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le blog d'Edmée - Page 555

  • Festival de Cannes: Michael Haneke décroche sa deuxième Palme d'Or

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahaneke.jpgSans surprise, c’est donc Amour le film le plus bouleversant de cette 65e édition, abordant de front des thèmes tabous comme la vieillesse, la déchéance et la mort, qui décroche la timbale. Mais une partie du palmarès déçoit et Leos Carax demeure maudit!  

    En remettant son prix au cinéaste autrichien, le président du jury Nanni Moretti  a insisté sur la contribution fondamentale  de ses deux sublimes acteurs Jean-Louis Trintignant, 81 ans et Emmanuelle Riva, 85 ans, qui sont montés sur scène avec le réalisateur (photo) pour recevoir la standing ovation du public. 

    Avec une deuxième palme trois ans seulement après Le ruban blanc , Michael Haneke rejoint le club fermé des cinq auteurs de cet exploit avant lui: Francis Ford Coppola, Shohei Imamura, Emir Kusturica, Bille August et les frères Dardenne. 

    Nanni Moretti voulait être étonné, c’est lui qui nous déconcerte

    Dès sa projection, le film sur ce couple d’octogénaires élégants et cultivés, dont l’amour est rudement mis à l’épreuve par la maladie, a été plébiscité par la critique. Du coup, il est presque étrange que le jury, appelé à choisir entre les 22 prétendants, en ait fait autant. Surtout si on considère le reste du palmarès.

    A commencer par le Grand Prix, Reality de Matteo Garrone, une comédie dramatique banale, longuette et sous-fellinienne, sur un fondu de la téléréalité aspirant à la gloire. Surtout lorsqu’on imagine que l’Italien avait déjà obtenu la même récompense en 2008 pour Gomorra, autrement plus critique et sulfureux sur la mafia napolitaine.

    Pire, le prix de la mise en scène est allé à Carlos Reygadas pour Post Tenebras Lux. A part une ouverture virtuose, le Mexicain nous a gratifiés de l’opus le plus hermétique du concours, très mal accueilli par les festivaliers et la critique. Le cinéaste n’a d’ailleurs pas manqué d’ironiser sur la chose.

    Le Roumain Cristian Mungiu, Palme d’Or en 2007 pour 4 mois, 3 semaines et 2 jours a reçu le prix du scénario grâce à Au-delà des collines, opus assez éprouvant et interminable, inspiré d’un fait divers qui défraya la chronique en 2005 en Roumanie. Une jeune fille avait trouvé la mort après une séance d’exorcisme dans un monastère orthodoxe.

    Dans la foulée ses deux actrices, les débutantes Cosmina Stratan et Cristina Flutur ont décroché ex-aequo le prix d’interprétation, qui semblait notamment  promis à Emmanuelle Riva ou Marion Cotillard. Chez les hommes, il a aussi échappé au favori Jean-Louis Trintignant, pour récompenser le Danois Mads Mikkelson. Très bon il est vrai dans La chasse de Thomas Vinterberg, une descente aux enfers d’un homme faussement accusé de pédophilie.

    Enfin le prix du jury est revenu au Britannique Ken Loach pour La part des anges, comédie certes jubilatoire mais mineure. Franchement, on ne voyait pas cette histoire de petits délinquants s'initiant à l'art de la dégustation de whisky, se retrouver si haut placée.

    A l'image d'une compétition très moyenne

    Exit donc l'ensemble de la pellicule française, à commencer par  le brillant Holy Motors de Leos Carax. Ce formidable objet cinématographique avait vraiment tout pour étonner Nanni  Moretti, comme il l’avait souhaité en début de festival. Or on se demande bien ce qui a pu le surprendre en considérant ses choix.

    Mais finalement ce palmarès peu exaltant est à l’image d’une compétition 2012 très moyenne. Une partie des films avait même du mal à soutenir la comparaison avec certains sélectionnés dans les autres sections. Comme la plupart des Américains, à l'évidence choisis pour des stars du genre Brad Pitt, Nicole Kidman ou Kristen Stewart.

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  • Festival de Cannes: à qui la Palme d'Or?

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaajeffnichols.jpgAlors qu’on imaginait les jeux faits, il est arrivé que le dernier film en compétition réserve une surprise de taille et rafle la Palme d'Or. Au grand dam des festivaliers parfois. Mud, de Jeff Nichols, ultime candidat en lice, pourrait en revanche mettre pas mal de gens d'accord. Même si on lui préfère Holy Motors de Leos Carax.

    Jeff Nichols (en photo avec ses acteurs), qui avait séduit sur la Croisette l’an dernier en remportant le Grand Prix de la Semaine de la critique avec l'excellent Take Shelter, a en effet des chances de se voir au sommet de l’échelle ce soir. Dans son nouvel opus, il montre une autre facette de son talent, en évoquant, à travers l’histoire de deux gamins de 14 ans et d’un fugitif, la douleur d’aimer sans espoir de retour. Et surtout la capacité de l’être humain à le supporter

    La presse lui a en tout cas déjà décerné la presse du cœur. Touchera-t-il Nanni Moretti et ses jurés au point de la voir se transformer en or? Ce ne serait pas immérité, même si Leos Carax a livré, on vous l’a déjà dit, le film le plus fascinant et délirant du festival avec Holy Motors. Le président ayant déclaré qu’il voulait avant tout être surpris, il devrait être servi.

    Mais il y a d’autres prétendants. A commencer par Amour de l’Autrichien Michael Haneke, grand favori des critiques toutes nationalités confondues. Avec Au-delà des collines, Le Roumain Cristian Mungiu le suit de près, tout comme Jacques Audiard et son De rouille et d’os, montré au début du festival.

    Ce 65e cru, nettement en-dessous du millésime 2011, étant plutôt celui des comédiens que celui des réalisateurs, cela se bouscule au portilllon pour les prix d'interprétation. Surtout chez les hommes, où Jean-Louis Trintignant tient la corde. On pense aussi à Mads Mikkelson, Denis Lavant, Matthew MCconaughey, voire Robert Pattinson dans le très controversé Cosmopolis de David Cronenberg,  En ce qui concerne les dames, Marion Cotillard, qui serait revenue de New-York, a la grosse cote ainsi qu’Emmanuelle Riva.

    Mais le journaliste propose et le jury dispose. A découvrir sur Canal + lors de la cérémonie de clôture, où doivent être décernés sept récompenses votées à bulletins secrets, à la majorité absolue pour les deux premiers tours puis relative ensuite: Palme d'Or, Grand prix, Prix du jury, Prix d'interprétation masculine et féminine, de la mise en scène, du scénario.

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  • Festival: Nicole Kidman joue la poupée Barbie sexy dans le poussif "Paperboy"

    Cannes a besoin de stars. Glamourissimes et planétaires. Donc Américaines.Et pour les avoir, le festival leur déroule le tapis rouge quelle que soit la qualité du film dans lequel elles s’exhibent. Brad Pitt et Nicole Kidman étaient là pour le prouver dans deux opus se contentant plus ou moins de gâcher de la pellicule.

    Particulièrement le second, le poussif Paperboy, signé Lee Daniels. L’auteur de Precious s’est lancé dans l’adaptation du roman de Pete Dexter, abandonnée par Pedro Almodovar, le premier sur l’affaire. C’eût sans doute été autre chose.

    Mais bref. Nicole Kidman y joue une blonde incendiaire un rien sur le retour dans ce thriller poisseux, qui se déroule en Floride en 1969 sur fond de sexe, de meurtres, de discrimination et de ségrégation. Ingrédients propices à un cocktail explosif. A condition d’être bien mélangés.

    C’est  loin d’être le cas. Ward Jensen, reporter gay au Miami Times revient dans sa ville natale à la demande de Charlotte (Nicole Kidman), qui entretient une correspondance avec des détenus dans le couloir de la mort. En l’occurrence avec un chasseur d’alligators tout près de griller sur la chaise électrique. Apparemment sans preuves concluantes.

    Tandis que les journalistes sont persuadés de tenir le scoop du siècle, le jeune frère de Ward  (Zac Efron, l’idole des teen-agers) tombe raide dingue de la sulfureuse Charlotte. Mais imaginez-vous qu’elle lui préfère Crocodile Dundee moche  comme un pou et qui n’a qu’une idée, se faire cette "poupée Barbie qui a le feu au cul..."

    Cela nous vaut quelques scènes "érotiques" ridiculement outrancières dont une dans le parloir de la prison, où Charlotte se masturbe pour exciter son homme. Nicole Kidman, qui a évidemment déclenché une émeute au Palais, est ravie de revenir sur la Croisette après sept ans d'absence, n'a pas rechigné à l’exercice, pourtant nouveau pour elle.

    "C’est mon travail  de rentrer dans la peau d’un personnage cru confronté à des situations osées, et dangereuses. J’ai souhaité collaborer avec Lee Daniels car je pensais qu’l m’apprendrait beaucoup et me permettrait de repousser mes limites. Mais je n’ai pas voulu me voir. Peut-être que ça va me gêner".

    la superstar qui a avoué avoir été contactée en dernier par le cinéaste, s’est  aussi déclarée impressionnée par la façon dont Zac Efron a endossé le costume de son amoureux fou qu’elle "renvoie pour le sauver". Elle a encore ajouté souhaiter tourner davantage de films de ce genre.

    Etant donné sa prestation laborieuse, ce n’est pas franchement une bonne idée. En tout cas une chose est sûre, En voyant le résultat, on se dit que le délégué général Thierry Frémeaux pousse le bouchon en prétendant ne pas avoir trouvé de bons films de femmes à sélectionner en concours!

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