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le blog d'Edmée - Page 530

  • Cinéma: "Zero Dark Thirty", la traque de Ben Laden qui provoque la polémique

    images[2].jpgSorti en décembre dernier à New York et à Los Angeles, le film qui retrace minutieusement, en se fondant sur de nombreux témoignages et documents, les dix ans de traque d’Oussama Ben Laden, ne cesse de provoquer la polémique. Nominé aux Oscars le 28 février dans cinq catégories dont celle du meilleur film, il risque de faire les frais de la controverse. Comme ce fut le cas aux Golden Globes et à l’image de son auteur Kathryn Bigelow, absente de la liste des meilleurs réalisateurs. 

    La raison de l’exclusion de l’auteur, qu’encense par ailleurs une grande partie de la presse séduite par l’excellence du traitement de ce sujet ultra-sensible? Elle est accusée dans Zero Dark Thirty (en français minuit trente, l’heure où Ben Laden était abattu par les forces spéciales américaines dans son repaire pakistanais), de faire l’apologie de la torture.

    Suivant l’ouverture au noir du film, où l’on entend les messages poignants à leurs proches des victimes piégées dans l’attentat du 11 septembre, elle donne en effet à voir une longue séance de torture crue et brutale, où un homme pendu par les bras est violenté par des hommes cagoulés pour le faire parler.

    Des responsables de la CIA, des parlementaires, quelques journalistes et acteurs scandalisés reprochent ainsi à la cinéaste, outre de relayer la vision de l'administration Bush, de transmettre un éhonté "message de torture autorisée" dans un film inexact et trompeur. Suggérant à leur avis que les techniques d’interrogatoires "poussés", ont aidé à localiser Ben Laden.

    Kathryn Bigelow a répondu à ces attaques dans le Los Angeles Times. "La torture, comme nous le savons tous, a été employée durant les premières années de la traque. Cela ne veut pas dire que cela a été un élément clé menant à Ben Laden. Cela signifie qu’il s’agit d’une partie de l’histoire que nous ne pouvons pas passer sous silence.

    Dès lors montrer sans états d’âme, sans juger ni dénoncer comme le fait la cinéaste, laissant le soin de l’interprétation aux spectateurs, ne représente pas forcément une justification des traitements inhumains infligés aux détenus pour leur soutirer des renseignements.

    o-ZERO-DARK-THIRTY-570-1[1].jpgZero Dark Thirty repose, un choix ingénieux dans un film de mâles, sur les frêles épaules de l’émouvante, vulnérable et diaphane Maya, qu’interprète avec talent Jessica Chastain, déjà récompensée par un Golden Globe. D’une détermination farouche à trouver Ben Laden, cette jeune analyste  de la CIA est convaincue qu’un détenu détient des informations qui pourraient mener au célèbre terroriste. Sous la torture il livre quelques bribes qui, ajoutées à d’autres, finiront par conduire à la maison fortifiée du redoutable terroriste. Mais d'ici à établir une véritable relation de cause à effet...

    Entre enquête politique complexe et thriller militaire violent un rien longuet de deux heures quarante , Kathryn Bigelow nous entraîne dans les coulisses du pouvoir, explorant la mécanique de la guerre contre le terrorisme, tout en décrivant par le menu une mission aussi historique que sa conclusion, et moins susceptible de déplaire...

    Les chemins pris par la plus masculine des réalisatrices, connue pour un sens du réalisme notamment démontré dans Démineurs (six Oscars en 2010) peuvent choquer. Mais une chose est sûre, elle sait s’y prendre question action, mise en scène et direction d’acteurs. Aux côtés de Jessica Chastain, on trouve Jason Clarke, Joel  Edgerton ou encore Mark Strong.

    Film à l’affiche dans les salles romandes mercredi 23 janvier.

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  • Open d'Australie: Wawrinka a oublié l'eau bénite!

    teaserbreit[1].jpgComme prévu, personne n’imaginant sérieusement que  Wawrinka puisse venir à bout de Djokovic, le Serbe a signé sa onzième victoire sur le Suisse. Qui a quitté le court en pleurant à chaudes larmes. 

    Normal. On pourra toujours lui répéter, pour le consoler, qu’il a livré un match de mutant ou qu'on apprend parfois davantage de ses échecs que de ses succès, ça lui fait une belle jambe à la malheureuse victime du saigneur des courts, suite à un combat aussi héroïque qu'homérique.   

    Car pas une âme n’imaginait sérieusement non plus qu’il faudrait cinq heures, cinq manches et soixante-quatre jeux (à cet égard on remarquera qu’ils en ont gagné trente-deux chacun) au redoutable Novak, pour se payer le scalp du Vaudois.

    Force est toutefois de constater que le brave Stan s’est hélas offert à quelques reprises en sacrifice, notamment, nous plongeant dans l'angoisse, en se montrant beaucoup trop timoré alors qu’il caracolait au second set après avoir remporté haut la main le premier. Roulant carrément le numéro un mondial dans la farine.

    Evidemment, s'il avait alors mené deux manches à rien, ce qui était donc largement à sa portée, il n'était pas certain qu'il n’aurait pas dû batailler tel un dément dans les éventuels trois suivants pour emporter le morceau. Mais quand même. La perspective d’un possible exploit eût été singulièrement différente.

    Raison pour laquelle, ainsi que je le lui conseillais dans mon précédent billet, il était indispensable de se munir, outre de ses propres armes, de celles propices à épouvanter le vampire de Belgrade. Mais s’il a pensé à la gousse d’ail et au crucifix, il a oublié l’eau bénite. Du coup, c’est Dracula qui a fini par lui ficher un pieu en plein cœur!

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  • Tomic, le kangourou du tamis qui rêvait de se mettre Federer dans la poche...

    fca2e942a51f87bd7800b2f12721ef40f9325737[1].jpgMais c’est qu’il m’aurait carrément fichu la trouille, ce provocateur de Bernard Tomic, en clamant haut et fort sa conviction de battre Federer les doigts dans le nez. Les médias australiens, relayés par tous ceux de la planète, reprenant en choeur les déclarations tonitruantes du "phénomène", nous assurant que le king était bon à prendre comme jamais cette année, j’avais également tendance à imaginer que ça sentait drôlement le roussi.  

    C’est dire si je rêvais de voir le grand Rodgeur lui flanquer la pâtée. Mais j’aurais dû me douter que ce ne serait pas trop difficile en découvrant les raisons qui avaient poussé le kangourou du tamis à supposer qu’il parviendrait à se mettre sans problème la légende dans la poche. 

    En effet Bernard n'a cessé de se répandre partout, racontant à l’envi qu’il avait montré à Perth sa faculté à terrasser de très bons joueurs. La preuve, il s’était notamment payé le scalp de Djokovic. La belle affaire! A son âge, bien qu’il soit très jeune, Tomic devrait savoir qu’un match exhibition a quelque chose de virtuel face à un véritable affrontement dans un Grand Chelem.

    Il se vantait également d’avoir gagné à Sydney, comme si ce tournoi de campagne était autre chose qu’un petit trot d’essai avant les hostilités sérieuses. Mais le matamore, pétri d’une inébranlable confiance en lui n’en avait cure. Au point d’avoir concocté un plan d’enfer pour se défaire du king. Gagner le premier set et ensuite… vogue la galère. Sauf que c’est bien entendu lui qui s’est retrouvé à ramer tel un forçat de César pour des prunes, après quelques jeux.

    Comme souvent dans le tennis, le fiston est victime des fanfaronnades du papa. Ce brave garçon aurait donc intérêt à se boucher les yeux et les oreilles quand son géniteur blablate des sornettes à son propos: "Je ne vois pas qui, dans sa génération, est meilleur que lui", a-t-il affirmé dans l’Equipe, Ajoutant que son rejeton serait "numéro un mondial d’ici trois ans". Beaucoup d’appelés peu d’élus, connais pas, le paternel.
     
    Enfin heureusement que le maestro a mis un terme vite fait à ces rodomontades, en renvoyant impitoyablement le prétentieux élève à ses études. Melbourne a été en effet suffisamment perturbé samedi par la victoire surprise du Français Jérémy Chardy sur le malheureux Juan Del Potro, sixième mondial. Un succès propre a déclencher les ululements des commentateurs d’Eurosport au cours de la rencontre, fourguée en boucle à la télé. Ainsi que dans l’émission "Avantage Leconte".

    Riton le trouve tellement exceptionnel, hallucinant, extraordinaire ce Chardy qu’il n’a pas hésité, dans un de ses coutumiers élans de modestie qui laissent parfois Patrick Mouratoglou (un comble!) aussi gêné que pantois: "Il me fait penser à moi. Je faisais aussi les points et les fautes..." Heureusement que le ridicule ne tue pas, avouez.

    Reste qu’un coup de balais devant la porte helvétique s’impose. Car figurez-vous que le Nanard aussie a déteint sur Stanislas Wawrinka. Qui n’est pas loin de penser pouvoir se débarrasser du vampire de Belgrade en trois coups de cuillère à pot. Etant donné la forme olympique de Dracula, je ne saurais trop conseiller au Vaudois de se munir de sa gousse d’ail, de son crucifix et de son eau bénite…

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