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le blog d'Edmée - Page 433

  • Echecs de Federer face à ceux de Nadal ou Murray: deux poids deux mesures

    1255230-27096142-1600-900[1].jpgAlors que le Mondial vient de commencer avec déjà un scandale arbitral en faveur de la Seleçao qui a évidemment provoqué une grosse colère dans la presse croate, j’imagine que deux petits tournois de préparation à Wimbledon ne passionnent pas franchement les foules.

    Je ne peux toutefois m’empêcher de revenir brièvement sur la journée de jeudi au Queens et à Halle, qui, juste en passant, a donc vu la disparition de tous les Tricolores engagés dans l’un ou l’autre. 

    Mais là n’est pas vraiment la question dans la mesure où il n’y a rien de bien étonnant dans cette débâcle. Plus surprenant est le naufrage de Nadal, atomisé par le Germano-Jamaïcain Dustin Brown, 85e à l'ATP, et qui a dompté le pitbull à coups d’amorties et de lobs dévastateurs.

    Comme on pouvait s’en douter, le nonuple vainqueur de Roland Garros quatre jours avant de disputer son premier tour au Gerry Weber Open a pu compter sur l'indulgence infinie des experts de la raquette. Ils n’ont en effet vu qu’un légitime coup de fatigue dans l’incapacité de l’Espagnol à offrir la moindre résistance à son impitoyable bourreau du jour, aussi sexy qu'époustouflant.

    A l‘image d’Andy Murray, tenant du titre  au Queens, pareillement sonné par le Tchèque Radek Stepanek en forme olympique. Un revers cuisant qui a poussé la majorité des spécialistes à en déduire logiquement que la collaboration de la belette écossaise avec Amélie Mauresmo ne débutait pas sous les meilleurs auspices.

    A part évidemment les Français. Figurez-vous que Jean-Paul Loth est allé jusqu’à prétendre que la déculottée de l’Ecossais était une «bonne défaite». Ajoutant que c’était même mieux pour lui de perdre ce match. Amélie et Andy pourront ainsi mettre le doigt sur ce qui ne va pas et aborder le Grand Chelem britannique de façon aussi sereine que constructive, a-t-il déclaré en substance.

    Non mais de qui se moque-t-il ce brave homme, suivi comme son ombre dans son analyse folklorique par ses confrères? Qui ne se gênent en revanche pas pour déclarer d'un ton méprisant que Federer est un pépé bon pour la casse quand il a le malheur de s'incliner avant la finale. Sinon en finale, vu que ses échecs sont rarement aussi précoces que ceux que je viens de citer. Surtout dans de telles épreuves de campagne. Bref, on ne fait pas mieux dans le genre deux poids deux mesures.

    A propos de Murray, il y a pire. Les pontes de Wimbledon ont paraît-il décidé de déclasser Wawrinka au profit de leur compatriote, sous le fallacieux prétexte que les résultats du Vaudois laissaient à désirer ces derniers temps. Côté esclandre, cela vaut bien celui du ballon rond. En tout cas une chose est sûre, la perfidie n’est pas un vain mot au royaume d’Albion.   
     

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  • Roland Garros: où le pathétique hexagonal ne va-t-il pas se loger!

    benneteau-erv-rg_w484[1].jpgJe ne sais pas si vous vous en souvenez, Rafaël Nadal a gagné pour la neuvième fois Roland Garros. Fantastique, inouï, dingue, incroyable, inimaginable, fabuleux, génial, extraterrestre, bref historique. Sinon stupéfiant…

    De quoi hélas enfoncer un peu plus douloureusement le clou pour l’insatiable Ibère et donner des sueurs froides à la légende qui voit son rival se rapprocher très dangereusement de son record de 17 Grands Chelems. Tempête sous un crâne pour le pauvre Rodgeur!

    Certes, l'affrontement entre les deux premiers mondiaux ne ne fut pas d’une tenue exceptionnelle, principalement en raison d’un Djokovic au bout du rouleau, Dracula exsangue vampirisé par l’ocre de l’ocre. Il n’empêche, je trouve que la TV française est restée quasiment de marbre face à l'incommensurable exploit du pitbull espagnol accroché à son sacre telle une moule à son rocher.

    Car elle avait une prouesse autrement plus importante à faire partager à ses compatriotes. Eh oui, j’hallucine. Alors que les chaînes n’ont jamais, ou en tout cas très rarement passé un match de double Porte d’Auteuil, France 2 et Eurosport nous ont non seulement diffusé en direct la finale remportée par le tandem hexagonal Roger-Vasselin-Benneteau mais, depuis dimanche, Eurosport nous la refourgue à toute occasion.

    Un petit creux dans une émission et hop revoilà les Bleus à l’œuvre face à la paire Lopez-Granollers. Avec en prime le public et le président de la Fédération française de tennis entonnant en choeur la Marseillaise dans un formidable élan de patriotisme exacerbé.

    D’accord, cela faisait 30 ans et la victoire du duo Noah-Leconte que les Tricolores se cassaient les dents sur l’épreuve. Mais quand même, à voir nos chers voisins se gargariser à ce point d’une performance relativement mineure, devenue par exemple d’une rare banalité chez les frères Bryan, je ne peux m’empêcher de me dire: où le pathétique ne va-t-il pas se loger!

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Cinéma: "La Ritournelle" avec Isabelle Huppert à la ferme...

    1429842-image-du-film-la-ritournelle-950x0-1[1].jpgA l’image de Catherine Deneuve, Isabelle Huppert est un monument ou plutôt, vu le sujet en l’occurrence, une vache sacrée du cinéma français dont il est fort malvenu de discuter les choix. Pratiquement tous sont validés, sinon encensés par une grande partie de la critique hexagonale. On n’est pas loin de lui donner raison, la seule présence de la comédienne suffisant la plupart du temps à relever le niveau d’un film.

    Par ailleurs il est vrai qu’elle aime surprendre dans des rôles à contre-emploi. Là toutefois c’est gros. Sinon grossier. On  se permettra donc d’émettre quelques doutes, un euphémisme, sur sa crédibilité en la voyant jouer Isabelle à la ferme en compagnie de Jean-Pierre Darroussin et caressant, façon Chirac au Salon de l’Agriculture, le cul de Ben-Hur, puissant bœuf de concours qui leur permettra de gagner de nouveaux lauriers…

    Car oui, figurez-vous qu'elle dans le rôle de Brigitte et lui dans celui de Xavier, sont éleveurs en Normandie. Mais la routine s’est installée. Après des années passées ensemble au côté des bovins et contrairement à Xavier, Brigitte s’ennuie et rêve d’autre chose. Lors d’une fête de jeunes dans la maison voisine, elle flirte avec un beau gosse à peine plus vieux que son fils (le sexy Pio Marmaï, chéri des dames mûres au cinéma) et, sous prétexte de consulter un dermatologue pour soigner un eczéma rebelle, part le retrouver à Paris.

    Pour Brigitte, la toquade s’arrêtera là. En revanche elle tombe sous le charme d’un séduisant dentiste danois (Michael Nyqvist, le héros de Millénium) d’un âge plus conforme, rencontré dans le palace ou elle a réservé une chambre. Attention, danger. Et pas seulement à la faveur d’un petit tour sur la grande roue.

    Ressentant le péril dans ses tripes, Xavier tout à coup envahi par le soupçon et la crainte de la perdre, s’est lancé sur les traces de l’infidèle fofolle. Angoisse, tous deux vont-ils se retrouver? Mieux se réinventer? Idée, il va l’emmener batifoler dans la boue de la mer Morte…

    La Ritournelle, chronique domestique hyper convenue sur les aléas du couple et l’érosion des sentiments, est signée Marc Fitoussi qui se laisse aller à quelques clins d’œil osés. A La femme du boulanger avec Jean-Pierre Darroussin jouant son Raimu en s’adressant à sa vache Bora-Bora, qui a remplacé Pomponnette la chatte fugueuse, ou encore à Madame Bovary. Malheureusement, sans le talent de Pagnol et de Chabrol, cette comédie romantique rurale sans queue ni tête qui se prétend légère, fantaisiste et loufoque, vire le plus souvent au ridicule.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 juin. 

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine