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le blog d'Edmée - Page 516

  • Sortie cinéma: "Trois mondes" fait basculer trois univers

    trois-mondes-250512[1].jpgD’origine modeste, Al a grimpé les échelons et tout lui sourit. Jeune et beau, ce vendeur de voitures va épouser la fille du patron qui le propulse à la tête de l’entreprise. Et puis une nuit, après une soirée trop arrosée avec deux amis d’enfance, sa vie bascule. Il renverse  un piéton et, poussé par ses potes, s’enfuit lâchement, abandonnant le blessé.
     
    De sa fenêtre, Juliette a vu l’accident et va tout faire pour aider Vera, la femme de la victime, à retrouver le chauffard. De son côté, ce dernier, hanté par sa lâcheté, hésite à se dénoncer.

    En dépit de certaines invraisemblances, de situations téléphonées et de dialogues improbables, le film se laisse voir pour son thème traitant avant tout de la culpabilité et pour la qualité de ses comédiens, dont l’excellent Raphaël Personnaz au look Delon,  Clotilde Hesme (photo)et Arta Dobroshi.

    Ce drame, construit comme un polar, est signé de la réalisatrice française Catherine Corsini qui le présentait en mai dernier à Cannes dans la section Un certain regard.

    "J’ai eu envie de confronter trois univers qui se tournent autour, qui se croisent et s’entrechoquent », explique la réalisatrice. "Celui d’un fils de femme de ménage en pleine ascension sociale,  d’une étudiante en médecine  avec des états d’âme, complètement désemparée, prisonnière de sa bonne conscience et d’une jeune Moldave sans papier à qui on a tout pris et qui exprime son trop-plein de souffrance".

    Trois mondes est traversé par les dilemmes moraux de vos personnages, mais surtout par celui qui ronge ce jeune commercial, meurtrier par accident que joue Raphaël Personnaz.

    Effectivement, c’est mon héros, celui auquel on s’identifie, celui qui nous fait nous demander ce qu’on ferait confronté à la même situation, comment on vit avec cette culpabilité. Comment ça se passe, pourquoi on n’a pas le courage de s’arrêter après avoir renversé quelqu’un, comment on tente d'oublier. Ce sont des questions importantes dans notre société, qui nous interpellent, qui nous concernent tous. J’ai rencontré un commissaire de police qui lui-même m’a dit qu’il ne savait pas  d quelle manière il se comporterait dans une telle circonstance.

    Les acteurs principaux sont tous jeunes

    Je n’ai en effet voulu que des trentenaires, pour me réveiller, me booster, me rajeunir. Par ailleurs cela correspondait  bien au film. Je crois au déterminisme social et je trouve  que non seulement ils se ressemblent, mais chacun pourrait être à la place de l’autre

    Film à l'affiche dans les salles romandes dés mercredi 5 novembre.

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  • Sorties cinéma: "Sagrada" célèbre le génie et la folie de Gaudi

    sagrada_web_poster1[1].jpgAu cœur de Barcelone s’élève lentement la Sagrada Familia, spectaculaire et démesuré projet du célèbre et contesté architecte Antonio Gaudi. La biographie du bâtiment, dont la construction a débuté en 1882 mais avance au pas de tortue, constitue le point de départ de Sagrada-le mystère de la création, le documentaire du Suisse Stefan Haupt, fasciné par l’histoire des hommes et des choses.

    Aujourd’hui, l’argent  généré par le tourisme permet de poursuivre les travaux de cette cathédrale loin d’être terminée. Mais que restera-t-il  de la folie et du génie de Gaudi ? C’est cette question assortie de beaucoup d’autres sur le concepteur, ses motivations, celles de ses successeurs passés et présents qui espèrent voir l’ouvrage achevé un jour, que pose le cinéaste.

    Pourquoi, comment construire de tels édifices aujourd’hui? Des témoignages de collaborateurs, du chef architecte Jodi Bonet aux artisans et ouvriers de divers corps de métier, en passant par un sculpteur japonais ancien bouddhiste converti au catholicisme, viennent nourrir et éclairer le sujet.

    Culture et football étant les deux mamelles de Barcelone, Stefan Haupt  eu l'idée d'insérre quelques images des fans du Barça fêtant une victoire, au milieu de sa réflexion sur notre présence sur terre, son but et la force créatrice de l’homme. Un mélange qui n’est pas des plus heureux.

    Les mondes de Ralph ou comment devenir le héros d’un jeu vidéo

    20271941.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgDans un tout autre genre, Rich Moore propose un long-métrage d’animation où il raconte l’histoire de Ralph, personnage détesté, parce qu’il casse tout, d’un jeu vidéo des années 80. Et dire qu’il ne rêve au contraire. que d'amour et de reconnaissance.

    De son côté, Vanellope Van Schweetz évolue dans un jeu de course uniquement composé de sucreries. Mais comme elle est une erreur de programme, la gamine est interdite de compétition et rejetée elle aussi. 

    Les deux parias n’auraient jamais dû se rencontrer, mais c’est pourtant le cas. Ralph décide de s’évader et de passer de jeu en jeu pour atteindre son objectif: devenir ce héros admiré et aimé de tous. A l’intention des amateurs du genre, à partir de trois ans. Pour les autres, ça fait surtout du bruit!

    Films à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 5. novembre

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  • Sorties cinéma: "La mort en douce" avec Brad Pitt dans la peau d'un tueur

    brad-pitt-killing-them-softly[1].jpgUne partie de poker est braquée et le monde de la pègre s’en trouve menacé. Les caïds mafieux font alors appel à Jackie Cogan pour trouver les coupables. Mais il va avoir du mal à contrôler une situation qui ne cesse de dégénérer.

    Killing Them Softly (La mort en douce) du Néo-Zélandais Andrew Dominik, l’un des prétendants à la palme d’Or en mai denier à Cannes, est adapté d'un roman de V.Higgins. Il s’agit d’un film de gangsters classique, auquel s’ajoutent des connotations politiques
     
    Alors que l’intrigue se situe dans les années 70, le réalisateur, qui navigue un peu laborieusement entre Cohen et Tarantino, l’a transposée en 2008, l’année de l'élection d'Obama, mais surtout de la crise financière qui a ébranlé le monde. Et qui a eu du coup des incidences sur les organisations criminelles.

    Brad Pitt se glisse dans la peau du tueur pour ce polar noir parcimonieusement éclairé, très bavard, racoleur, où l’argent est plus que plus que jamais le nerf de la guerre, où oeuvrent sans état d’âme des exécutants cyniques aux ordres de commanditaires âpres au gain, et où la plupart des scènes-clés se déroulent dans des voitures, souvent à l'issue de rodéos filmés à grands renforts de ralentis. Certains ont tendance à le comparer à Drive. Mais plutôt ennuyeux, La mort en douce est loin de la fascination exercée par le brillant métrage de Nicolas Winding Refn. Et Brad Pitt beaucoup moins sulfureux que Ryan Gosling.

    End Of Watch, le travail de deux flics au quotidien

    end_of_watch_affiche_francaise-500x681[1].jpgAutre drame policier où on suit deux flics anticonformistes au quotidien. Avec son coéquipier et ami Mike Zavala, l’officier Brian Taylor patrouille dans le dangereux quartier de South Central à Los Angeles. Tout en filmant ce qui s’y passe pour les besoins d’un documentaire qu’il veut présenter dans son cours de cinéma.

    Mike va être père et Brian a une nouvelle femme dans sa vie. Ce qui ne les empêche pas de jouer les braves et les têtes brûlées, sauvant des enfants prisonniers d’une maison en feu ou s’attaquant aux gangs des rues. Mais aussi aux puissants barons de la drogue. L’opération de trop et la nécessité impérieuse de surveiller encore davantage leurs arrières.

    Si on ne peut reprocher à David Ayer un manque de réalisme, on regrettera en revanche, outre une violence complaisante, une absence de regard  sur le milieu où ses personnages évoluent et les situations dramatiques qu'ils affrontent. Mais Jake Gyllenhaal et Michael Pena font plutôt bien le job.

    Una Noche, plongée dans la vie de la jeunesse à La Havane

    Raul n’a qu’un rêve. Echapper à sa sordide existence pour rallier Miami, ville mythique à la fois  si proche et si lointaine. Pour l’heure, il travaille dans la cuisine d’un restaurant, vole des médicaments  pour sa mère malade et se démène pour qu’elle n’ait plus à se prostituer pour manger. Rentrant à la maison, il la trouve au lit avec un touriste et assomme l’homme.

    r-UNANOCHE-large570[1].jpgRecherché par la police, il tente de convaincre son ami Elio de tout abandonner et de construire un radeau pour traverser les 90 miles qui les séparent de l’Eldorado. Mais Elio a une soeur jumelle, Lila, seule personne avec qui il partage des instants de bonheur. Elle ne supporte pas l'idée qu'il veuille la quitteret décide de s’enfuir avec les deux garçons. 

    Tourné à la Havane, Una Noche révèle des acteurs non-professionnels qui étonnent par la maîtrise de leur jeu. Signé Lucy Mulloy, l’opus plonge sans concession au cœur de la vie de la ville, pour brosser avant tout le portrait d’une jeunesse devenue tellement indifférente à la révolution qu’elle en a perdu toutes ses illusions.

    Pour la réalisatrice, l’intérêt consistait à explorer l’évolution des personnages et non de dire aux gens ce qu’ils doivent penser de Cuba. Ce qu’elle nous en montre ne nous atteint pas moins à la façon d’un coup de poing.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 5 novembre.

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