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le blog d'Edmée - Page 519

  • Cinéma: "Mariage à l'anglaise" sur fond de sauce indigeste à l'américaine

    i-give-it-a-year[1].jpgLes comédies romantiques américaines vraiment bien ficelées et enlevées ne courent pas les écrans. Mais attention au fiasco lorsque les Britanniques se mêlent de les imiter, comme dans Mariage à l’anglaise. Même si son auteur Dan Mazer (scénariste de Sacha Baron Cohen pour Borat et Brüno), a choisi de faire les choses à l’envers. Il a en effet commencé son film là où normalement  les intrigues du genre s’achèvent, c’est-à-dire par un mariage et décidé de boucler son sujet par une demande en divorce.

    Nat (Rose Byrne), cadre dynamique, épouse Josh (Rafe Spall), apprenti romancier mal dégrossi. Bien que n’ayant rien à faire ensemble ils ont la ferme intention de tenir une année ensemble, voire plus si entente. Hélas, neuf mois plus tard, rien ne  va plus. Nat a craqué pour Guy, un beau blond américain (Simon Baker, le héros du Mentalist) et Josh pour Chloé (Anna Faris), son ex qu’il n’a en réalité jamais cessé d’aimer.

    Au départ, un parti-pris original en soi.  Sauf que ça dérape dès le début dans le pas drôle, avec un prêtre pris d’une quinte de toux répétitive et n’arrive pas à prononcer les mots " mari et femme". Pour sombrer ensuite dans le gras, le lourd, le vulgaire et le graveleux, avec l’insupportable speech du témoin qui se veut cynique, croustillant et humoristique. 

    Les choses ne s’arrangent pas par la suite, l’ensemble de l’opus adoptant obstinément ce ton faussement truculent mais pesamment égrillard. Ce qui n’a dans le fond rien d’étonnant de la part de Dan Mazer. 

    Des gens qui s’embrassent avec une inutile pléiade de vedettes 

    des-gens-qui-s-embrassent-photo-515ae0ea0d199[1].jpgOn tombe encore plus bas avec le cinquième film écrit et réalisé par Danièle Thompson, Des gens qui s’embrassent. Il met en scène deux frères, Zef et Roni. le premier est un grand musicien très religieux dont la femme, partenaire de concert, vient de mourir dans un accident. Le second, businessman prospère et fêtard, fan de Sinatra, doit marier sa fille unique dans un luxueux hôtel de maitre. Ces deux événements qui se télescopent malencontreusement ne vont pas arranger les conflits les séparant déjà.

    C’est donc parti pour une série d'afffrontements, de  de malentendus, de trahisons et de réconciliations débiles entre New York, Paris et Saint-Tropez. Il n’y a décidément pas grand-chose, sinon rien à sauver dans cette indigente et laborieuse comédie familiale juive, qui confine au vaudeville grotesque. Triste pour la réalisatrice qui nous a habitués à tellement mieux. Surtout comme scénariste (La grande vadrouille, Le cerveau, Les aventures de Rabbi Jacob, Ceux qui m'aiment prendront le train parmi les plus célèbres...)

    Et ce n'est pas la pléiade de vedettes engagées, de Kad Merad à Eric Elmosnino en passant par Monica Bellucci, Valérie Bonneton ou Max Boublil, qui contribuent à relever le niveau. Les stars hexagonales ont au contraire une fâcheuse tendance à plomber l’ensemble. Et surtout le budget, puisque la chose a coûté quelque 14,5 millions d’euros. Soit l’un des films français le plus cher de ce début d’année!

    Oblivion avec Tom Cruise pour sauver l’humanité

    4808809[1].jpgDeux mots sur Oblivion, le blockbuster de la semaine que je n’ai pas vu. Petit résumé à l’intention des fans de Tom Cruise, revenu à la science-fiction en sauveur de l’humanité dans le rôle de Jack Harper et aux côtés d’Olga Kurylenko (photo). 

    Nous sommes en 2077. Les habitants de la Terre ont été évacués suite à des décennies de guerre avec des forces extraterrestres. Le travail de Jack Harper comme responsable de la sécurité et d'entretien des drones touchant à sa fin, il s'apprête à rejoindre le reste des survivants dans une colonie spatiale. Mais il se retrouve coupé dans son élan lorsque le vaisseau d'une belle inconnue s'écrase sur la planète.

    Nouveaux films à l’affiche dans les salles de Suisse romande.

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  • Cinéma: "Enfance clandestine" dans l'Argentine du dictateur Videla

    enfanceclandestine.jpgNous sommes dans l’Argentine de 1979, en pleine dictature du général Videla. Juan, 12 ans, revient à Buenos Aires avec sa famille après des années d’exil. Au mépris du danger, ses parents  et Beto, son oncle préféré, militent dans les Montoneros, une organisation traquée par la junte militaire. Pour éviter d’être repérés, Ils vivent sous une fausse identité. A l'intention de ses copains d’école et surtout de la jolie Maria dont il est tombé amoureux, Juan s’appelle Ernesto. Il doit impérativement s’en souvenir, sous peine de condamner ses proches à une mort certaine.

    Passant avec succès pour la première fois derrière la caméra, le réalisateur Benjamin Avila suit pendant quelques semaines la double vie, pas simple à assumer, de ce gamin. Il est tantôt Juan dans sa maison, avec tous les dangers que représente le quotidien de rebelles vivant dans la clandestinité, en se dressant courageusement contre le pouvoir. Avec la crainte de voir débarquer une redoutable milice pour les arrêter, l’obligation de se cacher pour y échapper. Mais il est aussi tantôt Ernesto qui ne peut pas l’être vraiment, qui doit mentir à Maria pour ne pas trahir les siens.

    Inspiré par ce qu’il a lui-même vécu, le cinéaste ne livre pourtant pas une œuvre autobiographique. Il dit se servir de son expérience pour revisiter cette période tragique entre 1976 et 1983 à travers les yeux d’un enfant animé par des sentiments contradictoires. Des années noires marquées par une  peur qui n’empêchait pas de savourer les petits bonheurs de l’existence. 

    Benjamin Avila livre ainsi un long-métrage politiquement important, émouvant, empreint de pédagogie dans la mesure où Juan/Ernesto ne comprend pas toujours ce qui se passe et se fait expliquer les événements dont il est le témoin par ses parents. Le film est bien servi par l’interprétation des comédiens, à commencer par celle, remarquable, du jeune Teo Gutierrez Moreno (photo), qui porte le film sur ses épaules en étant pratiquement de toutes les scènes. 

    Nouveau film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 10 avril.

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  • Cinéma: "Effets secondaires", le thriller médical de Steven Soderbergh

    large_625398[1].jpgTandis qu’il ne cesse d'assurer qu’il va arrêter de tourner depuis août 2011, Steven Soderbergh continue au contraire à jouer les forçats de la caméra. Peu après avoir dévoilé la plastique d’enfer du sulfureux Channing Tatum dans Magic Mike, le réalisateur américain revient avec Effets secondaires, un drame médical à suspense.

    Psychiatre reconnu et ambitieux, Jonathan Banks prescrit un médicament au stade expérimental à Emily Taylor, une jeune femme souffrant de dépression et qui vient de faire une tentative de suicide. Elle est bientôt suspectée d’avoir assassiné son mari récemment sorti de prison, lors d’un accès de somnambulisme, apparemment dû à la prise de la nouvelle molécule psychotrope. 

    Du coup, les avocats de la jeune femme et son ex-thérapeuthe, le Dr Victoria Siebert, saisissent l'occasion pour plaider son incapacité mentale au moment des faits, ce qui vaut à Emily d’être lavée de l’inculpation d’homicide.

    Mais l’erreur médicale fait scandale, la presse s'en mêle et la réputation de Jonathan Banks en prend un sacré coup. Pire, il est poursuivi pour traitement dangereux. Voyant sa vie partir en morceaux, il est décidé à rebondir. Menant l’enquête, il découvre une série de mensonges et de coïncidences, autant d’indices et d’éléments troublants qui l’incitent à voir dans cette affaire un vilain complot pour le détruire.

    Soderbergh se délecte alors à multiplier les coups de théâtre dans une intrigue bien ficelée. Jouant sur les apparences, les faux semblants, la perversité des protagonistes, il mitonne un jeu de pistes plutôt malin, se plaisant à manipuler tout son monde, à commencer par le spectateur. 

    Divertissant, bien mis en scène, ce polar est également parfaitement interprété par Jude Law (photo), très crédible dans son rôle de shrink newyorkais aux côtés de Rooney Mara, Catherine Zeta-Jones et Channing Tatum. Dommage pourtant que l’auteur ait bâclé la fin et se soit contenté d’une mini-charge vite escamotée contre l’industrie pharmaceutique, qu’il semblait pourtant à l’origine vouloir vilipender.

    Nouveau film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 10 avril.

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