Echecs de Federer face à ceux de Nadal ou Murray: deux poids deux mesures (13/06/2014)
Alors que le Mondial vient de commencer avec déjà un scandale arbitral en faveur de la Seleçao qui a évidemment provoqué une grosse colère dans la presse croate, j’imagine que deux petits tournois de préparation à Wimbledon ne passionnent pas franchement les foules.
Je ne peux toutefois m’empêcher de revenir brièvement sur la journée de jeudi au Queens et à Halle, qui, juste en passant, a donc vu la disparition de tous les Tricolores engagés dans l’un ou l’autre.
Mais là n’est pas vraiment la question dans la mesure où il n’y a rien de bien étonnant dans cette débâcle. Plus surprenant est le naufrage de Nadal, atomisé par le Germano-Jamaïcain Dustin Brown, 85e à l'ATP, et qui a dompté le pitbull à coups d’amorties et de lobs dévastateurs.
Comme on pouvait s’en douter, le nonuple vainqueur de Roland Garros quatre jours avant de disputer son premier tour au Gerry Weber Open a pu compter sur l'indulgence infinie des experts de la raquette. Ils n’ont en effet vu qu’un légitime coup de fatigue dans l’incapacité de l’Espagnol à offrir la moindre résistance à son impitoyable bourreau du jour, aussi sexy qu'époustouflant.
A l‘image d’Andy Murray, tenant du titre au Queens, pareillement sonné par le Tchèque Radek Stepanek en forme olympique. Un revers cuisant qui a poussé la majorité des spécialistes à en déduire logiquement que la collaboration de la belette écossaise avec Amélie Mauresmo ne débutait pas sous les meilleurs auspices.
A part évidemment les Français. Figurez-vous que Jean-Paul Loth est allé jusqu’à prétendre que la déculottée de l’Ecossais était une «bonne défaite». Ajoutant que c’était même mieux pour lui de perdre ce match. Amélie et Andy pourront ainsi mettre le doigt sur ce qui ne va pas et aborder le Grand Chelem britannique de façon aussi sereine que constructive, a-t-il déclaré en substance.
Non mais de qui se moque-t-il ce brave homme, suivi comme son ombre dans son analyse folklorique par ses confrères? Qui ne se gênent en revanche pas pour déclarer d'un ton méprisant que Federer est un pépé bon pour la casse quand il a le malheur de s'incliner avant la finale. Sinon en finale, vu que ses échecs sont rarement aussi précoces que ceux que je viens de citer. Surtout dans de telles épreuves de campagne. Bref, on ne fait pas mieux dans le genre deux poids deux mesures.
A propos de Murray, il y a pire. Les pontes de Wimbledon ont paraît-il décidé de déclasser Wawrinka au profit de leur compatriote, sous le fallacieux prétexte que les résultats du Vaudois laissaient à désirer ces derniers temps. Côté esclandre, cela vaut bien celui du ballon rond. En tout cas une chose est sûre, la perfidie n’est pas un vain mot au royaume d’Albion.
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