Federer, grand maîre mais petite nature (25/09/2009)

Il paraît donc que les Servettiens ne savent plus gagner. Avouez que l’analyse est aussi piquante que pittoresque. A considérer leur classement humiliant de la saison dernière et leur acharnement à s’y maintenir depuis la reprise, j’ai du mal à imaginer qu’ils ont eu un jour ne serait-ce que l’ombre d’une vague connaissance du b.a.-ba du crampon.
Remarquez, ce n’est pas plus emballant du côté de la crosse grenat. Si l’eau du diamant de Pishyar vire carrément au saumâtre, les Aigles de McSornette, ridiculement pigeonnés par des nuls, ont drôlement du plomb dans l’aile. La preuve. L’équipe commençant déjà à se fissurer en septembre, je vous laisse imaginer la grandeur du fameux trou de novembre.
Et je ne discerne guère de quoi s’enthousiasmer pour le reste. Certes, il y a le stupéfiant Cancellara. Mais c’est tellement plombant le cyclisme, que je pensais plutôt à ces désolants tournois de Tokyo et Shanghai, sans Sa Grâce au bout du rouleau. Quelle petite nature, ce Federer! Ça bosse à peine dix jours dans le mois, à raison de trois heures en moyenne, et c’est plus recru qu’un mineur de fond du XIXe siècle…
Outre son sempiternel plan de carrière, la fatigue sera sans doute l’excuse que le Maître fournira pour éviter d’aller affronter l’armada espagnole en Coupe Davis en mars prochain. Alors qu’à mon avis, il aura juste la trouille de se planter. Tout le monde prétend que ça ne déplairait pas au phénix de défier Nadal et ses potes. Possible. Sauf qu’après son calamiteux double de Gênes, l’idée d’avoir éventuellement dans les pattes un Wawrinka dispensé de pouponnage, ça vous refroidirait un iceberg!
Autrement posé, la messe est dite. Sa Légende n’ira pas chez les Ibères mais consentira peut-être, comme d’habitude, à jouer les pompiers de service dans un nouveau match de barrage contre des nazes. Un peu fastoche ensuite de passer pour un héros, je trouve.
A part ça, vous avez vu que les retours continuent sur le circuit féminin. Logique. Etant donné le piètre niveau, même Martina Hingis, qui a pitoyablement raté sa reconversion dans la danse de salon, aurait ses chances.
Mais bref. Dernière en date à annoncer son come-back pour tenter de dégripper la machine: la Belge Justine «H1N1» comme on l’a qualifiée sur les ondes romandes. Cavalier? Pas sûr. A en croire ses compatriotes pourtant vaccinés, l’ex-numéro un mondiale c’est le mildiou. Pire, un vrai virus!

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