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le blog d'Edmée - Page 521

  • Cinéma: "Le dernier rempart", c'est Schwarzie!

    20322896.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgUn shérif américain vieillissant entouré d’une équipe bout de bois et vivant près de la frontière mexicaine, tente d'arrêter l'affreux chef d'un cartel de drogues échappé des mains du FBI, avant qu'il ne réussisse à gagner Mexico. Le dernier rempart, marquant le retour d’Arnold Schwarzenegger à l’écran après dix ans d’absence, est signé du Sud-Coréen Kim Jee-woon, qui a fait un saut à Hollywood pour s’amuser à détourner quelques clichés américains dans son style sanglant et ultraviolent.

    Mais le second degré ne suffit pas à faire un bon thriller. Ni les réflexions politico-économiques et sociales que le réalisateur met dans la bouche de ses interprètes du genre "les comptes en Suisse ne sont plus aussi secrets"  ou, parole de Schwarzie, qui se " trouve trop vieux pour ces conneries", "tu fais honte aux immigrés".

    De même, si la mise en scène se révèle parfois brillante, avec notamment une course poursuite d'anthologie entre deux bolides  dans des champs de maïs, le scénario est cousu de fil blanc, les dialogues à deux balles, les scènes de violence grotesques et les comédiens assez nuls. A l’image de Forest Whitaker, dans son rôle d’agent surmené du FBI. Autant dire en somme que Kim Jee-Woon n’est pas au mieux de sa forme. Cela n’empêchera sans doute pas les fans d’apprécier. 

    Chasing Mavericks pour les mordus du surf

    fmp-chasing-mavericks[1].jpgJay, un dingue de surf, a 15 ans lorsqu’il découvre que le mythique sport de Mavericks où se forme l’une des plus grosses vagues se situe non loin de chez lui à Santa Cruz. Il demande alors à Frosty Hesson, une gloire du cru au caractère de cochon de l’aider à se préparer pour vaincre  le redoutable monstre.

     Naît alors entre les deux hommes une amitié qui va transformer leur vie. Si la vague géante est au cœur du récit, sa recherche se double de celle de l’adolescent (Jonny Weston, un nouveau venu) en quête d’un père spirituel (Gerard Butler).

    Chasing Mavericks est réalisé par Michael Apted et Curtis Hanson. Il tente de raconter l’histoire vraie du prodige du surf Jay Moriarity, devenu un génie de la planche et mort en 2001 dans un accident de plongée en apnée aux Maldives. Il avait 23 ans. Hommage banal et tire-larmes à un sportif de l’extrême en forme de biopic, le film vaut surtout par les images impressionnantes de ces énormes vagues qui agissent comme un aimant sur des risque-tout avides de les dompter. Mais peut-être que cela ne bluffera que les non spécialistes.

    Image Problem, le titre qui tue...

    image-problem-2012[1].jpgPrésenté en compétition à Locarno en août dernier, Image Problem est un redoutable documentaire évoquant le secret bancaire, les avantages fiscaux, les sociétés de matières premières exploitatrices, qui ont fâcheusement terni l’image de notre belle patrie.

    Simon Baumann et Andreas Pfiffner ont donc décidé d’arpenter le pays pour la redorer. Interrogeant paysans, touristes, riches propriétaires, journalistes, ainsi qu’une poignée d’étranger. Très déconcertés par leur démarche insolite, consistant à balayer les clichés et à faire tomber les masques en traquant le manque de solidarité et la xénophobie galopante dans cette chère Helvétie.

    Si le thème avait tout pour susciter l’intérêt, ce n’est pas le cas de son traitement consternant. A part se moquer bêtement de ses protagonistes, ce métrage en forme de farce grossière ne raconte rien et ne montre pas grand-chose. Se voulant non conformiste, satirique, critique, il n’est que potache et finit par aboutir à l’inverse du but recherché par nos deux Pieds Nickelés de service. Autrement posé, le film s’intitulant Problème d’image, on ne saurait mieux dire…

    Cela dit, il passerait presque pour un chef d’œuvre à côté de Max, pathétique navet de la semaine que l'on doit à Stéphanie Murat. Max est une  fillette gamine de six ans, qui vit avec son père Toni et engage une prostituée pour s’occuper de ce triste veuf braqueur de banques, cachant une âme de papa poule sous ses airs d’ours mal léché.

    Transformée en cadeau de Noël, Mathilde Seigner, qui nous montre évidemment ses fesses, donne la réplique à un JoeyStarr en roue libre dans cette comédie nazissime, cucul la praline et dégoulinante de bons sentiments. On y rencontre encore Jean-Pierre Marielle. Hélas pour lui.

    Films à l'affiche dans les salles romandes, mercredi 23 janvier.

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  • Choc à Melbourne: une gamine envoie un monstre du tamis au tapis!

    515217_l-americaine-sloane-stephens-apres-sa-victoire-face-a-sa-compatriote-serena-williams-le-23-janvier-2013-a-l-open-d-australie-a-melbourne[1].jpgElle traquait son seizième Grand Chelem. Mais funérailles, Serena a vu son rêve s’arrêter en quarts de finale à Melbourne. Plutôt moche pour celle qui faisait figure d’archi-favorite et de future numéro un mondiale. En effet, contre toute attente, elle s’est laissé tabasser par sa jeune compatriote Sloane Stephens, (photo) classée au vingt-neuvième rang.

    Même si la chance sourit aux audacieux, personne n’aurait misé sur cette gamine de 19 ans. Les fans vont peut-être imputer ce cuisant échec aux spasmes dorsaux dont semblait souffrir la cadette des Williams. Ce qui n’empêchera pas Sloane, auteur de l’exploit le plus formidable de la quinzaine jusqu’ici, hommes et femmes réunis, de décoller les photos  de son idole dans sa chambre pour tapisser ses murs de ses propres posters. 

    L'échec cuisant de Serena me force d'ailleurs à dire que nous autres Helvètes avons senti le vent du boulet lors de la rencontre de Federer contre Tsonga, la légende ayant failli succomber aux assauts furieux du boxeur des courts, plus Mohamed Ali que jamais. Ce qui n’aurait rien eu de spécialement étonnant. Si Sloane Stephens est la nouvelle perle noire du circuit féminin, Jo-Wilfried semblait se profiler une fois de plus comme… la bête noire du Suisse. Pas dans son meilleur jour en plus.

    art_217997[1].jpgQuand il nous imite le lion de la MGM (photo), c'est que que ça coince. Je ne suis donc pas mécontente que le Guillaume Tell du tamis ait réussi à planter sa dernière flèche au centre de la pomme. Ca nous évite un déferlement médiatique hystérique du côté de l’Hexagone. Les experts tricolores en faisant déjà des tonnes avec Chardy, définitivement consacré as des as pour avoir éliminé l’Argentin Del Potro et surtout… l’Italien Seppi au tour suivant, imaginez un peu le tsunami en cas de victoire de leur Jo adoré. 

    Mais fair play et ravalant courageusement sa déception, Jean-Paul Loth a remarqué que la suite allait être belle même si les Français étaient désormais aux abonnés absents… On espère que ce sera le cas pour le king. Sauf que n’ayant pas la capacité stupéfiante de Djokovic de survivre aux éléments déchaînés, doublée par une haine si viscérale de la défaite que celle-ci finit par se débiner, rien n’est fait pour Sa Grâce.

    Son prochain adversaire, la belette écossaise Andy Murray toutes dents dehors, a bien l’intention de les lui planter férocement dans le lard. En même temps, je me demande ce qui peut bien arriver à notre gloire nationale, qui pousse le détail jusqu’à mettre sous son T-shirt, pour lui tenir chaud, un marcel blanc le jour et noir le soir…

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  • Cinéma: "Une histoire d'amour" revisite l'affaire Stern. Décevant

    20346101.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgUn homme, une femme, du sexe sur fond de pouvoir et d’argent, difficile de trouver sujet plus cinématographique. Inspiré d’une histoire vraie de surcroît. Celle d’un banquier richissime adepte de jeux érotiques  découvert mort dans sa combinaison de latex, assassiné par sa belle maîtresse au terme d’une séance sado-maso. Il lui avait promis un million de dollars, elle était venue le lui rappeler...

    Un trame dont n’a pourtant pas su profiter la comédienne  Hélène Fillières pour son premier long-métrage, Une histoire d’amour. Bien qu’elle prétende à une simple fiction basée sur des faits réels, le film, adapté du roman Sévère de Régis Jauffret, est pratiquement calqué sur les relations dangereuses entre Edouard Stern et Cécile Brossard. Des relations qui ont conduit au drame survenu à  Genève, dans le quartier de Rive, le 28 février 2005 dans l’appartement du financier français.

    On attendait donc beaucoup de ce fait divers, révélateur selon la réalisatrice de pulsions inhérentes à l’être humain, contrôlées dans la majorité des cas, mais poussant parfois certains à passer à l’acte.

    Le résultat est pourtant décevant pour cet opus vide de toute émotion, qui se veut auteuriste. Il se révèle même d’une rare froideur tant au niveau de la mise en scène un peu prétentieuse que des dialogues secs, triviaux et répétitifs, des décors glacés, ou de la voix off de Richard Bohringer, réduit à la portion congrue du mari. Une pièce rapportée sans le moindre intérêt. 

    Mais le plus raté c’est le moteur de l’opus,  à savoir le duo que forment Benoît Poelvoorde et Laetitia Casta. Il n’a rien d’attirant, elle est trop séduisante. Du coup le couple ne fonctionne pas du tout. Outre que l’affaire Stern ne semble passionner personne dans l’Hexagone, c’est l’autre principale raison du flop cuisant pour la première semaine d’exploitation en France.

    De quoi plomber encore davantage le moral de Benoît Poelvoorde. Il aurait très mal vécu le tournage et les scènes de sexe avec sa partenaire. Sans oublier des mots avec Hélène Fillières. Du coup il a refusé de faire la promotion de l’histoire.

    Tabu à la recherche du paradis perdu

    tabu[1].jpgUne autre histoire d’amour met en revanche les cinéphiles en transes, qui n’hésitent pas à dire que c’est Le film de 2012. En compétition à Berlin en février dernier, intitulé Tabu, signé du Portugais Miguel Gomez, Tabu évoque un paradis perdu, une femme, une société, une époque disparues.Le tout relié à un cinéma qui s’éteint. Raison pour laquelle le film est tourné en noir et blanc, également en voie de disparition, relève le cinéaste.

    Après un prologue qui nous égare, montrant  un explorateur suicidaire se jetant dans un marigot infesté de crocodiles pour rejoindre feue son épouse, Tabu se divise en deux parties, dont la seconde est  muette, mais sonore.  S’il n’y a pas de dialogues, il y a la voix off d’un narrateur.

    Dans la première,  Aurora, octogénaire excentrique, capricieuse et autoritaire, vit entre sa gentille voisine Pilar qui s’inquiète pour elle et sa femme de ménage noire, Santa, qui serait adepte du vaudou.  Sous antidépresseurs, désagréable, injuste, ne cessant de se plaindre, la vieille dame indigne file au casino dès qu’elle a un peu d’argent. Mais elle tombe malade et à sa mort, les deux femmes découvrent  son passé  charnel, trouble et aventureux dans l’Afrique colonisée d’alors.  

    Aurora vivait avec son mari dans une ferme  au pied du Mont Tabu, partageant son temps entre la chasse, quelques soirées mondaines et l’élevage d’un alligator. Enceinte, elle commence à s’ennuyer,  jusqu’au jour où elle rencontre Ventura, un beau gosse qui joue dans un orchestre. Très vite ils tombent passionnément amoureux et, la veille de l’accouchement d’Aurora, s’enfuient à moto. C’est  là que se produit la tragédie qui les séparera à jamais.

    Si le début frise parfois l’ennui avec des personnages peu affriolants, la suite se révèle en revanche exaltante. Miguel Gomes nous offre un drame inattendu, follement romanesque, transgressif, empreint de violence et de poésie.

    Films à l’affiche dans les salles romandes, mercredi 23 janvier.

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