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  • Federer, grand maîre mais petite nature

    Il paraît donc que les Servettiens ne savent plus gagner. Avouez que l’analyse est aussi piquante que pittoresque. A considérer leur classement humiliant de la saison dernière et leur acharnement à s’y maintenir depuis la reprise, j’ai du mal à imaginer qu’ils ont eu un jour ne serait-ce que l’ombre d’une vague connaissance du b.a.-ba du crampon.
    Remarquez, ce n’est pas plus emballant du côté de la crosse grenat. Si l’eau du diamant de Pishyar vire carrément au saumâtre, les Aigles de McSornette, ridiculement pigeonnés par des nuls, ont drôlement du plomb dans l’aile. La preuve. L’équipe commençant déjà à se fissurer en septembre, je vous laisse imaginer la grandeur du fameux trou de novembre.
    Et je ne discerne guère de quoi s’enthousiasmer pour le reste. Certes, il y a le stupéfiant Cancellara. Mais c’est tellement plombant le cyclisme, que je pensais plutôt à ces désolants tournois de Tokyo et Shanghai, sans Sa Grâce au bout du rouleau. Quelle petite nature, ce Federer! Ça bosse à peine dix jours dans le mois, à raison de trois heures en moyenne, et c’est plus recru qu’un mineur de fond du XIXe siècle…
    Outre son sempiternel plan de carrière, la fatigue sera sans doute l’excuse que le Maître fournira pour éviter d’aller affronter l’armada espagnole en Coupe Davis en mars prochain. Alors qu’à mon avis, il aura juste la trouille de se planter. Tout le monde prétend que ça ne déplairait pas au phénix de défier Nadal et ses potes. Possible. Sauf qu’après son calamiteux double de Gênes, l’idée d’avoir éventuellement dans les pattes un Wawrinka dispensé de pouponnage, ça vous refroidirait un iceberg!
    Autrement posé, la messe est dite. Sa Légende n’ira pas chez les Ibères mais consentira peut-être, comme d’habitude, à jouer les pompiers de service dans un nouveau match de barrage contre des nazes. Un peu fastoche ensuite de passer pour un héros, je trouve.
    A part ça, vous avez vu que les retours continuent sur le circuit féminin. Logique. Etant donné le piètre niveau, même Martina Hingis, qui a pitoyablement raté sa reconversion dans la danse de salon, aurait ses chances.
    Mais bref. Dernière en date à annoncer son come-back pour tenter de dégripper la machine: la Belge Justine «H1N1» comme on l’a qualifiée sur les ondes romandes. Cavalier? Pas sûr. A en croire ses compatriotes pourtant vaccinés, l’ex-numéro un mondiale c’est le mildiou. Pire, un vrai virus!

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  • Le tennis est un sport de voyous!

    Federer à Gênes pour empêcher la Suisse de se noyer dans le port, une formalité. Wawrinka ayant réussi miraculeusement son entrée, j’imaginais mal le maestro de la raquette s’emmêler les pinceaux contre les Italiens dans ce match de Coupe Davis.
    Cela n’effacera cependant pas sa défaite à l’US Open. D’autant plus humiliante qu’elle était loin d’être inattendue. Sa façon de s’escrimer contre des nobodies depuis le début annonçait hélas la déroute. Amorcée à Montréal. La remontée de Tsonga – Dieu sait si ça me coûte de le rappeler – n’était pas un accident, vu la répétition du scénario à chacune des rencontres du phénix à New York. Sauf qu’il a fallu attendre la finale pour qu’il nous offre le pitoyable dénouement de son intrigue de série Z.
    En plus, certains signes ne trompent pas. On vante constamment la gentillesse, le fair-play, la décontraction, l’humilité, la modestie de Rodgeur. Mais quand Sa Légende cafouille, on en oublie singulièrement Sa Grâce, qui se met à criser pour un rien. Un vrai môme. Lui il peut moi pas, pleurnichait sans vergogne le Bâlois à propos d’un challenge un poil tardivement accordé à Del Potro.
    Sans compter que ça lui arrive de casser sa raquette de rage. Aussi brutal que les autres en somme, le gendre idéal. D’où la conclusion qui s’impose: le tennis est un sport de voyous. On stigmatise la violence des hockeyeurs, l’agressivité de leurs entraîneurs. Mais même le bouillant McSornette est un agneau de lait comparé à la panthère Williams, menaçant de tuer une malheureuse juge de ligne en lui enfonçant «cette foutue balle dans son foutu gosier». Simplement parce que celle-ci avait eu l’audace de signaler une faute de pied de la star à un moment particulièrement crucial.
    Cela n’a pas empêché les brillants commentateurs d’Eurosport (je vous passe les réflexions saugrenues, à la TSR, de PAD la perruche pigeant que dalle à l’affaire) de fustiger la misérable pour son manque crasse de jugeote. A les écouter, cette stupide juge aurait dû fermer les yeux ou regarder ailleurs, quitte à léser Kim Clijsters, au lieu de commettre ce crime de lèse-majesté.
    Un forfait bien mineur pourtant face à celui de Michaël Drieberg, invitant cavalièrement les nullards servettiens à cesser de polluer le Stade de la Praille en allant jouer ailleurs. Le rustre, je suis toute retournée par cette ignominie. Traiter ainsi le diamant de Pishyar, le Manchester United de Suisse, bref la fierté de la République, franchement, je n’aurais jamais osé!

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  • Les Hitchcock de pacotille ça suffit!

    Résultats minables, démêlés farfelus avec ses joueurs, polémiques ridicules, les experts du crampon continuent à nous bassiner avec cette sempiternelle question existentielle: faut-il virer Domenech?
    Le pauvre Raymond, lui, fait la sourde oreille. J’en aurais presque pitié. Surtout parce que j’ai la nette impression qu’il ne se rend pas vraiment compte de la situation. J’en veux pour preuve son analyse surréaliste après la rencontre de ses ouailles à Belgrade.
    Il y avait tout dans ce match énormissime d’une équipe de France héroïque, racontait-il en substance. Ce nul avait mentalement valeur de victoire, tant il y avait d’encouragement dans le potentiel et la manière de revenir de 0-1 dans l’enfer de Marakana… Un enfer pavé de bonnes intentions, les Serbes se mettant manifestement en quatre pour faciliter le travail des Bleus!
    Triste d’être azimuté à ce point, non? Se gargariser de la sorte pour avoir arraché un misérable point accrédite en effet simplement la thèse selon laquelle une équipe moyenne, formée de joueurs ordinaires, ne peut que se satisfaire d’issues quelconques.
    A l’image des Suisses qui s’en sont à nouveau pitoyablement sortis par les poils à Riga. Tellement d’ailleurs que je crains le pire au Luxembourg le 10 octobre. En tout cas, il faudra sacrément plus d’huile de coude pour espérer éventuellement éliminer la tache honteuse, en lavant l’affront de l’an dernier.
    Et sans attendre des plombes! Parce que là franchement, ras le bol de leur suspense à la noix. Tenez, nos footeux me font furieusement penser à Federer. Et tant pis si ça le mortifie.
    Car depuis le début de l’US Open, Sa Grâce nous joue elle aussi les Hitchcock de pacotille contre des adversaires d’opérette. Dernier en date, Soderling. Même la perruche n’en croyait pas ses yeux. «Les statistiques ne veulent plus rien dire, c’est la réalité qui compte ce soir», bramait-il complètement déboussolé par le déroulement grotesque de l’intrigue.
    Enfin, si nonobstant la retraite humiliante dans son terrier de la belette écossaise le Maître perd ce tournoi, je n’aurai plus, pour me consoler, qu’à imiter Mauresmo.
    Très déprimée suite à son élimination pourtant logique, Amélie déclarait: «Je donne beaucoup trop, je suis surprise de ce qui s’est passé. Je n’ai pas envie de grand-chose. A part d’une bonne bouteille.» En l’entendant parler d’une voix légèrement pâteuse, je me suis demandée si elle ne l’avait pas déjà vidée…

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