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le blog d'Edmée - Page 558

  • Quarts de finale Federer-Del Potro: pitié pour nos nerfs!

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaastani.jpgDécidément, où qu’on se tourne il n’y en a pas un pour racheter l’autre. Je veux parler des commentateurs et des spécialistes de la raquette. Comme par exemple Henri Leconte, qui n’a rien à envier aux tandems de la RTS en terme de phallocratisme exacerbé.

    Dans son blog, Riton a voulu faire passer un message aux joueuses tricolores, toutes ayant été éliminées au stade des seizièmes de finale. Avec pour conséquence qu’il n’y en aura aucune aux Jeux Olympiques de Londres. Du coup il se demande où sont les jeunes, les petites qui ont faim, qui rêvent de bien jouer à Roland Garros, d’être sur le Central en deuxième semaine, de figurer dans les dix meilleures du monde. Pour terminer avec cette injonction: Réveillez-vous les filles!

    Evidemment, dans l’absolu, il a raison Leconte. C’est pathétique. Sauf qu’il aurait pu en profiter pour demander aussi aux hommes de sortir de leur léthargie et de se remuer les fesses au lieu de les couvrir d’éloges. Parce que si on se base sur la proportion de représentants des deux sexes, il y avait neuf filles et… seize garçons, dont quatorze également out au troisième tour, vu qu'ils ne se retrouvaient que deux en huitièmes. Donc, à moins qu'ils soient de conserve dans le dernier carré, le constat côté mâles ne me paraîtra pas tellement plus fracassant que côté femelles. 

    Logique, notez. C’est juste histoire de relever l’inégalité de traitement de Riton. Car il suffisait d’entendre les cocoricos déments des experts alors que treize de leurs compatriotes avaint miraculeusement passé l'entame du tournoi, pour avoir comme d’habitude la certitude que ça ne durerait pas.

    A part ça, je vous disais que j’avais trouvé le duo Rosset-Dupuis insupportable. Eh bien l'attelage Rosset-Rossier est encore pire. Une logorrhée que je qualifiererai de diarrhéique, au risque de tomber dans le pléonasme. Parce que nos inénarrables ne s'arrêtent pas une seconde. Surtout Marc. Se répétant inlassablement, il se livre à une analyse identique à chaque point gagné ou perdu.

    Même en compagnie de Pascal Droz, de loin le moins exaspérant, il ne peut s’empêcher de rabâcher, Marc. Du genre, attention, quand on est un peu sous pression on n’est pas totalement relâché et on commet plus de fautes. Où le pompon, à 2-2 dans le cinquième set entre Wawrinka (photo) et Tsonga: la partie peut désormais basculer d’un côté comme de l’autre! Une fine remarque qu’il n’a pas manqué de nous resservir à 4-4 le lendemain, lors de la reprise du match.

    Et je ne vous raconte pas le compte-rendu de la rencontre entre Federer et le gamin belge David Goffin, qui devait être une simple formalité. Alors messieurs, pitié pour nos nerfs mardi dans ce quart de finale, où le mythe risque de se faire massacrer par Del Potro, tant il joue comme un pied depuis le début du tournoi. A se demander s’il ne souffre pas de quelque chose.

    Et du moment que j’y suis, si l’ex-champion genevois a du mal à rabattre son caquet, au moins pourrait-il se contenter de nous raconter ce qui se passe à l’écran au lieu de se regarder le nombril en nous gavant de ses exploits passés…

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  • Roland Garros: Le machisme crasse de Marc Rosset

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaanadal.jpgIl a carrément suffi d’un match pour que les jeux me semblent quasi faits. Autrement dit une finale Nadal Djokovic, Federer me paraissant déjà plus ou moins largué. Avec un  léger avantage à Nadal, si je considère les entrées en matière des big two du classement.   

    Vous me rétorquerez que Dracula a été pratiquement autant bousculé par l’Italien Potito Starace que la légende par l’Allemand Kamke, chacun abandonnant dix jeux à leur adversaire respectif. Mais je ne sais pas pourquoi, chaque fois que le phénix rate une balle, j’ai une forte tendance à imaginer qu’il est cuit. Même contre un nobody. Pour ne rien vous cacher, Stanislas Wawrinka me file parfois moins les chocottes.  

    Imaginez donc mes affres lorsque le Suisse pétouille face aux fines lames du circuit. Alors que le Serbe ou l’Espagnol peuvent égarer un certain nombre de points, voire de sets, sans que cela n’altère d’un iota ma certitude de les voir rafler la mise. En trois sets secs qui plus est.   

    A part ça, si le tandem de choc Dupuis-Rosset avait l’heureuse idée de cesser de nous répéter à l’envi que la joie et la fierté de batailler sur le Central risquent souvent de se transformer en cauchemar pour les seconds couteaux qui doivent en découdre avec les cadors du tamis, ça nous ferait des vacances.

    Je ne vous raconte en effet pas à quel point nos deux rigolos nous ont bassinés avec ça à l’antenne lors de la rncontre  opposant le malheureux Transalpin Bolelli à Nadal. Tout ça pour nous gratifier du scoop du siècle. En parfait connaisseur, Rosset n'a pas hésité à affirmer, tandis que le pitbull menait 4-1 dans le dernier set après avoir gagné les deux premiers, que l’issue du match ne faisait désormais plus aucun doute...

    Mais surtout, dans la mesure où il n'a sans doute pas grand-chose d'autre à faire à Roland Garros, le géant genevois serait bien inspiré d'en profiter pour se renseigner un peu sur le tennis féminin, au lieu de nous étaler sottement sa méconnaissance du sujet.  

    Ce qui a évidemment poussé son alter ego à piailler de conserve. Excusant complaisamment le machisme crasse du grand Marc, la perruche a avoué qu’il était effectivement impossible de savoir qui étaient les 128 joueuses du tableau.

    Ben voyons. Comme si c’était tellement plus facile de connaître le pedigree des collègues masculins de ces dames. Genre Soeda, Ebden, Zopp, Sousa, Dutra Silva ou autres Ungur. Décidément, où la phallocratie ne va-t-elle pas se nicher!

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  • Festival de Cannes: Michael Haneke décroche sa deuxième Palme d'Or

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahaneke.jpgSans surprise, c’est donc Amour le film le plus bouleversant de cette 65e édition, abordant de front des thèmes tabous comme la vieillesse, la déchéance et la mort, qui décroche la timbale. Mais une partie du palmarès déçoit et Leos Carax demeure maudit!  

    En remettant son prix au cinéaste autrichien, le président du jury Nanni Moretti  a insisté sur la contribution fondamentale  de ses deux sublimes acteurs Jean-Louis Trintignant, 81 ans et Emmanuelle Riva, 85 ans, qui sont montés sur scène avec le réalisateur (photo) pour recevoir la standing ovation du public. 

    Avec une deuxième palme trois ans seulement après Le ruban blanc , Michael Haneke rejoint le club fermé des cinq auteurs de cet exploit avant lui: Francis Ford Coppola, Shohei Imamura, Emir Kusturica, Bille August et les frères Dardenne. 

    Nanni Moretti voulait être étonné, c’est lui qui nous déconcerte

    Dès sa projection, le film sur ce couple d’octogénaires élégants et cultivés, dont l’amour est rudement mis à l’épreuve par la maladie, a été plébiscité par la critique. Du coup, il est presque étrange que le jury, appelé à choisir entre les 22 prétendants, en ait fait autant. Surtout si on considère le reste du palmarès.

    A commencer par le Grand Prix, Reality de Matteo Garrone, une comédie dramatique banale, longuette et sous-fellinienne, sur un fondu de la téléréalité aspirant à la gloire. Surtout lorsqu’on imagine que l’Italien avait déjà obtenu la même récompense en 2008 pour Gomorra, autrement plus critique et sulfureux sur la mafia napolitaine.

    Pire, le prix de la mise en scène est allé à Carlos Reygadas pour Post Tenebras Lux. A part une ouverture virtuose, le Mexicain nous a gratifiés de l’opus le plus hermétique du concours, très mal accueilli par les festivaliers et la critique. Le cinéaste n’a d’ailleurs pas manqué d’ironiser sur la chose.

    Le Roumain Cristian Mungiu, Palme d’Or en 2007 pour 4 mois, 3 semaines et 2 jours a reçu le prix du scénario grâce à Au-delà des collines, opus assez éprouvant et interminable, inspiré d’un fait divers qui défraya la chronique en 2005 en Roumanie. Une jeune fille avait trouvé la mort après une séance d’exorcisme dans un monastère orthodoxe.

    Dans la foulée ses deux actrices, les débutantes Cosmina Stratan et Cristina Flutur ont décroché ex-aequo le prix d’interprétation, qui semblait notamment  promis à Emmanuelle Riva ou Marion Cotillard. Chez les hommes, il a aussi échappé au favori Jean-Louis Trintignant, pour récompenser le Danois Mads Mikkelson. Très bon il est vrai dans La chasse de Thomas Vinterberg, une descente aux enfers d’un homme faussement accusé de pédophilie.

    Enfin le prix du jury est revenu au Britannique Ken Loach pour La part des anges, comédie certes jubilatoire mais mineure. Franchement, on ne voyait pas cette histoire de petits délinquants s'initiant à l'art de la dégustation de whisky, se retrouver si haut placée.

    A l'image d'une compétition très moyenne

    Exit donc l'ensemble de la pellicule française, à commencer par  le brillant Holy Motors de Leos Carax. Ce formidable objet cinématographique avait vraiment tout pour étonner Nanni  Moretti, comme il l’avait souhaité en début de festival. Or on se demande bien ce qui a pu le surprendre en considérant ses choix.

    Mais finalement ce palmarès peu exaltant est à l’image d’une compétition 2012 très moyenne. Une partie des films avait même du mal à soutenir la comparaison avec certains sélectionnés dans les autres sections. Comme la plupart des Américains, à l'évidence choisis pour des stars du genre Brad Pitt, Nicole Kidman ou Kristen Stewart.

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