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le blog d'Edmée - Page 556

  • Festival de Cannes: Robert Pattinson, l'atout de David Cronenberg

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaapattison.jpgCannes a eu ses big four. Après Bruce Willis, Brad Pitt et Nicole Kidman, c’était au tour de Robert Pattinson de faire revenir les journalistes aux hommes des cavernes dans leur chasse à la star, véritable curée à l’heure de la conférence de presse. Et on ne vous raconte pas l’insurrection difficilement contenue le soir lors de la montée des marches.

    C'est que le beau Robert n’est pas seulement l’idole des fans de Twilight. C’est aussi pour le coup l’atout majeur de David Cronenberg dans Cosmopolis, présenté en compétition. Il y raconte 24 heures de la vie d’un jeune et impitoyable requin de la finance dans un New York en ébullition, où l’ère du capitalisme fou touche à sa fin.

    Un vingtième film bizarre, complexe, hermétique, énervant, excitant. Très bavard aussi. Ce qui n’a rien d’étonnant. David Cronenberg, qui n’a mis que six jours à écrire le scénario, avoue avoir repris presque mot à mot les dialogues du roman éponyme culte du visionnaire Don Delillo, paru en 2003.

    Il en profite pour revenir à ses premières amours, dans ce quasi huis-clos se déroulant dans une immense limousine. Surfant et philosophant, entre violence, humour, sexe et  science-fiction, sur son thème de prédilection, la condition humaine. Là on est en plein dans la crise actuelle, ce spectre qui hante le monde, dirait Marx. Et le mène à sa perte.
     
    Seul à ne se préoccuper que de sa petite personne, alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, le golden boy Eric Packer n’a qu’une obsession. S’engouffrer dans son luxueux véhicule tout confort qu’il a fait blinder, pour aller se faire couper les cheveux à l’autre bout de la ville.

    Très bon, Robert Pattinson porte le film sur ses épaules. Du début à la fin il est de tous les plans, se glissant avec aisance dans la peau de ce magnat brassant des milliards sans jamais voir la couleur de l’argent, de ce  yuppie arrogant, cruel, cynique, à qui le monde appartient et qui se sert des gens comme des objets, qu'il s'agisse de sa maîtresse ou de son garde du corps.
     
    Avant que les choses évoluent fâcheusement pour lui. Au fur et à mesure que la journée avance et que le chaos s’installe, il assiste impuissant à l’effondrement de son empire. Il est aussi convaincu qu’on va l’assassiner.

    Pattinson reste dans le fond une sorte de vampire
     
    Ce caractère très antipathique n’a pas posé le moindre problème au comédien à qui il n’a pas fallu longtemps pour accepter le rôle. On est pourtant très loin de Twilight, même si Pattinson reste dans le fond une sorte de vampire, puisqu’il suce le sang de la société avec ses congénères.

    La remarque agace un peu Cronenberg. "C’est très facile de dire que c’est un vampire, mais Robert est beaucoup plus qu’un symbole. C’est une vraie personne. Et surtout il s’agit là de Cosmopolis, pas de Twilight". Inutile de préciser que l’intéressé abonde dans ce sens.

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  • Festival de Cannes: Nicole Kidman joue une Barbie sexy. Laborieux...

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaakidman.jpgCannes a besoin de stars. Glamourissimes et planétaires. Donc Américaines.Et pour les avoir, le festival leur déroule le tapis rouge quelle que soit la qualité du film dans lequel elles s’exhibent. Brad Pitt et Nicole Kidman étaient là pour le prouver dans deux opus se contentant plus ou moins de gâcher de la pellicule.

    Particulièrement le second, le poussif Paperboy, signé Lee Daniels. L’auteur de Precious s’est lancé dans l’adaptation du roman de Pete Dexter, abandonnée par Pedro Almodovar, le premier sur l’affaire. C’eût sans doute été autre chose
    .
    Mais bref. Nicole Kidman (en photo avec Zac Efron)y joue une blonde incendiaire un rien sur le retour dans ce thriller poisseux, qui se déroule en Floride en 1969 sur fond de sexe, de meurtres, de discrimination et de ségrégation. Ingrédients propices à un cocktail explosif. A condition d’être bien mélangés.

    C’est  loin d’être le cas. Ward Jensen, reporter gay au Miami Times revient dans sa ville natale à la demande de Charlotte (Nicole Kidman), qui entretient une correspondance avec des détenus dans le couloir de la mort. En l’occurrence avec un chasseur d’alligators tout près de griller sur la chaise électrique. Apparemment sans preuves concluantes.

    Tandis que les journalistes sont persuadés de tenir le scoop du siècle, le jeune frère de Ward  (Zac Efron, l’idole des teen-agers) tombe raide dingue de la sulfureuse Charlotte. Mais imaginez-vous qu’elle lui préfère Crocodile Dundee moche  comme un pou et qui n’a qu’une idée, se faire cette "poupée Barbie qui a le feu au cul..."

    Cela nous vaut quelques scènes "érotiques" ridiculement outrancières dont une dans le parloir de la prison, où Charlotte se masturbe pour exciter son homme. Ravie de se retzrouver sur la Croisette après sept ans d'absence, Nicole Kidman qui a évidemment déclenché une émeute au Palais, n'a pas rechigné à l’exercice, pourtant nouveau pour elle.

    "C’est mon travail  de rentrer dans la peau d’un personnage cru confronté à des situations osées, et dangereuses. J’ai souhaité collaborer avec Lee Daniels car je pensais qu’l m’apprendrait beaucoup et me permettrait de repousser mes limites. Mais je n’ai pas voulu me voir. Peut-être que ça va me gêner".

    la superstar qui a avoué avoir été contactée en dernier par le cinéaste, s’est  aussi déclarée impressionnée par la façon dont Zac Efron a endossé le costume de son amoureux fou qu’elle "renvoie pour le sauver". Elle a encore ajouté souhaiter tourner davantage de films de ce genre.

    Etant donné sa prestation laborieuse, ce n’est pas franchement une bonne idée. En tout cas une chose est sûre, En voyant le résultat, on se dit que le délégué général Thierry Frémeaux pousse le bouchon en prétendant ne pas avoir trouvé de bons films de femmes à sélectionner en concours!

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  • Festival de Cannes: un parfum de Palme d'Or pour Leos Carax

    Avec "Holy Motors", le réalisateur français propose le film le plus fascinant et le plus délirant de la compétition. Son acteur fétiche Denis Lavant est entouré d'Eva Mendes et de Kylie Minogue.

    Cinéaste maudit, Leos Carax n’est pas précisément un auteur prolifique. Cinq films seulement tournés en 28 ans, si l’on excepte "Tokyo", notamment co-réalisé avec Michel Gondry. C’est dire si treize ans après "Pola X" honni par la critique, son retour en concours sur la Croisette était attendu avec  impatience.

    Le réalisateur n’a pas déçu les attentes des cinéphiles, débarquant avec un véritable ovni sous le bras. Où il suit dans sa folle journée Monsieur Oscar,  personnage protéiforme à la recherche de lui-même, de la vie, de l’action.

    Il apparaît ainsi tour à tour en banquier, en vieille mendiante  gitane, en ouvrier spécialisé de la Motion Capture pour un fabuleux et inoubliable coït,  en  immonde  Monsieur Merde, en improbable père de famille, en accordéoniste, en tueur, en tué, en mourant peu pressé de passer l’arme à gauche et en homme au foyer pour le moins singulier.

    Voyageant de vie en vie, Monsieur Oscar est l’unique passager d’une immense limousine blanche. Aux commandes du véhicule se trouve Céline, longue, élégante et impeccable dame blonde, qui conduit l’homme dans Paris et ses environs.

    Soigneusement posés sur le siège à côté de lui, dix contrats qu’il va respecter, tel un consciencieux tueur à gages. Travaillant pour la beauté du geste,  il est forcé de se montrer aussi inventif que créatif à chaque fois.

    Complice de toujours de Leos Carax, c’est évidemment Denis Lavant qui se plonge avec un rare talent dans ces divers personnages. Il est notamment entouré d’Eva Mendes et de Kylie Minogue, dont le rôle devait au départ être tenu par Kate Moss.

    La chanteuse australienne s’est déclarée absolument ravie et fière de faire partie de l’équipe. On le serait à moins. Surréaliste,  magnifique, surprenant, dingue, riche, étrange, "Holy Motors", qui va jusqu’à faire parler les machines comme des  humains, est sans aucun doute le film le plus fascinant et le plus délirant montré jusqu’ici. Il nous transporte carrément dans une autre dimension.

    Hit The Road Jack

    On retombe lourdement sur terre avec "On The Road" de Walter Salles, adapté du célèbre roman de Kerouac. Apprenti écrivain new-yorkais, Sal Paradise rencontre Dean Moriarty, un jeune ex-taulard coureur de jupons au charme ravageur, marié à la jolie Marylou, un esprit libre avide d’expériences.

    Décidés à quitter leur vie étriquée, tous trois partent sur les routes à la découverte du monde entre frénésie de drogue, d’alcool et de sexe. Sauf qu’on en croit pas une seconde à l’histoire, tant les personnages sont beaux, clean et pas le moins du monde marqués par une  existence de vagabondage et de débauche. A commencer par Kristen Stewart, la virginale  héroïne de Twilight, promise à ce rôle depuis ses seize ans. Belle erreur de casting.

    Ken Loach ou la rédemption par le whisky

    Heureuse surprise du cinéaste britannique qui avait beaucoup déçu lors de sa dernière sélection cannoise. Avec "La part des anges",  met joyeusement en scène une bande de délinquants, dont le jeune Robbie, qui découvrent l’art du whisky  grâce aux travaux d’intérêt général auxquels ils ont été condamnés.

    Sous la houlette de l’éducateur, maître es-pur malt, ils passent secrètement de distilleries en séances de dégustation hyper classieuses. Robbie se découvre alors un réel talent dans le domaine, parvenant à identifier les cuvées les plus exceptionnelles. Du coup, ça travaille sec dans sa petite tête…

    Ken Loach a déniché un inconnu, Paul Brannigan, pour jouer Robbie. Il est parfait dans cette comédie sociale pleine d’humour, farfelue, tendre et caustique. En un mot jubilatoire, même si on ne la retrouvera certainement pas au palmarès.

     

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