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le blog d'Edmée - Page 431

  • Cinéma: "Les drôles de poissons-chats", entre drame et comédie

    Les-droles-de-poissons-chats_pics_390[1].jpgC’est l’histoire de Claudia, 22 ans, qui habite seule dans une grande ville mexicaine, trravaille dans un supemarché et se protège de tout contact social. Victime d’une crise d’appendicite, elle atterrit une nuit aux urgences où elle rencontre Martha, une quadragénaire mère de 4 enfants, atteinte d’une grave  maladie chronique.

    Mais en dépit de son état critique, Martha est une grande amoureuse de la vie. Enthousiaste, optimiste, pleine d’humour, elle s’attache à Claudia et l’invite à habiter chez elle à sa sortie de l’hôpital. La jeune orpheline prend petit à petit sa place au sein d’une tribu matriarcale à l’organisation un peu chaotique. Elle renforce ses liens avec chacun de ses membres tandis que Martha, en qui elle trouve la mère qu’elle n’a jamais eue, s’affaiblit de plus en plus.

    Les drôles de poissons-chats est le premier long-métrage de la Mexicaine Claudia Saint-Luce. Entre drame et comédie, elle livre une chronique familiale loin des thèmes de la corruption, de l’insécurité et de la violence qui dominent généralement dans les films de son pays. On y découvre aussi l’excellente actrice Ximena Ayala dans le rôle de Claudia.

    Misant sur la sobriété et la délicatesse, évitant la mièvrerie et le pathos, ce film est un essai joliment trsnsformé. Présenté au dernier Festival de Locarno, il avait obtenu le Prix du jury des jeunes.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 4 juin.

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  • Roland Garros: Nadal se balade. Normal vu l'injustice du tirage au sort

    14082607444_cbc6403b07_z[1].jpgJ’avoue que ça m’énerve. Depuis le début du tournoi, on ne cesse de louer les extraordinaires qualités de Nadal, qui pourrait donc réussir l’incommensurable exploit de remporter son neuvième Roland Garros.

    Certes loin de moi l’idée saugrenue de nier ses immenses mérites. En même temps, je ne peux m’empêcher de trouver qu’on lui facilite exagérément les choses en général et en particulier cette année.

    J’irais jusqu’à qualifier d'injuste, sinon de carrément scandaleux, le tirage au sort, pour autant qu’on y croie, qui lui a été réservé pour les quatre premiers tours.

    Jugez plutôt: un vieux de la vieille américain qui ne pige rien à la terre battue histoire de s'échauffer en douceur, puis un débutant autrichien balbutiant, un quasi inconnu argentin à la rue et un timide ixième couteau serbe pour s’aiguiser les quenottes.

    Franchement limite et surtout de quoi arriver dans un fauteuil en quarts de finale, où l’ogre de l’ocre va de surcroît rencontrer David Ferrer. Et à une ou deux exceptions près on connaît l'issue de la bataille, étant donné le gros complexe d’infériorité que nourrit l'infatigable mobylette de Valence face au pitbull de Manacor. Outre évidemment le fait que le mille-pattes évolue à la façon de son illustre compatriote, mais fait tout un poil moins bien.

    Bref, vraiment pas de quoi s’extasier sur le parcours de Rafa face à des adversaires aussi faibles. Il aurait fallu qu’il joue de la main droite et la gauche attachée dans le dos, pour envisager de le voir perdre très éventuellement un set! 

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  • Cinéma: "La chambre bleue", belle réussite de Mathieu Amalric

    644734-la_chambre_bleue_5bis[1].jpgPour sa cinquième réalisation, Mathieu Amalric s’inspire du roman éponyme de Simenon, son préféré paru en 1964 et dont il a choisi de situer l’action aujourd’hui.

    Derrière, mais également devant la caméra, il joue le rôle de Julien Gahyde, vendeur de machines agricoles bien dans sa vie, dans sa famille, dans son entreprise, dans sa belle maison à la campagne. Avant d’être incarcéré et interrogé dans le cadre de l’enquête judiciaire déclenchée par la mort suspecte de sa femme Delphine (Léa Drucker).

    Durant sa garde à vue, Julien déboussolé évoque sa courte et torride relation adultérine avec la pharmacienne Esther Despierre (Stéphanie Cléau, la propre compagne d’Amalric à la ville), mariée à un homme dont on découvrira qu'il a été victime lui aussi d'une mort apparemment pas naturelle. 

    Esther est une amie d’enfance retrouvée par hasard (magnifique rencontre le long d’une route forestière), à qui Julien a imprudemment déclaré un amour et une possibilité de vivre avec elle.  Des propos alors anodins, échangés suite aux ébats auxquels ils se livrent dans la chambre bleue de l’hôtel de la gare d’une petite ville de province. Des mots qu’on dit comme ça, sous le coup de la passion, en pensant à autre chose.

    Du moins l’homme semble-t-il le croire et c’est comme cela qu’il tente de l’expliquer, tout en paraissant n'avoir pas vraiment conscience de ce qui s’est passé. Car les choses changent face aux questions des gendarmes et du juge d’instruction. «La vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après coup».

    Finalement, c'est d'ailleurs anecdotique, rien n’est véritablement résolu dans ce film,  noir, sentimental et sulfureux, tourné en cinq semaines (un petit exploit) et dont le grand ntérêt consiste à opposer deux temps. Celui présent de l’interrogatoire froid, clinique, et celui, rétrospectif, de la réalité des faits.

    Une belle réussite que cet opus au format carré et construit en flashbacks progressifs. Il confirme le talent de cinéaste de l'auteur, à laquelle participent largement les comédiens, tous excellents. A côté de Mathieu Amalric, Léa Drucker et Stéphanie Cléau, on n’oubliera pas Laurent Poitrenaux dans le rôle du juge.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 4 juin

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