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le blog d'Edmée - Page 432

  • Cinéma: "The Two Faces Of January", un polar noir sous le soleil de Grèce

    The-Two-Faces-of-January[1].jpgScénariste oscarisé pour Les ailes de la colombe, accédant définitivement à la notoriété avec Drive, réalisé par Nicolas Winding Refn, le Britannique d’origine iranienne Hossein Amini a décidé de passer derrière la caméra en adaptant à l’écran The Two Faces Of January, le roman de Patricia Highsmith.

    L’intrigue de ce film noir réunissant Viggo Mortensen, Kirsten Dunst (photo) et Oscar Isaac (découvert dans Inside Llewyn Davis des frères Coen), se déroule en 1962 sous le soleil de Grèce.

    Débarqués en touristes à Athènes, le charismatique Américain Chester MacFarland et sa jolie femme Colette rencontrent à l’Acropole Rydal, un jeune compatriote travaillant comme guide et arnaqueur à ses heures. Le trouvant fort sympathique, le couple l’invite à dîner, ce que Rydal accepte, aussi séduit par la femme qu’impressionné par le mari.

    Mais les MacFarland, en dépit du raffinement et du luxueux train de vie qu’ils affichent ne sont évidemment pas tout à fait ce qu’ils prétendent être. Hossein Amini livre ainsi un thriller classique à la Hitchcock, où il réussit à maintenir le suspense tout au long d’une intrigue certes prévisible mais assez bien ficelée, aux multiples rebondissements destinés à faire tomber les masques.

    On reprochera toutefois à cet opus à l’ancienne un petit manque de rythme. Et si l’auteur joue à fond la carte du mystère entourant ses personnages, ceux-ci auraient gagné à être un peu plus creusés, notamment celui de Colette, carrément abandonné en route. En revanche, on aime l'élégance et le soin mis à la reconstitution d’époque, qui fait honneur à l'univers de Patricia Highsmith. 

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 18 juin.

     

     

     
     

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  • Cinéma: avec "Jersey Boys", Clint Eastwood revisite la comédie musicale

    jersey_boys_a[1].jpgQuand Clint Eastwood s’empare d’un sujet musical, c’est plutôt réussi. Il suffit de penser à Honkytonk Man (1982), évoquant la galère d’un chanteur country ou le célèbre Bird (1988) pour s’en convaincre. Rien d’étonnant donc à ce que le réalisateur mélomane s’intéresse à la comédie musicale. En 2011, il mijotait un remake du célèbre film de George Cukor Une étoile est née, avec Judy Garland et James Mason, sorti en 1954, mais le projet était tombé à l’eau.

    Beyoncé qui devait en être la vedette  s’était en effet désistée pour cause, paraît-il, d’horaire trop chargé. Le grand réalisateur s’est donc attaqué à l’adaptation de Jersey Boys, la comédie musicale homonyme à succès créée en 2005 à Broadway. Restée depuis lors à l’affiche, elle a aussi fait un tabac dans le monde entier.
     
    Le film raconte l’histoire du groupe pop rock mythique des sixties The Four Seasons, formé de quatre garçons italo-américains du New Jersey issus d’un milieu modeste: Frankie Valli (baryton à la voix de fausset), Bob Gaudio (le créatif coauteur avec le producteur Bob Crewe de nombreux titres), Tommy De Vito et Nick Massi.

    Plus doués pour la musique que pour le crime...

    Voyous mais pas trop, ils étaient heureusement plus doués pour la musique que pour le crime. Machines à hits, ils ont réussi pendant quelque temps, avec les Beach Boys, à tenir la dragée haute aux Etats-Unis à la déferlante Beatles et Rolling Stones.

    Clint Eastwood nous emmène sur les traces du quartet dont on suit la formation, l’apprentissage, l’ascension et le déclin dans une construction où, à tour de rôle, comme dans la pièce, chacun des garçons s’adresse directement à la caméra pour donner sa propre vision des événements. Sans en cacher les côtés scabreux,  séjours en prisons ou accointances avec la mafia.

