Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 523

  • Une étoile est née à Bercy, où Ferrer sauve l'honneur des cadors

    Jerzy-Janowicz-Paris-Masters-quarterfinals_2854939[1].jpgMaudit au départ étant donné sa proximité immédiate avec les Masters de Londres, Bercy a été décimé au-delà de l’imaginable. Déjà privé de Federer et de Nadal, le tournoi parisien a regardé tour à tour les autres stars sombrer. Djokovic, Murray, Berdych, Tsonga, Del Potro, Tipsarevic, Monaco, sept des dix meilleurs joueurs de la planète, se sont retrouvés prématurément au tapis. 

    Ne restait, au stade du dernier carré, que le brave Espagnol David Ferrer, matricule cinq à l’ATP, pour sauver l’honneur des cadors de la raquette. Et, outre la révélation polonaise Jerzy Janowicz (photo), deux Tricolores pour faire jubiler leurs compatriotes, rêvant d’une empoignade franco-hexagonale au sommet dimanche. Pas vraiment pas de quoi s’extasier à cette idée, je vous l’accorde. Mais faute de grives on mange du merle et surtout ces deux-là auraient largement contribué à remplir la caisse.

    Hélas, là encore il a fallu déchanter. Tant Gilles Simon que Michael Llodra, en dépit des folles ovations d’un public déchaîné, qui n’hésitait pas par ailleurs à huer copieusement l’adversaire au moindre  soupçon d’une éventuelle mini-protestation de sa part, ont dû s’incliner misérablement en deux sets secs chacun.  

    ferrer_2854971[1].jpgPour Llodra, la défaite menaçait logiquement face à la mobylette de Valence (photo), au moteur mieux réglé qu’une horloge. Après s’être baladé sur un nuage en battant les bombardiers Isner et Querrey, sans oublier un Del Potro fatigué après ses deux victoires, dont une difficile contre Federer à Bâle la semaine d’avant,  Mika s’est remis à jouer dès la fin du premier set  à son niveau. C’est-à-dire celui qui le laisse végéter au  121e rang mondial.

    Quant à Simon, à la suite de Kohlschreiber, Cilic, Murray et Tipsarevic, il s’est heurté au redoutable géant polonais Jerzy Janowicz. A 21 ans, cet habitué des challengers issu des qualifications, produit d’un croisement entre un tank, un canon et un TGV, participait non seulement au premier Masters 1000 de sa carrière, mais en disputera la finale. Avec, sauf émotion intempestive, bien des chances d’emporter le morceau.  

    Au cas où, ce serait une petite cerise sur le gâteau un rien duraille à digérer pour les pontes de Bercy qui, en l’absence de l’astre helvétique vainqueur l’an dernier, auront au moins vu la naissance d’une étoile. Sinon d’une supernova…

    Lien permanent
  • Djokovic, un futur numéro un d'opérette!

    906224-15110519-640-360[1].jpgC’était dans la poche, gravé dans le marbre pour les experts. Etant donné son immense talent, l’impérial Djokovic n’avait même qu’à jouer une main attachée dans le dos pour gagner Bercy les doigts dans le nez et dominer à nouveau orgueilleusement le tennis mondial. Renvoyant à ses études ce pauvre Rodgeur, qui n’avait pas réussi à s’imposer une sixième fois en finale à Bâle, pour cause de Del Potro super motivé.

    Pourtant c’était bien parti pour Nole opposé au relativement modeste Sam Querrey. Un euphémisme, vu que l’Américain se prenait une roue de vélo dans les gencives en vingt minutes au premier set. On l’imaginait dès lors sonné pour le compte, d’autant que le vampire de Belgrade enfonçait le clou, faisant immédiatement et assez logiquement le break contre le 23e, à l’entame de la deuxième manche.

    Mais rien ne s’est ensuite déroulé comme prévu. Au grand dam de son clan, qui perdait minute après minute de son habituelle et insupportable superbe, en regardant son poulain lâcher misérablement son tennis au fil des jeux. Finissant par s’incliner face au Yankee survolté.

    Une catatrophe pour Bercy qui, déjà maudit avec les forfaits de Federer et Nadal, paumant de surcroît  Gasquet, fait encore plus grise mine que les fans de Dracula. A l’inverse, il y en a un qui doit rire sous cape, c’est Notre Guillaume Tell de la raquette, vilipendé pour sa performance moyenne aux Swiss Indoors, à commencer par moi d’ailleurs. En même temps, regrette-t-il peut-être de ne pas avoir tenté un petit galop d’entraînement à Paris, histoire de perdre le moins de points possibles.

