, où les comédiens des films cités plus haut ont évidemment leur chance. Je me contenterai donc de vous livrer mes favoris à ces deux médailles, Nina Meurisse et Cyril Descours, le jeune couple aussi crédible qu’attachant de «Complices». Verdict demain soir sur la Piazza Grande.

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