    Montrant plus particulièrement la façon dont le groupe affecte les individus dans cette biographie collective, le cinéaste insiste sur les rapports houleux en coulisse, les conflits générés par des problèmes d’argent, familiaux, la jalousie, la rivalité, la trahison, la mesquinerie, les frustrations ou une cohabitation difficile. Des clashes à répétition qui finiront par faire exploser inévitablement la petite communauté à la fin d’une décennie de rêve. 

    jersey-boys-movie-clint-eastwood-xbbq3ii0[1].jpgPas de stars, mais des acteurs de théâtre

    Le réalisateur n’a pas voulu de stars hollywoodiennes pour interpréter les quatre chanteurs-musiciens-auteurs-interprètes, mais des acteurs de théâtre qui se révèlent parfaits. A l’image de John Lloyd Young qui a créé le rôle de Frankie Valli à Broadway, Michael Lamenda (Nick Massi) Vincent Piazza (Tommy DeVito) et Erich Bergen (Bob Gaudio). En revanche le cinéaste a fait appel à l’irrésistible Christopher Walken, ui campe avec bonheur un narquois parrain mafieux.

    A cela s’ajoutent des dialogues ciselés et une bande son impeccable composée de tubes impérissables:  Sherry, Walk Like A Man, Big Girls Don’t  Cry, December 1963 (Oh What A Night), Can’t Take My Eyes Off You... Au final un long-métrage à la fois jubilatoire, nostalgique et émouvant de plus de deux heures, qui passent comme un éclair. (Photos: Erich Bergen, John Lloyd Young Michael Lomenda, Vincent Piazza).

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 18 juin.


     

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  • Mondial: colosses d'opérette, Suisses et Français s'attendent de pied ferme...

    imagesCAUIU91Z.jpgChez eux, ça transpirait la sérénité. De Fernandez à Shaqiri en passant par Lichsteiner, Senderos ou Pont, ils se tapaient sur le ventre. Avec quelques maîtres mots du genre investissement et concentration.

    Pas de dilution à l’image de 2010. On joue la carte de l’union sacrée. Même Ottmar Hitzfeld, d’ordinaire peu enclin à l’enthousiasme, allait jusqu'à avouer qu’il les sentait bien, ces Suisses.

    On est là pour prendre du plaisir à souffrir ensemble, plaisantaient-ils encore, assez certains que cette entrée en matière ne serait en somme qu’une formalité. Mais évidemment, c’était avant de se frotter aux Equatoriens. En tout cas, une chose est sûre, les Helvètes ont souffert. Mais qu’ils y aient raiment pris du plaisir, c’est une autre question. A moins d'être complètement masos.

    Toujours est-il que grâce à cette maigre victoire arrachée in extremis, ils ont le droit, comme aiment dire  les commentateurs sportifs, de rêver à un exploit vendredi contre les Français. Problème, ces derniers ayant mis à la malédiction en remportant un premier match de Coupe du monde après 16 ans, il leur pousse des ailes. 

    imagesCAT8ZWJ3.jpgEspoir pourtant, vu qu'ils l’ont gagné 3-0, envoyant du coup au nirvana leurs compatriotes à l’imagination débordante.  S’époumonant dans des Marseillaise à répétition, ils hument déjà un parfum de finale façon 1998

    Il est vrai que le succès par les poils d’une Nati à coté de ses pompes pendant une mi-temps a de quoi réjouir follement l’EDF, qui n’a pas connu la désastreuse panne de jus de leurs futurs adversaires. Logique, me rétorquerez-vous, face à des Honduriens bout de bois.

    Cela n'empêche pas les médias hexagonaux de les porter aux nues, tout en relevant avec une satisfaction non dissimulée les lacunes béantes des Rouges. Résumées en substance sur Eurosport par «cette Suisse-là n’inquiètera pas les Bleus».

    Sauf qu’elle sera très différente menacent les fils de Tell blessés dans leur orgueil et prêts à transpercer le cœur des prétentieux de leurs flèches empoisonnées. Bref, de chaque côté on s’attend de pied ferme. Reste à savoir chez lequel de nos deux colosses d’opérette il se transformera en argile.

    P.S.- Je ne sais pas si vous suivez le club du Mondial sur la RTS, animé par Massimo Lorenzi et Laurent Bastardoz. Au menu de chaque soir une séquence "humour" où se produisent, comme en 2010, les frères Bugnon, alias Jacky et Roger. Je ne m’étendrai pas sur leurs numéros calamiteux, mais je me demande bien pourquoi, à l’instar de plusieurs comiques romands, ils se croient obligés de prendre un ridicule accent vaudois que même les Vaudois trouvent épouvantable.

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