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Wawrinka le Terminator: planquez-vous les cadors, j'arrive!

images[1].jpgQuand on n’a pas de grive… vous connaissez la suite. C’est un peu ce qui se passe dans le domaine du sport helvétique où on ronge drôlement son frein. Notamment dans le ski.  En dépit des glapissements des commentateurs de la RTS, nous bassinant  à chaque épreuve avec la surprise qui peut toujours de produire, nos "spécialistes"  de la latte s’obstinent, depuis le début de la saison, à entrer dans l’histoire à reculons en ratant systématiquement leurs rendez-vous. Ce qui n’est pas arrivé depuis des lustres.

A commencer par les garçons, en-dessous de tout. Alors que dans les glorieuses années on mentionnait à peine un Helvète qui avait le malheur de pointer au pied du podium, on en vient à se gargariser follement aujourd’hui d’une rarissime apparition dans les dix ou quinze premiers. C’est une telle bérézina qu’on nous passe des images des Championnats du monde de Crans–Montana en... 1987, où les Suisses avaient donc presque tout raflé, pour nous remonterle moral.

Mais le plus significatif reste cette exaltation inouïe autour de l’affrontement "dantesque" entre Wawrinka et Djokovic, "the" rencontre de Melbourne où le "monstrueux" Vaudois, à quelques coups de raquette près, a failli terrasser le numéro un mondial en huitièmes de finale du Grand Chelem australien.

Du coup l'héroïque Stan a gagné 17.000 abonnés sur Twitter et apparaît désormais comme un véritable épouvantail. Le Terminator propre à terroriser les cadors du circuit en somme. L’intéressé est d’ailleurs convaincu qu’il flanque la trouille aux meilleurs. Il l’a en tout cas déclaré récemment à la télé romande, ajoutant que cela ne datait pas d’hier étant donné la qualité extraordinaire de son jeu. Petit bémol, ils ne sont pas très nombreux à s’en être aperçus jusqu’ici...

Il n’empêche, figurez-vous qu’il est entré dans une autre  dimension. Et tout ça pour avoir malgré tout perdu ce fameux  match contre le vampire de Belgrade. Imaginez un peu le barnum si d’aventure il l’avait gagné. Là franchement ils sont enfoncés les Français. Côté cocoricos, ils peuvent aller se rhabiller. Il est vrai qu’ils n’avaient pas de quoi s’ébaubir, leur super star Jo-Wilfried Tsonga n’ayant même pas réussi à battre Federer…

Cela dit, quelle drôle d’idée de la part de Wawrinka de se flanquer une telle pression avant la rencontre de Coupe Davis contre les redoutables Tchèques, qui se déroule dès vendredi à  Palexpo, en se prenant pour le David Duchovny du tamis. Pour retomber éventuellement vite fait sur le plancher des vaches après une incursion éclair dans le cosmos, voilà qui n’est pas très malin. Il reste à espérer que je me trompe.

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