Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 525

  • Cinéma: "Hyde Park On Hudson", "Sublimes créatures", "Zaytoun", "Moebius", "Cyanure", "Boule et Bill"

    cn_image.size.hyde-park-on-hudson-bill-murray[1].jpgSemaine chargée avec une dizaine de nouveaux films au programme, mais qui ne combleront pas forcément les grands amateurs de pellicule. Même s’il y en a pour tous les goûts entre  le  drame, le fantastique, l’espionnage, l’adaptation BD, le documentaire. Ou la comédie politico-romantique comme Hyde Park On Hudson (Week-End royal).

    Nous sommes en juin 1939, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Le président Franklin D. Roosevelt, incarné par un Bill Murray facétieux, reçoit dans sa propriété campagnarde George V et la reine Elizabeth. C’est la première fois que des majestés britanniques se rendent aux Etats-Unis depuis l’indépendance.

    Ce court séjour est d’une importance capitale, la Grande-Bretagne qui se prépare à entrer en guerre contre l’Allemagne espérant obtenir l’aide militaire américaine. Mais les souverains ne tardent pas à découvrir l’étrange mode de vie du président handicapé, pourtant au faîte de ses responsabilités, mais plus intéressé par la relation qu’il entretient notamment avec sa cousine Daisy que par les affaires internationales.

    On peut du coup reprocher au réalisateur Roger Michell, à qui l’on doit notamment Coup de foudre à Notting Hill, de courir deux lièvres à la fois et de nuire ainsi aux deux intrigues. En même temps, profiter de la visite du bègue George V (magnifiquement interprété par Colin Firth dans Le discours d’un roi) pour révéler les escapades adultères du président, tandis que la progressiste Eleanor ferme les yeux, permet à Michell de se livrer à une petite étude de mœurs.

    L’attitude et les manières cavalières de l’hôte de la Maison Blanche, impénitent coureur de jupons en dépit de son âge et de sa condition physique, nanti d’une femme indépendante, tranche ainsi sur le comportement vieillot du jeune coupe royal, s’offusquant facilement des entorses à l’étiquette. Autant de prétextes à quelques scènes amusantes dont celle d’un pique-nique organisé par la première dame avec dégustation imposée de hot-dogs…

    En d’autres termes, ça ne mange pas de pain, mais c’est divertissant et ça se laisse voir.

    Avec Sublimes créatures, c’est reparti pour la saga!

    beautifulcreatures[1].jpgTwilight c’est fini, mais voilà que lui succède déjà Sublimes Creatures, adapté de la saga littéraire 16 lunes, où les sorcières ont remplacé les vampires. Ce qui ne rend pas leurs amourettes avec les humains plus faciles. C’est du moins ce qu’on apprend dans ce qui devrait logiquement constituer le premier volet d’une longue série.

    Ethan Wake s’ennuie dans son bled du sud des Etats-Unis, jusqu’au jour où de mystérieux phénomènes se produisent avec l’arrivée dans son lycée d’une nouvelle élève, Lena Duchannes. Alors qu’elle se heurte à l’animosité des habitants, Ethan est au contraire très attiré par la jeune fille douée de pouvoirs surnaturels.

    Mais une terrible épreuve attend les amoureux. Le seizième anniversaire de Lena approche et c’est là quelle saura si elle est vouée aux forces bénéfiques de la lumière ou à la puissance maléfique des ténèbres. Rien de bien nouveau donc sous le soleil sinon quelques beaux effets visuels, un peu moins de mièvrerie et un peu plus d’humour que dans Twilight. En revanche, on ne sait pas si les deux comédiens Alice Englert et Alden Ehrenreich (photo) vont autant faire craquer les ados que Kristen Stewart et Robert Pattinson.

    Zaytoun, drôle d’endroit pour une rencontre

    20395749.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgC’est l’histoire, en 1982, d’un pilote de chasse israélien dont l’avion a été abattu au-dessus de Beyrouth en pleine guerre du Liban, et d’un petit réfugié palestinien de 12 ans. Blessé et fait prisonnier, le premier est gardé par le second. Au début, ils ne font que se cracher des insultes à la figure. Mais leur méfiance ne tarde pas à se  muer en amitié, lorsque le gamin orphelin libère le soldat. Tous les deux  traversent alors un pays déchiré par la guerre pour retrouver une terre qu’ils considérent chacun comme la leur et y planter un olivier.

    Eran Riklis, dont on avait beaucoup aimé La fiancée syrienne, se montre moins inspiré et original dans Zaytoun, proposant une fable simpliste, naïve, trop téléphonée pour séduire en dépit de ses protagonistes souvent émouvants. Servis par de bons acteurs, à commencer par le jeune Abdallah el-Akai, qui donne la réplique à l’Américain Stephen Dorff, en l’occurrence plus Israélien que nature.

    Jean Dujardin joue l'espion russe dans Moebius

    jean-dujardin-cecile-de-france[1].jpgEn dépit de certains critiques français, portant aux nues le dernier-né d’Eric Rochant, évoquant un scénario sous tension permanente, remarquablement écrit, un film d’espionnage digne des maîtres du genre, pimenté d’un thriller sensuel, charnel et vénéneux avec des comédiens flamboyants, on est très loin du compte avec Moebius.

    Le cinéaste met en scène un officier des services secrets russes qui tombe follement amoureux d’une surdouée de la finance qu’il est censé manipuler. Dit de cette manière, cela paraît simple, mais en réalité il s’agit d’un intrigue embrouillée, confuse, sans grand intérêt et qui n’a pas grand-chose à voir avec le suspense haletant à la Hitchcock qu'on lui prête. 

    Sans oublier le côté romance de la chose, où on retrouve les amants maudits incarnés par l’improbable Russe Jean Dujardin et Cécile de France, spécialiste des faux-semblants, dans de pathétiques scènes d’amour frisant le ridicule. Pour vous dire, il suffit que Jean hausse le sourcil pour que Cécile entre en transes!

    Cyanure, une affaire toxique

    03-cyanure[1].jpgTrois ans après Coeur animal, qui lui avait valu le prix du cinéma suisse, la Vaudoise Séverine Cornamusaz revient avec Cyanure où elle évoque les retrouvailles de Joe qui vient de sortir de prison et de son fils Achille, 13 ans, qu’il n’a jamais connu. Mais ce dernier le vénère et l’idéalis, l’imaginant en divers superhéros, illustrés dans le film par des images de bande dessinée.

    A côté le nouveau compagnon de sa mère, qu’il ne supporte pas, ne fait évidemment pas le poids et Achille rêve de réunir ses deux parents pour former une super famille. Mais quand il découvre la vraie nature de son père, qui n'a aucune intention d'assumer son rôle, le retour à la réalité est rude pour tout le monde. Le spectateur, lui, souffre plus ou moins depuis le début…

    Deux mots sur Boule et Bill, première et on espère dernière adaptation sur grand écran par Alexandre Charlot et Franck Magnier de la célèbre bande dessinée éponyme créée par Jean Roba en 1959. Avec Marina Foïs et Franck Dubosc dans le rôle des parents etl’agaçant Charles Crombez dans celui du gamin.Sans parler de l’exaspérante voix off pour le chien.
    A suivre les deux documentaires de la semaine.

    Films à l’affiche en Suisse romande mercredi 27 février.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: "Pierre de patience", "Post Tenebras Lux", "Virgin Tales"

    723554_PIERRE_DE_PATIENCE_affiche_foto610x342[1].jpgDans la mythologie perse, une pierre de patience (syngué sabour) est une pierre magique que l’on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances ses douleurs, ses misères. Et la pierre écoute tout cela jusqu’au jour où elle éclate. C’est, au pied des montagnes de Kaboul, ce que devient pour sa jeune femme un héros de guerre dans le coma.

    Au milieu d’une guerre fratricide, avec les combattants à sa porte, la femme reste d’abord à son chevet, priant pour le ramener à la vie. Puis elle décide de fuir pour protéger ses deux fillettes et se réfugie dans une maison close tenue par sa tante. Mais elle revient auprès de son mari. Provoquant des soldats, elle se prostitue et se fait violer. Mais, contre toute attente, c’est là qu’elle prend conscience de son corps et se libère pour confier à ce vieil homme alors tyrannique, gisant mourant à présent près d’elle, ses désirs, ses frustrations, ses secrets les plus intimes et les plus inavouables.

    Le réalisateur Atiq Rahimi a adapté son propre roman, prix Goncourt en 2008. Il en fait un film émouvant, révélateur, emblématique. Se déroulant en majorité dans une chambre dénuée de tout décor, il est porté de bout en bout par Golshifteh Farahani (photo), magnifique interprète de cette femme  symbole, retrouvant à travers un long monologue, une parole bafouée et interdite.

    Post Tenebras Lux, obscur objet de cinéma

    images[1].jpgDans ce film au titre latin tiré du Livre de Job, la caméra du cinéaste mexicain Carlos Reygadas suit une famille de citadins qui s'est installée à la campagne, au sein d’une nature hostile et boueuse. Le début, très prometteur, montre une petite fille batifolant dans un pré au milieu de chevaux, de vaches et de dogues menaçants. L’orage gronde  tandis que le ciel zébré d’éclairs commence à s’assombrir---
     
    La nuit venue, surgit dans la maison un effrayant diable rouge translucide et fluorescent, à longue queue et en talons aiguilles qui se balade avec une boîte à outils en inspectant les lieux. C’est à partir de là que les choses se gâtent. Le spectateur perdu dans le labyrinthe installé par Carlos Reygadas, finit par se sentir complètement largué en se retrouvant par exemple dans un sauna échangiste parisien, face à des images crues, cruelles, de corps nus vieillissants.
     
    Autrement dit, un film impossible à résumer et difficile à saisir qui se révélait l’œuvre la plus hermétique et la plus huée de la compétition cannoise en mai dernier. Il avait néanmoins décroché le prix de la mise en scène, pour sa virtuosité formelle.

    Virgin Tales, l’utopie évangéliste

    rvirgin_tales[1].jpgLa chasteté comme riposte aux attitudes et pratiques actuelles. C’est la deuxième révolution sexuelle que proclament les chrétiens évangélistes aux Etats-Unis. Une jeune fille sur huit a ainsi juré de rester pure jusqu’au mariage, poussant le concept jusqu’à éviter d’échanger son premier baiser avant de rallier l’autel.
     
    Pendant deux ans la Suissesse Mirjam Von Arx s’est intéressée au quotidien des Wilson, un couple d’Américains parents de sept enfants, cinq filles et deux garçons, fondateurs du "bal des vierges" (purity ball), où les pères dansent avec leurs filles. Une famille où règne une harmonie parfaite, à peine troublée par l’attente du prince charmant par une jeune fille de 20 ans.

    Pour tromper son impatience et ses envies, elle donne des cours de bonnes manières inspirées d’un manuel d’un autre âge. Dans son documentaire, la réalisatrice montre ce monde à l’apparence immaculée, bourré de règles et de rites, générant un sentiment de malaise. Comme ces scènes où les enfants agenouillés reçoivent tour à tour la bénédiction du patriarche.
     
    On regrettera toutefois qu’elle se soit trop souvent contentée d’observer. D’où un manque de questionnement et de regard sur cette utopie évangéliste inquiétante, dans une église en pleine expansion.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 20 février.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: Vive la France!, un délire télé pour un nouveau navet

    20111380[1].jpgL’enthousiasme des animateurs télé, dont notamment celui d’un Ruquier carrément scié et racontant dans "On n'est pas couché" à quel point il avait trouvé hyperdrôle le deuxième film de Michaël Youn, laisse à nouveau pantois.

    Sous Borat hexagonal, bien que son auteur se disant inspiré d’un fait divers arrivé en Italie se défende d’un quelconque emprunt à la pochade de Sacha Baron Cohen, Vive la France!, raconte l’aventure de deux bergers du Taboulistan s’improvisant terroristes. Leur mission: détruire la Tour Eiffel dans le but de faire connaître leur minuscule contrée lointaine. 

    Suite à une grève leur avion atterrit en Corse, d’où une traversée forcée du pays pour rallier Paris. Un périple ridiculement mouvementé, permettant aux deux pieds nickelés Muzafar et Feruz, alias Platini et Noah (vous saisissez la puissance comique j'espère), de découvrir que si la France est belle, elle est malheureusement peuplée de… Français.
     
    Méchant, cynique, politiquement incorrect ? Hélas non. Pathétique, Michaël Youn flanqué d’un José Garcia grotesque accumule,sans les maîtriser, les stéréotypes franchouillards genre irréductibles Gaulois beaufs, racistes et râleurs, les clichés et les gags foireux. Pour livrer une farce laborieuse, bâclée, grossière et indigeste que plombe encore une histoire d’amour entre le réalisateur acteur et sa compagne Isabelle Funaro.  

    To Die Hard: belle journée pour mourir…

    A-Good-Day-to-Die-Hard1[1].jpgL’autre gros navet de la semaine, c’est la cinquième resucée de Die Hard, où le sempiternel flic newyorkais McClane vole au secours de son fils Jack, arrêté à Moscou pour meurtre. Mais il ignore que ce dernier est en réalité un agent de la CIA chargé d’empêcher un vol d’armes atomiques. Et voici, en compagnie de son fiston, le fameux antihéros toujours au mauvais endroit au mauvais moment, embarqué cette fois dans une sale affaire nucléaire, avec la mafia russe aux fesses.

    Overdose de courses poursuites (avec destruction de 132 voitures pendant le tournage), surenchère pyrotechnique, déferlement de cascades et d’effets numériques pour une intrigue en forme de jeu vidéo où se multiplient les erreurs et les incohérences, c'est un véritable pensum. Si l’on ajoute un Bruce Willis en roue libre qui a l'air de s'ennuyer comme un rat mort, on se dit que cette Belle journée pour mourir est surtout un bon moment pour arrêter les frais…

    Films à l'affiche en Suisse romande dès mercredi 20 février.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine