Ils sont la soixantaine, sont mariés depuis plus de trente ans, font chambre à part et ne se parlent plus guère. Bref, même s’ils éprouvent encore des sentiments l’un envers l’autre, ils ont pris l'habitude de se côtoyer dans une aimbable indifférence.
Mais Kay en a marre. Ras-le-bol. Elle aimerait bien que son cher Arnold éprouve encore du désir pour elle au lieu de la considérer comme un meuble ou une machine à lui préparer son petit déjeuner. Mais face à ses vains efforts de séduction pour donner un second souffle à son mariage, elle décide d’acheter deux billets pour Hope Springs (c'est aussi le titre du film) dans le Maine, afin de consulter un éminent thérapeute dont elle vient de découvrir le livre.
Le psy est spécialisé dans l’aide aux couples en difficulté, qui finissent par se croiser sans se voir. Arnold n’a pourtant pas la moindre envie d’aller lui raconter ses problèmes, ses préférences ou ses fantasmes sexuels. Mais il se force, une fois n’est pas coutume, pour faire plaisir à sa femme.
Cette comédie psychologique aux dialogues sonnant juste mais au scénario cousu de fil blanc tient surtout au jeu des deux acteurs principaux. Meryl Streep en femme en mal de gestes affectueux un peu honteuse de les quémander, se montre tout aussi convaincante que Tommy Lee Jones en mari grincheux, négligent, parfaitement désagréable pour masquer sa gêne à se dévoiler, et qui s’humanise, voire se lâche au fil de l’histoire.
Ce long-métrrage signé David Frankel semble a priori destiné aux couples sexagénaires à la dérive. En réalité il s’adresse à tous ceux que la routine menace. Ou qui s’y sont déjà installés, quel que soit leur âge.
Ted, un ami pour la vie!
Comme Ted est une comédie grossière, scato, lourde et pas drôle, inutile de préciser qu'elle a cartonné aux Etats-Unis pendant l’été. Et qu’elle suscite un véritable engouement en Europe, particulièrement en Allemagne et en Russie où elle caracole en tête du box office.
Tout ça pour la grotesque histoire de John Bennett un gamin de 8 ans mal aimé de ses petits camarades qui a reçu un ours à Noël et fait le vœu, exaucé le lendemain, qu’il s’anime et devienne son meilleur ami pour la vie. Au point que Ted s’incruste et que trente ans plus tard, maintenant John dans l’enfance, l’empêche de devenir un homme en freinant son épanouissement professionnel et menaçant sa relation amoureuse avec Lori. Johnest sommé de choisir.
La jeune femme ne supporte en effet plus l’omniprésence de cette peluche parlante façon stand up, vulgarissime de surcroît, et avec qui John passe ses loisirs à boire des bières, à fumer des joints , à regarder des nullités ringardes à la télévision. Sans oublier les flatulences dégoûtantes ou les pulsions sexuelles écoeurantes de cet ours répugnant, qui plaît aux filles et n’hésite pas à ramener rune bande de call girls à la maison.
Et il y en a des millions pour trouver ça désopilant. Surtout les hommes du genre ados très attardés. Cherchez l’erreur...
Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 10 octobre.