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le blog d'Edmée - Page 526

  • Open d'Australie: Wawrinka a oublié l'eau bénite!

    teaserbreit[1].jpgComme prévu, personne n’imaginant sérieusement que  Wawrinka puisse venir à bout de Djokovic, le Serbe a signé sa onzième victoire sur le Suisse. Qui a quitté le court en pleurant à chaudes larmes. 

    Normal. On pourra toujours lui répéter, pour le consoler, qu’il a livré un match de mutant ou qu'on apprend parfois davantage de ses échecs que de ses succès, ça lui fait une belle jambe à la malheureuse victime du saigneur des courts, suite à un combat aussi héroïque qu'homérique.   

    Car pas une âme n’imaginait sérieusement non plus qu’il faudrait cinq heures, cinq manches et soixante-quatre jeux (à cet égard on remarquera qu’ils en ont gagné trente-deux chacun) au redoutable Novak, pour se payer le scalp du Vaudois.

    Force est toutefois de constater que le brave Stan s’est hélas offert à quelques reprises en sacrifice, notamment, nous plongeant dans l'angoisse, en se montrant beaucoup trop timoré alors qu’il caracolait au second set après avoir remporté haut la main le premier. Roulant carrément le numéro un mondial dans la farine.

    Evidemment, s'il avait alors mené deux manches à rien, ce qui était donc largement à sa portée, il n'était pas certain qu'il n’aurait pas dû batailler tel un dément dans les éventuels trois suivants pour emporter le morceau. Mais quand même. La perspective d’un possible exploit eût été singulièrement différente.

    Raison pour laquelle, ainsi que je le lui conseillais dans mon précédent billet, il était indispensable de se munir, outre de ses propres armes, de celles propices à épouvanter le vampire de Belgrade. Mais s’il a pensé à la gousse d’ail et au crucifix, il a oublié l’eau bénite. Du coup, c’est Dracula qui a fini par lui ficher un pieu en plein cœur!

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  • Tomic, le kangourou du tamis qui rêvait de se mettre Federer dans la poche...

    fca2e942a51f87bd7800b2f12721ef40f9325737[1].jpgMais c’est qu’il m’aurait carrément fichu la trouille, ce provocateur de Bernard Tomic, en clamant haut et fort sa conviction de battre Federer les doigts dans le nez. Les médias australiens, relayés par tous ceux de la planète, reprenant en choeur les déclarations tonitruantes du "phénomène", nous assurant que le king était bon à prendre comme jamais cette année, j’avais également tendance à imaginer que ça sentait drôlement le roussi.  

    C’est dire si je rêvais de voir le grand Rodgeur lui flanquer la pâtée. Mais j’aurais dû me douter que ce ne serait pas trop difficile en découvrant les raisons qui avaient poussé le kangourou du tamis à supposer qu’il parviendrait à se mettre sans problème la légende dans la poche. 

    En effet Bernard n'a cessé de se répandre partout, racontant à l’envi qu’il avait montré à Perth sa faculté à terrasser de très bons joueurs. La preuve, il s’était notamment payé le scalp de Djokovic. La belle affaire! A son âge, bien qu’il soit très jeune, Tomic devrait savoir qu’un match exhibition a quelque chose de virtuel face à un véritable affrontement dans un Grand Chelem.

    Il se vantait également d’avoir gagné à Sydney, comme si ce tournoi de campagne était autre chose qu’un petit trot d’essai avant les hostilités sérieuses. Mais le matamore, pétri d’une inébranlable confiance en lui n’en avait cure. Au point d’avoir concocté un plan d’enfer pour se défaire du king. Gagner le premier set et ensuite… vogue la galère. Sauf que c’est bien entendu lui qui s’est retrouvé à ramer tel un forçat de César pour des prunes, après quelques jeux.

    Comme souvent dans le tennis, le fiston est victime des fanfaronnades du papa. Ce brave garçon aurait donc intérêt à se boucher les yeux et les oreilles quand son géniteur blablate des sornettes à son propos: "Je ne vois pas qui, dans sa génération, est meilleur que lui", a-t-il affirmé dans l’Equipe, Ajoutant que son rejeton serait "numéro un mondial d’ici trois ans". Beaucoup d’appelés peu d’élus, connais pas, le paternel.
     
    Enfin heureusement que le maestro a mis un terme vite fait à ces rodomontades, en renvoyant impitoyablement le prétentieux élève à ses études. Melbourne a été en effet suffisamment perturbé samedi par la victoire surprise du Français Jérémy Chardy sur le malheureux Juan Del Potro, sixième mondial. Un succès propre a déclencher les ululements des commentateurs d’Eurosport au cours de la rencontre, fourguée en boucle à la télé. Ainsi que dans l’émission "Avantage Leconte".

    Riton le trouve tellement exceptionnel, hallucinant, extraordinaire ce Chardy qu’il n’a pas hésité, dans un de ses coutumiers élans de modestie qui laissent parfois Patrick Mouratoglou (un comble!) aussi gêné que pantois: "Il me fait penser à moi. Je faisais aussi les points et les fautes..." Heureusement que le ridicule ne tue pas, avouez.

    Reste qu’un coup de balais devant la porte helvétique s’impose. Car figurez-vous que le Nanard aussie a déteint sur Stanislas Wawrinka. Qui n’est pas loin de penser pouvoir se débarrasser du vampire de Belgrade en trois coups de cuillère à pot. Etant donné la forme olympique de Dracula, je ne saurais trop conseiller au Vaudois de se munir de sa gousse d’ail, de son crucifix et de son eau bénite…

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  • Cinéma: "Alceste à bicyclette", "La parade", "Paulette"

    alceste-a-bicyclette-16-01-2013-3-g[1].jpgOutre le western spaghetti de Quentin Tarantino et le drame mexicain de Michel Franco, quelques comédies très inégales au menu de cette semaine. Commençons par la plus réjouissante, Alceste à bicyclette, où Philippe Le Guay réunit Fabrice Luchini et Lambert Wilson. 

    Luchini, comédien retiré sur l’Ile de Ré depuis trois ans, ne veut plus entendre parler du métier. Mais Wilson, coqueluche des séries télé, vient le trouver et tente de le convaincre de remonter sur les planches pour jouer Alceste. Péremptoire, assommant mais irrésistible, Luchini chipote en laissant Wilson user de son charme de vedette ringarde du petit écran. Et les deux hommes de se provoquer en faisant assaut de répliques souvent savoureuses ou piquantes.

    Un face à face moliépresque cousu main pour les deux héros qui se délectent visiblement de leurs alexandrins dans ce Misanthrope revisité sur l’air de la fameuse chanson d’Yves Montand. Au final, une petite fantaisie légère et sans prétention qui nous fait presque oublier quelques longueurs et le côté trop prévisible du scénario.

    Equipe choc pour La parade

    Parada-The-Parade-film-st-007[1].jpgUn Serbe, un Croate, un musulman bosniaque, un Albanais du Kosovo et un… gay entassés dans une mini rose bonbon, l’image est plus qu’incongrue Et pourtant. Pour satisfaire sa fiancée capricieuse débordante d’affection pour un vétérinaire homo qui a sauvé son pitbull de la mort, c’est l’équipe choc qu’a recrutée Lemon, malfrat limité côté neurones pour l’aider dans sa périlleuse mission: assurer la sécurité de la première Gay Pride de Serbie, un pays où règne toujours une homophobie galopante. 

    Evoquant des faits authentiques, le réalisateur Srdjan Dragojevic propose une comédie engagée sur la tolérance, dont on ne peut nier l’actualité brûlante. On en retiendra même des moments drôles et émouvants. Mais, malgré un dénouement tragique et le côté extravagant de ces gros bras brutaux alliés pour une cause qui les dépasse, l’ensemble pèche par sa lourdeur et certaines scènes d'un folklorique exaspérant.

    Reste que si le réalisateur ne peut s’empêcher d’accumuler les maladresses et les clichés, le message est passé. Il suffit de considérer l’énorme succès qu’a rencontré le film dans les Balkans pour se convaincre au moins d’une chose: son utilité.  

    Mamie Paulette, dealeuse de shit

    20395900.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgIl y a eu Tatie Danielle d’Etienne Chatiliez, là on se retrouve avec Mamie Paulette, qui vit seule et mal de sa maigre retraite dans sa cité en banlieue parisienne. A la limite de virer SDF, elle décide de se lancer dans la vente de cannabis pour ne pas se retrouver à la rue.

    Jérôme Enrico s’est inspiré de l’histoire vraie d’une vieille dame qui a décidé de trafiquer du haschisch dans sa cuisine pour parvenir à joindre les deux bouts. Paulette veut mettre l’accent sur la précarité et la délinquance des seniors abandonnés sur le bord de la route. Une belle ambition, mais une réalisation plate et un scénario convenu qui ne sont pas à la hauteur. 

    En vilaine dealeuse méchante, raciste, odieuse avec son gendre noir, vache avec ses amies notamment incarnées par Dominique Lavanant et Carmen Maura, Bernadette Lafont tente de sauver les meubles. Il lui arrive d'y parvenir, mais elle aurait mieux réussi sans une fâcheuse tendance à surjouer. 

    Films à l’affiche dans les salles romandes mercredi 16 janvier.

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