    Evidemment, il y en aura toujours pour prétendre que Novak était mal fichu. Ou encore, qu’ assuré de terminer la saison sur le trône, il ne voulait pas prendre le moindre risque. Vu son début fulgurant, il est permis d’en douter. Une certitude en revanche: après cette cuisante défaite, le malheureux Serbe a pour l’instant tout d’un futur numéro un d’opérette! Sa Grâce, elle, avait eu l'élégance de remporter une septième fois Wimbledon pour lui piquer sa place...

    Lien permanent
  • Sorties cinéma: Sandrine Bonnaire invite William Hurt dans "J'enrage de son absence"

    jenrage_de_son_absence_1_recadre[1].jpgSandrine Bonnaire, après un documentaire sur sa sœur autiste et un film court est passée derrière la caméra pour son premier long métrage de fiction. J’enrage de son absence est inspiré d’un vécu personnel, évoquant un homme lié à sa mère, qu’elle a connu dans son enfance avant qu’il disparaisse et qu’elle le recroise par hasard à 20 ans.

    Là on assiste au retour des Etats-Unis, pour régler la succession de son père qui vient de mourir, de Jacques, ancien compagnon de Mado. Il resurgit ainsi après dix ans d’une absence due à la perte tragique d’un enfant. Mais alors qu’il paraît incapable de refaire sa vie, il n’en est pas de même pour Mado, mariée et mère d’un garçon de sept ans, Paul.

    Jacques est sous le choc lorsqu’il le rencontre. En même temps, naît une complicité si étrange entre eux que Mado, perturbée, interdit à son fils de revoir Jacques. C’est compter sans la détermination de ce dernier. A l’insu des parents, il invente un stratagème pour rester en contact avec le gamin qui, à l’évidence, comble un vide chez lui. 

    Le malaise ne tarde toutefois pas à s’installer dans ce thriller romanesque. Une angoisse amplifiée par l’attitude trouble, inquiétante, l’attirance folle et soudaine de cet homme en douloureuse quête de paternité. Mais si Sandrine Bonnaire s’en tire honorablement, on est pourtant davantage séduit par les comédiens que par le film. Principalement en raison du côté trop improbable de l’intrigue, peinant un peu entre le suspense et un brin de fantastique. 

    La réalisatrice en herbe a fait appel à son ex-mari William Hurt, qui se montre convaincant dans le rôle de Jacques, à l’image de Jalil Mehenni dans celui de Paul et d’Alexandra Lamy dans celui de la mère.

    Walk Away Renee

    1689389_3_d036_une-scene-du-film-documentaire-franco-americain_699dc43b06558405be012d3086a8ca22[1].jpgDepuis l’âge de neuf ans, Jonathan Caouette se filme ainsi que sa famille, la caméra faisant en quelque sorte office de thérapie. Cela n’a rien de très étonnant pour ce garçon trimballé deça et delà dans son enfance et son adolescence. Notamment élevé par ses grands parents, il était maltraité dans des familles d’accueil, où il était placé en raison des troubles mentaux de sa mère Renee Leblanc, qui a passé une grande partie de son existence dans des hôpitaux psychiatriques.

    Après Tarnation en 2004 où il utilisait son impressionnante collection d’images pour se raconter, il livre en quelque sorte une suite avec Walk Away Renee, récit autobiographique en forme de road movie, où le fils et la mère, jouant les premiers rôles se déplacent dans une grande camionnette de déménagement. Avec un gros problème à régler, le remplacement des médicaments égarés par Renee et qu’aucun médecin n'accepte de prescrire sans hospitaliser la malade.

    Au long de ce périple où on navigue entre présent et passé, on est saisi par l'amour et la tendresse indéfectibles que voue le fils à sa mère (photo). D’une infinie patience, toujours à l’écoute, admiratif, respectueux, il n’est jamais rebuté par les crises violentes et les sautes d’humeur de cette schizophrène, parfois très méchante à l’égard de celui qui a en plus englouti ses économies pour l’aider et la protéger.
     
    Un film sur lequel plane l’ombre de Gus Van Sant, a priori destiné aux cinéphiles purs et durs par son côté arty. Mais pas seulement. Rien de plus trivial par exemple que la pose d’un dentier… Raison pour laquelle Caouette fascine à coups d’images époustouflantes et bouleverse en recréant sa réalité, tout en imaginant l’univers spécial où sa mère évolue.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 31 octobre. 

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine