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le blog d'Edmée - Page 562

  • Rugby et ski français: le complexe Poulidor...

    article_blacks.OK[1].jpg«Chez les Français la star c’est leur âme et ils ont laissé entrer la lumière dans ce stade tant ils ont été exceptionnels», déclaraient en substance les spécialistes hexagonaux à l’issue de la finale du Mondial de rugby. Hélas, il ne suffit pas de brancher le courant pour s’assurer la victoire. Comme remarque doctement un sage, un match au sommet ne se joue pas, il se gagne.

    En outre, en perdant d’un point d'un seul contre les All Blacks, désormais sur le toit du monde pour la deuxième fois de leur histoire, les ampoules de service ont simplement subi ce qu’elles ont fait endurer aux Gallois en demi la semaine dernière. Sans la moindre pitié.

    Cela n’empêche évidemment pas leurs compatriotes de répéter à l’envi que la souffrance des Bleus est infiniment pire, dans la mesure où eux ont quasiment touché au paradis, au nirvana, bref au Graal. Amplement mérité de surcroît, n’eût-ce été, selon des fans blessés dans leur chair, l’ultralibéralisme un rien coupable de l’arbitre à l’égard de l’adversaire.

    Preuve d’ailleurs de ce succès chichement acquis, assurent les meurtris, le triomphalisme logiquement retenu des Kiwis passés près de la correctionnelle. Morts de trouille même pendant toute la rencontre, à croire les déclarations des intéressés rapportées par les commentateurs tricolores.

    Voilà qui ne pousse pas pour autant l’entraîneur néo-zed à bouder son plaisir. Dans l'euphorie, il a dû avoir la réaction de son collègue Lièvremont après le succès de ses troupes contre les Gallois. A savoir: Je m’en fous complètement que les Frenchies aient été meilleurs que nous, on a remporté la Coupe et c’est la seule chose qui compte…

    Sauf qu’il ne l’a pas clamé haut et fort, vu qu’il n’a pas une aussi «grande gueule» que l’inénarrable Marc. Dixit en personne le coach. Je le rappelle à l’intention des esprits chagrins ayant bizarrement tendance à m’attribuer certains propos tenus par d'autres, ainsi que la responsabilité d’échecs sportifs des deux côtés de la frontière. Largement prévisibles la plupart du temps, ajouterais-je.

    A l’image de la consternante prestation helvétique dans le premier géant de la saison sur le glacier de Sölden. Particulièrement de la part de la flèche des Bugnenets, incapable de rallier l’arrivée lors du second tracé. En revanche, suite à une manche initiale de feu, je songeais sérieusement, une fois n’est pas coutume, que les Français avaient les armes pour venger leurs malheureux rugbymen à terre.

    Eh bien non. Là encore le jeune et «surhumain» Alexis Pinturault terminait deuxième, dompté par l’extraterrestre Américain Ligety.  A me demander si nos chers voisins n’auraient pas cultivé un petit complexe Poulidor au cours de ce douloureux week-end…

       

     

     

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  • Il y a suspense et suspense

    1736245[1].jpgEtant donné les circonstances, avec la Suisse au fond du trou de la mine, Servette oscillant au bord de la fosse et les Neuchâtelois tout prêts d’imploser pour cause de pingrerie de Boulette Chagaev, heureusement qu’il y a le sulfureux feuilleton sédunois pour nous égayer l’univers du foot helvétique.

    Le suspense est tel dans cet affrontement aussi inédit que titanesque entre un petit club valaisan et l’imposante UEFA, sans oublier la Swiss Football League et la justice civile qui se mêlent de souffler le chaud et le froid, qu’il en devient presque insoutenable.

    Dernier rebondissement en date, les menaces de la Fifa. Elle a adressé une lettre à l'ASF qui a dix jours pour rejeter la demande d'intégration des recrues estivales du FC Sion. Faute de quoi les sanctions pourraient aller jusqu'à l'exclusion de l'équipe nationale des qualifications pour la Coupe du monde de 2014. Bonjour l'angoisse!

    Maître du genre, Hitchcock serait vert de jalousie face à ce scénario époustouflant qui s’écrit de jour en jour et qui interpelle le pékin mort de curiosité. Eh oui, il veut savoir qui du bouillant Ben-Hur Constantin et du vilain Messala Platini va devoir descendre le premier du char. Une question fondamentale et porteuse d'éventuel bouleversement dans le crampon qui passionne bien au-delà des frontières.

    Davantage en tout cas que la finale du Mondial de rugby entre les Bleus et les All Blacks en Nouvelle-Zélande, en dépit des efforts désespérés de la presse hexagonale pour tenter de maintenir la pression. Alors qu’en réalité elle n’imagine pas ses joueurs en mesure de conquérir l’Everest, elle ne sait plus qu'inventer pour convaincre le béotien que ses idoles conservent une vague chance de l’emporter.

    Notamment à cause du «french flair», donc du «génie à la française», qualificatif flatteur inventé autrefois par des journalistes anglais plus que généreux dans leur appréciation du XV tricolore. On peut y croire ou non, ce qui fait dire à certains, sans rire, que la fameuse «touch» est au rugby ce que Dieu est à l’humanité.

    Bref, «french flair» ou pas, au-delà des démêlés de l’entraîneur Marc Lièvremont avec ses hommes, qui tentent de part et d’autre de nous rejouer bêtement la version édulcorée du sitcom sud-africain façon Domenech, et des spectaculaires hakas des Kiwis, je me demande qui s'intéresse au ballon ovale, outre quelques Anglo-Saxons et une poignée de Français au sud de la ligne Lyon-Bordeaux.

    Ailleurs franchement, on s’en balance. Particulièrement en Suisse. C’est sans doute pourquoi la TSR, toujours au top dans ses choix, a jugé bon de nous diffuser les demi-finales et la finale en direct. En soi notez, pourquoi pas? Ca ne mange pas plus de pain qu’une émission de cuisine ou de jardinage un dimanche matin où on s'ennuie.   

    Mais quand je pense que la chaîne romande se laisse tirer l'oreille, nous passant au compte-gouttes des matches de Masters 1000 ou de Grands Chelems avec Federer dans le coup, voire Wawrinka, qui tout Vaudois qu’il est intéresse quand même un peu plus l’Helvète que les exploits d’un tireur frenchy ou néo-zéd au bout du monde, je me pince la moindre!

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  • Federer éjecté du podium: dur pour la légende...

    MurrayShanghai2010[1].jpgOte-toi de là que je m’y mette, c’est la nouvelle devise de Murray. Comme prévu, ce pauvre David Ferrer s'est montré totalement impuissant contre le boulimique Andy en finale de Shanghai. Du coup Federer s’est vu éjecté du podium pour la première fois depuis 2003. Honnêtement, ça la fiche mal pour la légende.

    Ses cinq points de retard sur le boulimique Ecossais n’ont l’air de rien. Mais hélas ils risquent de faire des petits. De quoi laisser le Bâlois poireauter à cette infamante quatrième place plus longtemps qu’on ne l’imagine. Sinon pire.

    En effet Rodgeur en a une pêlée à défendre entre Bâle, Stockholm, les Masters londoniens, sans oublier Bercy où il était parvenu en demi-finale. Ce qui n’est pas le cas de la belette écossaise qui devrait, pour ne rien perdre, simplement se qualifier pour les quarts à Paris et les demies à Londres. Franchement à sa portée si on considère sa forme éblouissante,

    D’ici à supposer que cela sent le début de la fin des haricots pour le maestro à la raquette en berne, il n’y a qu’un pas. Je pense par exemple à l’échec de Martina Hingis en finale d’Indian Wells en 2002 contre Daniela Hantuchova. Apparemment anodin, il s’était mué en inexorable dégringolade pour la princesse de Trübbach, alors tête de série numéro 2 dans le désert californien.

    En d'autres termes, c’est un peu la Bérézina pour notre gloire nationale qui, en dépit de son sempiternel recours à la méthode Coué, se ronge obligatoirement les sangs. Il est vrai que tout le monde ne peut pas être aussi verni que les rugbymen français qualifiés par les poils après l’expulsion du capitaine gallois, pour la rencontre au sommet contre les All Blacks, bourreaux de l’Australie. 

    Cela a flanqué en rogne la presse néo-zélandaise. A l’image de ses féroces guerriers, elle n’a pas digéré leurs défaites de 1999 et 2007 face aux Bleus. Depuis l'entame du Mondial, elle ne cesse de chercher des poux dans la tête des auteurs de ces épouvantables crimes de lèse-majesté. Allant jusqu’à décréter que leur victoire terriblement étriquée dans le dernier carré représente l'insulte suprême. 

    Leur entraîneur Marc Lièvremont, qui est au ballon ovale ce que Raymond Domenech était au rond, n’a pas arrangé les choses, s’illustrant avec de provocatrices déclarations à l’emporte-pièce. «Je me fous complètement que les Gallois aient été plus forts que nous», a-t-il clamé en substance dans un formidable élan de sportivité. «On est en finale et c’est tout ce qui compte».

    Il semblerait pourtant que les «sales gosses indisciplinés, désobéissants et égoïstes qui me les cassent depuis quatre ans», dixit le coach en personne, étaient vaguement gênés aux entournures par ce pâle succès immérité. En tout cas leur bus a emprunté un chemin dérobé pour rentrer à l’hôtel. Histoire d’aller se cacher au plus tôt.

    Bien mal acquis ne profite jamais, prétend-on. Surtout lorsqu’il y a l’Everest à escalader. En même temps, il paraît que les Frenchies se révèlent particulièrement bons sous le feu de la critique. Et les média vont en cracher, des flammes, durant la semaine. Réponse le 23 octobre.

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