Sorties cinéma: promo d'enfer pour "Les Seigneurs", le navet de la semaine (26/09/2012)
Encore une fois la preuve est faite. Plus c’est nul et plus la chose est portée aux nues sur les plateaux télé. Entre Canal+, France 2, TF1 et les autres, ce n’est que concerts insupportables de louanges pour la comédie d’Olivier Dahan. Une promo d’enfer à laquelle n’aurait pas osé rêvér le plus grand des chefs d’œuvre du septième art!
Ruquier et Polony crient au génie, Drucker se pâme, allant jusqu’à prétendre qu’on ne parle plus que du film en France. Oubliées les caricatures de Mahomet dans Charlie-Hebdo ou la dégringolade de François Hollande dans les sondages. Seul compte le navet de la semaine, pompeusement intitulé Les Seigneurs et première incursion de l’auteur dans le registre comique. Pour son bien, il aurait intérêt à ne pas récidiver.
Son histoire est celle d’une poignée de mecs sur le retour. Ils se retrouvent à jouer les footeux d’opérette sous la houlette d'une ancienne gloire du foot, la cinquantaine, un homme ruiné et alcoolique parti se resourcer sur l’ìle de Molène où il coache l’équipe locale. Pour sauver la conserverie du cru au bord de la faillite, il a fait appel à ses ex-coéquipiers à la retraite afin de qualifier le club pour la Coupe de France.
Et c’est ainsi qu’aux côtés de José Garcia, débarque chez les Bretons une dream team cauchemardesque, composée de Frank Dubosc, Gad Elmaleh, JoeyStarr, Omar Sy et Ramsy dans des numéros débiles, où ils font allusion à des célébrités du ballon ou aux aux fiascos de l’Equipe nationale. Le pire étant Gad Elmaleh en crétin abyssal.
De quoi redouter qu'ils fassent exploser le box-office. Alors qu'ils ne font qu'ajouter, avec leurs gags lourds, graveleux et pas drôles, sans oublier leur look pathétique, à l’indigence d’un scénario par ailleurs maladroit et hautement improbable. Certes les clubs des ligues inférieures peuvent défier les plus grands en Coupe. Mais pas avec des protagonistes qui, à l’exception d’Omar Sy, accusent entre quarante et cinquante ans.
Au milieu de cette tambouille, il y a quand même un instant de grâce. La séance de tirs au but où le spectateur est pris malgré lui et les branquignols qui les exécutent. Mais rien à voir avec le film. C’est juste la magie du foot…
Isabelle Adjani décevante dans David et Madame Hansen
Autre ratage, mais moindre et dans un tout autre genre avec David et Madame Hansen. C'est le premier long-métrage d’Alexandre Astier (L'auteur de Kaamelott), qui fait tout y compris donner la réplique à Isabelle Adjani dans le rôle de David. Ergothérapeute dans une clinique suisse, il doit s’occuper un jour, sans l’avoir demandé, d’une dame étrange, à la mémoire plus que défaillante
Le duo aurait pu séduire, mais ce n’est pas le cas en raison du talent très mal employé de la star française. Par ailleurs, Astier nous propose une intrigue qui se traîne avec cette patiente amnésique qu’un médecin spécialiste est chargé d’emmener faire des courses en ville. Et découvre, à cette occasion, une femme provocante et insolente soudain en proie à une détresse et à un chagrin que seul peut expliquer un grand traumatisme.
Au départ un sujet intéressant, où on a la surprise de voir jouer également Jean-Charles Simon. A l’arrivée une histoire téléphonée et sans intérêt. Dommage.
Films à l'affiche dans les salles romande dès mercredi 26 septembre.
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