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le blog d'Edmée - Page 482

  • Bercy: quand Federer refait enfin... du Federer

    1117967-17665086-640-360[1].jpgJ'avoue que j’ai redouté le pire. Chat échaudé ne craignant pas l’eau froide en l’occurrence, le redoutable Jean-Marc Rossier, qui a largement contribué à la défaite de Wawrinka à Bercy en le portant sottement aux nues, repartait en effet dans ses folles dithyrambes, concernant cette fois Federer.

    Et de fait la légende remportait haut la main le premier set, roulant carrément le pauvre Del Potro dans la farine. Sauf que le maestro, incapable de profiter de quelques cadeaux de son adversaire dans le second, retombait dans ses travers jusqu'à un 5-4  de tous les dangers au profit de Juan Martin. 

    Et les spectateurs angoissés de retenir leur souffle face à l'insoutenable légèreté de Rodgeur. A l’exception de notre commentateur télé, tellement certain de la prompte et facile victoire du héros retrouvé qu’il en aurait mis sa tête à couper. "Il n’a pas concédé la moindre balle de break jusqu’ici, tous les voyants sont au vert et on s’en réjouit", claironnait-il. Et paf, ce fut évidemment juste le moment choisi par la légende pour offrir la manche sur un plateau à l’Argentin.

    Du coup, je ne vous dis pas à quel point je supposais l’histoire de la troisième écrite de main de maître par la tour de Tandil survoltée. Mais contre toute attente, Sa Grâce pourtant malmenée a cette fois cravaché ferme pour emporter le morceau, évitant de décevoir son monde comme si souvent cette année. En d’autres termes, Federer a enfin décidé de refaire…du Federer.

    Il n’empêche que je redoute terriblement sa trentième rencontre avec Djokovic en demi-finale. Surtout qu’on aura de nouveau le trublion Rossier à l’antenne pour nous stresser à mort. Nul doute qu’il commencera impitoyablement par nous raconter que notre gloire nationale va gagner le tournoi. De quoi zapper sur la TSI pour moins souffrir!

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  • Cinéma: "Blood Ties", l'aventure américaine de Guillaume Canet

    blood-ties-clive-owen-mila-kunis-600x400[1].jpgDécidément, je me demanderai toujours pourquoi des réalisateurs s’obstinent à jouer les copistes. Après nombre de ses confrères, c’est Guillaume Canet qui s’y colle, reprenant Les liens du sang de Jacques Maillot pour concocter un remake tourné aux Etats-Unis, co-écrit avec James Gray et intitulé Blood Ties. Histoire, pour le cinéaste césarisé grâce à Ne le dis à personne de montrer qu’il peut faire son trou outre-Atlantique.

    Nous sommes donc à New York en 1974. Après plusieurs années derrière les barreaux suite à un règlement de comptes sanglant, Chris la cinquantaine séduisante est libéré pour bonne conduite. Franck son jeune frère flic est venu le chercher. Espérant qu’il a changé, il veut lui donner une nouvelle chance, en dépit d’une rivalité nourrie par la préférence que leur père a toujours eue pour son aîné. 

    Les choses semblent sur la bonne voie. Chris trouve du travail, renoue avec ses enfants et son ex-femme, en rencontre une autre…Mais hélas malfrat un jour, malfrat toujours. Son passé le rattrape et il replonge dans les eaux troubles de la pègre. Trahi dans sa confiance, Franck ne veut plus en entendre parler, quitte la police et s’installe avec l’ex-compagne d’un dangereux criminel. Mais c’était compter sans les indéfectibles liens du sang…

    Guillaume Canet avoue avoir passé quatre ans de sa vie pour parvenir à réaliser Blood Ties. Dommage que le résultat ne vaille pas les efforts consentis. Dans sa tentative de livrer un thriller à la Scorsese le réalisateur propose un polar façon seventies, certes louable dans sa reconstitution de l’époque, mais laborieux, appliqué, convenu. Et interminable.

    Côté casting, on a droit à Cive Owen, Mila Kunis (photo), Billy Crudup, James Caan, qui font ce qu’ils peuvent pour élever le niveau. Ce n’est pas le cas de l’inévitable Marion Cotillard. Mère de deux enfants, accro à la drogue et réduite à faire la pute, elle n’a sans doute jamais été aussi mauvaise.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 30 octobre. 

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  • Cinéma: Valeria Bruni Tedeschi se raconte dans "Un château en Italie"

    critique-un-chateau-en-italie-de-valeria-bruni-tedeschi,M110968[1].jpgAprès Il est plus facile pour un chameau...et Actrices, Valeria Bruni Tedeschi livre le troisième volet avec Un château en Italie, toujours largement imbibé de son histoire familiale. Seule femme prétendante à la Palme d'Or cannoise de mai dernier, elle avait été assez logiquement boudée au palmarès.

    Fofolle, loufoque, volontairement choquante, limite hystérique parfois, Valeria alias Louise raconte la maison, le déracinement, sa mère avec qui elle entretient une relation tumultueuse, la perte de son frère adoré décédé du sida en 2006. Une maladie dont il lui a été longtemps pénible de parler.

    Le tout se déroule sur fond à la fois fantaisiste, triste et burlesque d’un monde qui se termine et d’un amour qui commence avec Nathan. Un garçon qui a presque vingt ans de moins qu’elle et dont elle veut désespérément un enfant pour donner à la fois une réponse à l'angoisse de la mort et un sens à son existence.

    Valeria a écrit le scénario avec ses deux complices de toujours Noémie Lvosky et Agnés de Sacy qui, à son image, s’inspirent de la réalité qui les entoure. Toutes trois mettent leur patte, leurs idées, leur imaginaire, leur vision des choses dans cette autopsie d’une famille en crise où se mélangent le réel et le faux, mais qui se veut un cri de vérité. 

    Pas de Carla dans le tableau

    Disons-le tout de suite, sa célèbre sœur Carla, ex-mannequin et chanteuse, n’apparaît pas dans le tableau. Pas de secrets révélés donc sur l’épouse de Nicolas Sarkozy. Ou l’ancien président. Pour la réalisatrice récemment rencontrée à Genève, "Carla n’est pas présente car je voulais raconter l’histoire d’un frère et d’une sœur. La présence d’une autre sœur aurait brouillé le couple". Il faudra se contenter de cette explication un rien sibylline.

    Lorsqu’on lui demande si elle a éventuellement cherché à régler quelques comptes par le biais de cette biographie nombriliste pus ou moins autofictionnelle, aux allures de comédie romantico-dramatique où le drôle alterne avec le tragique, Valeria s’en défend. "Je ne règle pas beaucoup de comptes dans ma vie. Je me confesse, j’avoue des choses. Comme si j’enlevais un voile"

    A l'instar de ses deux films précédents, elle s’entoure de ses proches, faisant jouer Louis Garrel son compagnon d’alors (photo) et sa mère, Marisa Borini, à qui elle a réservé des scènes parfois cruelles. "Elle aime beaucoup tourner. C’est une vraie Rolls. Elle se montre très naturelle. Et comme c’est une pianiste accomplie, elle est également très concentrée",

    La cinéaste aime l’humour. «C’est très agréable. Le rire vous donne de l’oxygène. Il permet non seulement de parler de choses graves mais de les supporter. Ainsi que notre condition humaine. J’essaye d’en faire bon usage dans mon travail. Ce travail, dont elle dit qu’il la rend libre. "Dans la vie je me sens coincée".

    Film à l'affiche dans les salles romande dès mercredi 30 octobre.

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