Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 523

  • Cinéma: "A la merveille", "Cloud Atlas", "Le monde fantastique d'Oz"

    ben-affleck-et-olga-kurylenko[1].jpgCinéaste très peu prolifique, plus mystérieux et plus avare de ses apparitions publiques  que Greta Garbo, il est toujours attendu comme le messie par les aficionados. Promis il ya deux ans avec The Tree Of Life (L’arbre de vie) à une Palme d’Or qu’il avait évidemment décrochée, Terrence Malick n’en avait pas moins divisé la Croisette. 

    Rebelote à la dernière Mostra de Venise où il revenait avec To The Wonder (A la merveille) seize mois plus tard. Un record sinon un exploit pour ce réalisateur qui n’avait jusqu’ici signé que cinq films en quarante ans. L’accueil mitigé, un euphémisme, d’une partie de la critique n’est pas très étonnant.  Celui qui pense sans doute la mettre à genou au grand complet à chaque film est à nouveau loin du chef d’œuvre avec son dernier opus en forme d’ode à l’amour.

    Le film décline dans une sorte de lyrisme intimiste la relation tourmentée et la passion brisée entre Nell et Marina. Sur fond de merveille séculaire représentée par le Mont Saint-Michel, où l’intrigue  débute et  se termine. Danseuse française d’origine ukrainienne (Olga Kurylenko) abandonnée par le père de sa fille, Marina tombe amoureuse d’un Américain (Ben Affleck). Il  les emmène vivre toutes tes les deux en Oklahoma. Marina voudrait se marier, Nell rechigne à s’engager. Alors elle retourne en France, tandis que lui reste dans le Middle-West où il retrouve une amie d’enfance (Rachel McAdams)…

    Porté par un élan évangélique Terrence Malick, cherchant toujours à relier l’histoire de l’individu à celle de l’univers, exprime ses propres doutes à travers le personnage d’un prêtre (Javier Bardem). Lui faisant porter la charge d’une humanité souffrante composée de pauvres , de malades et de prisonniers.

    Les inconditionnels s’inclinent devant le maître, mais pour tout dire ces alternances entre la fragilité de l’amour humain, la foi en celui du divin teinté de mysticime, ou la confiance en la perennité des merveilles du monde peinent à convaincre. L’ensemble offre ainsi une intrigue à la fois banale, fade et confuse, aux dialogues et aux propos à l’eau de rose qui surprennent de la part de l’auteur.  A voir pourtant pour les sublimes images qu’il nous propose. Comme d’ailleurs dans chacune de ses créations.

    Cloud Atlas nous balade à travers cinq siècles 

    tom-hanks-cloud-atlas1[1].jpgDans le genre touffu et tortueux, on est servi avec Cloud Atlas, adapté du roman éponyme de David Mitchell  et qui nous emmène dans une épopée composée de six histoires se déroulant sur cinq siècles. Avec des comédiens jouant chacun plusieurs rôles (Tom Hanks par exemple sur la photo) ce qui ne contribue pas franchement à la clarté des choses. 

    On passe ainsi à travers des lieux et des époques différentes, du Pacifique sud au 19e siècle, pour atteindre un futur post-apocalyptique, mais qui reste dantesque.

    Tout est lié dans ce récit fleuve de science-fiction, coréalisé par Tom Tykwer, Andy et Lana Wachowski. Comme ces gens qui se croisent, se retrouvent d’une vie à l’autre, naissent, renaissent, se réincarnent à l’infini. Tout en se posant les questions existentielles qui ne cessent de les hanter depuis l’aube des temps. Une œuvre ambitieuse qui ne manque pas d’intérêt, mais longuette.

    Le monde fantastique d’Oz

    oz-the-great-and-powerful-movie-review-_h[1].jpgAdapté plusieurs fois au cinéma, Le Magicien d’Oz d’après le livre écrit par L.Frank Baum en 1900, doit sa célébrité à la version musicale de Victor Fleming, avec Judy Garland dans le rôle de Dorothy.

    Jeune fille prise dans une tornade, elle se retrouve dans le monde merveilleux d’Oz  et demande au magicien (en réalité un humain) régnant sur le royaume, de l’aider à rentrer chez elle. Elle croise plusieurs  personnages sur sa route, dont une affreuse sorcière bien décidée à la trucider. 

    Le réalisateur Sam Raimi reprend des éléments du conte original pour raconter en fait l’accession du magicien (qui n’en est donc pas un) au trône. Il s’agit d’Oscar Diggs, petit prestidigitateur sans envergure d’un cirque ambulant du Kansas. Emporté lui aussi par une tornade, il atterrit au Pays d’Oz, où il rencontre une poupée en porcelaine, un singe volant et trois sorcières. Il y a notamment  la redoutable Evanora, et Theodora qui voit en lui un sauveur et en tombe amoureuse. 

    Très classique dans sa facture, le film séduit surtout par son côté visuel, d’abord une introduction en noir et blanc hommage au cinéma, puis un délire de couleurs et d’effets. Et, c’est suffisamment rare pour être remarqué, une belle maîtrise de la 3D.

    Nouveaux films à l'affiche dans les salles romandes.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Andy Murray bientôt dauphin à la place du dauphin

    2012-andy-murray_422_98433[1].jpgJe trouve que Sa Grâce n’a pas trop l’air d’une légende depuis le début de l’année. D’accord le joyau du tamis n'a pas eu une chance folle au tirage au sort lors du premier Grand Chelem. Il a dû batailler comme un fou en Australie, alors que ses deux principaux rivaux se la coulaient drôlement douce. Pour Djokovic jusqu’en finale puisqu’il n’a eu que David Ferrer à se mettre sous la raquette dans le dernier carré. Et pour Murray jusqu’en demi-finale, où il débarquait un Federer incapable de lui tenir tête jusqu'au bout, après son parcours de chien.

    En revanche rien n'empêchait ce dernier de réussri à Rotterdam. Hélas, il abdiquait lamentablement en deux petits sets en quarts de finale contre Julien Benneteau, un Bleu qui la lui rejouait façon bête noire. Il pliait encore plus sottement à Dubaï face au Tchèque Tomas Berdych, lui offrant sur un plateau un match qui se donnait pourtant à lui.

    L’exact contraire en somme du vampire de Belgrade. Dracula hait tellement la défaite qu’elle se débine, épouvantée par la rage du Serbe. A l'inverse le Bâlois semble aimer l’échec au point de ne pouvoir s'empêcher de lui ouvrir complaisamment les bras!

    Je ne vous raconte donc pas mon désespoir en découvrant le tableau d’Indian Wells, où le king a son troisième titre de suite à défendre. Parce que ce plateau vous a un air de déjà vu qui fait carrément mal aux yeux. Le maestro à la recherche de sa baguette magique n’en a cependant cure. Non seulement il répète à son habitude qu'il a en gros bien joué depuis janvier, mais se déclare plus excité qu'une puce à l’idée de s’exhiber dans le désert californien, et surtout absolument ravi du retour de Rafaël Nadal.

    Dont il pourrait croiser la route pour un quart de finale de tous les dangers, le taureau de Manacor me paraissant avoir retrouvé sa formidable pugnacité après l’avoir vu se défoncer sur la terre battue d’Amérique du Sud. Humiliant notamment son compatriote Ferrer, en le réduisant en poudre à Acapulco. Inutile de préciser qu'il va foncer toutes cornes dehors sur notre gloire nationale.

    Et il y aura le nec plus ultra pour soutenir à fond l'Ibère et se réjouir follement de le voir empêcher Guillaume Tell de viser juste. Andy Murray. On sait qu'un revers du Suisse à ce stade permettrait à l'Ecossais de lui piquer son deuxième rang mondial, s’il parvient en finale. Chose évidemment possible.

    A mon avis d'ailleurs, ce brave Andy n’aura même pas besoin de se ronger les ongles jusque là. Car avant d'avoir l'occasion de s’attaquer au pitbull, Rodgeur devra éventuellement se débarrasser en huitièmes de John Isner ou, ne riez pas bien que les statistiques lui soient particulièrement défavorables, de Stanislas Wawrinka.

    Sans compter que notre Helvète de choc risque déjà de s’effondrer au tour d’avant face à… Julien Benneteau, dont on connaît désormais l’effet dévastateur. Autrement dit, de quoi faciliter davantage la tâche de la belette pour devenir dauphin à la place du dauphin. A juger sur pièces tout soudain.

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Cinéma: "A Home Far Away", passionnant documentaire

    A-Home-far-Away-VDR[1].jpgParmi les sorties de la semaine, un documentaire passionnant. Il est signé du Suisse Peter Entell, à qui l'on doit notamment Le tube, opus réalisé en 2001, qui décrit les effets de la télévision sur le cerveau.

    Averc A Home Far Away, il s’est penché sur la vie de l’Américain Edgar Snow, premier journaliste occidental à avoir interviewé Mao Zedong et Zhou Enlai. Soupçonnés de sympathie communiste et mis sur liste noire, le reporter et sa seconde femme, l’actrice américaine Lois Wheeler qu’il a épousée en 1949, sont contraints de quitter les Etats-Unis. Ils s’établissent alors avec leurs deux enfants à Eysins, près de Nyon.
     
    Commençant à sillonner la Chine en 1928, Edgard Snow a été le témoin de la famine, de la misère, de la corruption, de la révolution. Un chaos et des bouleversements qu'il a filmés et racontés. Il a écrit onze ouvrages dont le célèbre Etoile rouge sur la Chine, qui a fait le tour du monde. Paru en 1937, il retrace l’histoire du mouvement communiste depuis sa fondation. A l’origine de la rencontre entre Nixon et Mao le 29 février 1972, Edgar Snow meurt quelques jours avant l’instant historique qui a rapproché les deux Etats.
     
    Pour Peter Entell, Lois Wheeler aujourd’hui nonagénaire, a accepté d’ouvrir la boîte à souvenirs. Son témoignage, complété par des films et divers documents permettent au cinéaste de revenir sur un parcours hors du commun fait d'utopie et de désillusions. Un film à ne pas manquer, même si on regrette quelques digressions peu essentielles, qui nous éloignent du destin captivant du "vieil ami" du peuple chinois.

    Nouveau film à l'affiche dans les salles romandes.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine