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le blog d'Edmée - Page 478

  • Festival de Locarno 66e édition, c'est parti!

    152934_640[1].jpgFiction, documentaire, films de genre, cinéma expérimental, c’est la continuité dans le changement avec la nomination du nouveau directeur artistique Carlo Chatrian (photo), manifestant la même volonté que ses prédécesseurs de promouvoir tout le cinéma en faisant place aux réalisateurs confirmés, aux débutants, aux grosses productions, aux œuvres indépendantes. Et en conviant quelques stars comme Victoria Abril, Faye Dunaway, Christopher Lee ou Sergio Castellitto, pour ajouter du glamour à la chose.

    Comme chaque année le Festival de Locarno l’un des top events de Suisse présente ainsi un menu des plus copieux. A l’image de cette 66e édition riche de quelque 250 films dont une centaine de nouveautés. Tout commence ce soir sur l’écran géant de la magique Piazza Grande, l’un des plus grands du monde, avec la projection de 2 Guns de l’Islandais Baltasar Kormakur. Sifflements de balles garantis pour les deux agents de services secrets concurrents Mark Wahlberg et Denzel  Washington.

    A noter que les Américains sont moins présents que d’habitude. On ne verra que Wrong Cops de Quentin Dupieux et We’re The Millers de Rawson Marshall Thurber avec Jennifer Aniston. On ne s'en plaindra pas. Il n’y en aura que davantage pour tous les goûts dans ce mythique cinéma à ciel ouvert qui peut accueillir quelque 8000 sectateurs. Et notamment, parmi les seize films projetés, ceux de deux Romands, la très attendue Expérience Blocher de Jean-Stéphane Bron qui fait déjà polémique et Les Grandes Ondes (à l’Ouest) de Lionel Baier. A ne surtout  pas manquer paraît-il Mr Morgan Last Love, avec le grand Michael Caine. 

    Dix-huit premières mondiales en compétition

    Si la Piazza Grande est le cœur du festival, la compétition en est son âme. Dix-huit des vingt prétendants au Léopard d’Or sont des premières mondiales. Venus d’une quinzaine de pays. Les Français sont bien représentés. On attend avec intérêt Gare du nord de Claire Simon avecNicole Garcia, Une autre vie d’Emmanuel Mouret avec le couple insolite JoeyStarr et Virginie Ledoyen ou encore Tonnerre de Guillaume Brac.

    Trois Suisses sont également en lice: Thomas Imbach (Mary, Queen Of Scots), Pippo Delbonno (Sangue) et Yves Yersin, le fameux auteur de Les petites fugues (1979), de retour avec Tableau noir  un documentaire sur l’école. Du travail pour le jury présidé par le Philippin Lav Diaz

    Rétrospective George Cukor

    927df9dd24cff571de_c2m6bnk9w[1].jpgTrès grand moment dans ce cru 2013, l’intégrale Cukor. La rétrospective consacrée à ce cinéaste des femmes, maître de la comédie hollywoodienne au regard plein d’acuité et d’ironie sur la société en général et Hollywood en particulier comprend une cinquantaine d’œuvres. On y croise quelques-unes des plus grandes actrices comme Greta Garo (Le roman de Marguerite Gautier) Judy Garland (Une étoile est née) Marilyn Monroe (Le milliardaire), Sophia Loren (La diablesse au collant rose) ou encore Audrey Hepburn (My fair Lady, qui avait valu un Oscar à son auteur en  1964).

    Les projections seront accompagnées de débats sur le cinéma de George Cukor, animés par de réalisateurs, des acteurs et des critiques. Une table ronde sera également organisée. Et pour ceux qui n’auront pas eu la chance de faire le voyage à Locarno, la rétrospective sera reprise en automne par la Cinémathèque suisse qui a collaboré à l’événement ainsi que le Musée national de Turin et la Film Society Of Lincoln Center de New York.

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  • Cinéma: "Your sister's sister" met en scène un bon trio d'acteurs

    images[1].jpgNe parvenant pas à se remettre de la mort de son frère, Jack accepte la suggestion d’Iris, sa meilleure amie, d’aller passer une semaine, seul, dans son chalet familial pour retrouver un peu goût à l'existence. 

    A son arrivée pourtant, il trouve les lieux déjà occupés par Hannah, la sœur lesbienne d’Iris, venue oublier une grosse déception amoureuse. Après une soirée trop arrosée et propice à d’inattendus ébats entre ces deux cabossés de la vie, les choses se compliquent avec l'arrivée pour le moins inopinée d’Iris.  

    Lynn Shelton, qui s’était fait connaître avec Humpday où deux hétéros décidaient  de tourner un porno gay (la chose ayant par ailleurs donné lieu à l’insipide remake Do not disturb d’Yvan Attal), place cette fois son héros masculin entre deux sœurs, le laissant se dépatouiller dans cette situation a priori ingérable. Aussi bien amoureusement que sexuellement.

    Surfant avec un certain humour sur la complication des relations humaines, la réalisatrice américaine propose, en dépit de son manque de rythme et de son côté bavard, une petite comédie auteuriste plutôt plaisante, au scénario original. Mais elle tient surtout la route grâce à la bonne prestation du trio formé d’Emily Blunt, Rosemarie DeWitt et Mark Duplass (photo).


    Cha cha cha, entre corruption et règlements de comptes

    images[2].jpgA la demande de Michelle, son ex-maîtresse devenue celle du puissant et redoutable avocat Argento, Corso, un ancien flic reconverti dans le privé, file son jeune fils qui joue les rebelles. A la sortie d’une boîte de nuit, l’adolescent est tué dans un accident de voiture que le détective, en dépit de la thèse policière d’une tragique mais simple collision, trouve immédiatement suspect.

    La découverte dans un terrain vague du cadavre d’un homme apparemment proche d’Argento le conforte dans ses premières déductions. Et nous voici embarqués dans une difficile et tortueuse enquête avec corruption, espionnage, écoutes téléphoniques et règlements de comptes à la clé. Ambiance on ne peut plus italienne pour ce film noir sur lequel plane indéniablement l’ombre de Berlusconi…  Avec Luca Argentero et Eva Herzigova (photo).

    Films à l'affiche dans le salles romandes dès mercredi 7 août.

     

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  • Cinéma: "Lore", Insaisissables", "Né quelque part"

    images[2].jpgA la fin de la guerre, en 1945, Lore et ses frères et sœurs livrés à eux-mêmes après l’arrestation de leurs parents nazis, traversent l’Allemagne vaincue et en déroute pour rejoindre leur grand-mère à Hambourg. En chemin ils rencontrent Thomas, jeune juif rescapé des camps. Pour survivre, Lore n’a d’autre choix que de lui faire confiance.

    Avec ce film, la réalisatrice australienne Cate Shortland s’empare d’un thème fort pour livrer sa réflexion sur la culpabilité collective, la transmission du mal d'une génération à l'autre, l’éveil d’une conscience. Elle gâche pourtant un peu son sujet en y mêlant, d’une manière trop maladroite et mièvre au cours de cette errance initiatique, la naissance à la sexualité de Lore, son désir pour Thomas. Le garçon qui représente tout ce qu’on lui a toujours appris à haïr.

    De même, on lui reprochera une démarche formelle trop esthétisante, souvent mal en rapport avec la violence, la désolation et le chaos ambiants. Rien à redire en revanche sur le jeu des jeunes acteurs. A commencer par l’héroïne, interprétée avec beaucoup de talent par Saskia Rosendahl (photo).

    Insaisissables, un  thriller efficace

    extrait-du-film[1].jpgDe nos jours, les magiciens ou autres illusionnistes doivent se montrer de plus en plus sophistiqués et bluffants pour remplir les salles et éblouir le public. C’est le cas des "Quatre Cavaliers" qui donnent un spectacle décoiffant sur une scène américaine, notamment en braquant simultanément une banque en France. Ils ne se contentent d'ailleurs pas de piller les banques, mais distribuent l’argent en direct pendant leurs shows.

    Promettant de faire preuve de davantage d'audace, ces Robins des Bois d’un nouveau genre ont du coup à leurs trousses le FBI et Interpol. Commence alors une course contre la montre, prétexte à une explication des tours spectaculaires et, hélas, à une surenchère de bagarres.

    Pour le reste Louis Leterrier, habile technicien pétri de bonnes idées, propose avec Insaisissables un thriller sans grand génie dans sa facture, mais efficace, ludique et divertissant. Il est emmené par Jesse Eisenberg (photo), le comédien révélé par The Social Network, film à succès où il jouait ou plutôt devenait carrément Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook.

    Né quelque part, une bonne surprise

    ne_quelque_part_-_jamel[1].jpgJeune Français de 26 ans, Farid doit se rendre en Algérie pour sauver de la démolition la maison de son père. Il découvre sa terre d’origine comme il ne l’imaginait pas, ainsi qu’une brochette de personnages drôles, chaleureux et touchants. Dont son cousin, une fripouille débrouillarde qui rêve d’émigrer en France.

    Né quelque part, premier film de Mohamed Hamidi coproduit par Jamel Debbouze est, contre toute attente, une plutôt bonne surprise. Comédie sociale douce-amère, à la fois grave et légère sur fond de quête d'identité, elle évoque aussi de façon humoristique et critique les difficultés du pays.

    En outre le réalisateur n’a pas choisi le comédien le plus moche pour le rôle principal. Belle gueule, convaincant, Tewfik Jallab (photo en compagnie de Jamel Debbouze) porte l'histoire, tout en séduisant par sa fraîcheur et son indéniable charisme. Il fait oublier la mise en scène convenue de l’opus qui n’évite pas toujours les clichés et a parfois tendance à abuser des bons sentiments.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 31 juillet.

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