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le blog d'Edmée - Page 429

  • Cinéma: "L'intrepido", héros solitaire dans une Italie en crise

    foto-l-intrepido-6-low[1].jpgMaçon, cuisinier, aide-soignant, conducteur de tram, livreur de pizza, assistant de bibliothèque, vendeur de chaussures, ils doivent soudain s’absenter pour quelques jours, voire simplement quelques heures sans que cela se remarque.

    Impossible? Pas du tout. Il suffit de faire appel à Antonio, qui remplace au pied levé à son travail quiconque a besoin de lui et quelles que soient les circonstances, mariage ou visite chez le médecin.

    Et c’est ainsi que ce chômeur constamment occupé à se rendre utile, héros solitaire au service de son prochain dont il s’emploie également à remonter le moral dans les difficultés du quotidien, traverse, le courage, l’optimisme et l’espoir chevillés au corps, le film de Gianni Amelio.

    Tout en suivant le déroutant Antonio, par ailleurs père d’un fils saxophoniste, dans l’exercice de ses différents petits boulots, L'intrepido raconte une Italie plombée par la crise économique. Ainsi qu’une société où l’auteur oppose le cynisme et l’âpreté au gain à la résistance et à l’humanité d’un individu hors du commun, habité par une paix intérieure et à la recherche du bonheur.

    Une quête qui eût pu pousser Amelio à la facilité, sinon à la banalité. Bien au contraire, prônant le respect et la dignité de chacun, le réalisateur livre une histoire émouvante, pleine de charme, sans pathos et empreinte d’humour. Portée par l’excellent et irrésistible Antonio Albanese (photo), elle se déroule dans un Milan futuriste imaginé par le talentueux décorateur Giancarlo Basili.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 juillet.  


     

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  • Livres: "Bloc K", un premier roman fantastique à découvrir

    images[2].jpgLa Terre est à l’agonie. Nous sommes au XXIe siècle et la surpopulation mène l‘humanité à sa perte. C’est alors qu’un pape de formation scientifique, visionnaire ou hérétique c’est selon, met en place le Projet pour sauver l’homo sapiens.

    Il est destiné à modifier notre espèce en vue de son adaptation à de nouveaux mondes lointains en changeant avant tout son mode de reproduction. C’est dans ce contexte que cinq cents ans plus tard, un jeune prêtre est chargé d’enquêter sur une mystérieuse disparition qui compromet tout.

    Signé Isabelle Frag, Bloc K est un essai joliment transformé. Talentueuse, l’auteure nous enchante plus particulièrement grâce à une imagination débordante qui la pousse à créer d’incroyables personnages à l’aspect improbable et aux vocations inédites.

    Il y a notamment Tchum, le pétant sniffeur tripode, la famille Dupond et son extravagante façon de se déplacer, la curieuse lignée des Mathu-Salem et surtout la timide, bouleversante et extraordinaire Anoure, l’enfant chérie du Projet, adorable créature au corps polymorphe avide de rejoindre l’espace, son ultime lieu de résidence.

    Un premier roman fantastique foisonnant, doublé d’une sorte de thriller écologique et saupoudré d‘humour à conseiller aussi bien aux amateurs qu’aux non familiers du genre.

    Voir la bande-annonce de Bloc K d’Isabelle Frag aux éditions Edilivre- YouTube

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  • Mondial: cette France qui ne porte pas trop l'Helvétie dans son coeur...

    images[8].jpgOn prétend volontiers qu'on aime se détester des deux côtés de la frontière. Une litote. Car s’il fallait des preuves que nos chers voisins ne nous vouent décidément pas une affection démesurée, le Mondial brésilien ne cesse de nous en fournir. Certes les Suisses les ont pas mal allumés avant le match opposant les deux nations à Salvador de Bahia, avec des provocations bêtes du genre plumez-nous ce coq…

    D’où l’intense jouissance des Bleus après la déculottée cinglante infligée aux Rouges. Et dont leurs compatriotes journalistes, ne se contentant pas de déclarations aussi assassines que moqueuses à connotation bancaire jubilatoire, se délectaient encore davantage en relayant une digestion nauséeuse et une désolation médiatique à la suite du naufrage pitoyable de cette malheureuse et impuissante Nati, alors en équilibre instable au bord du précipice.

    S’y mettait aussi un Gaël Monfils, ravi d’en «serrer cinq» à chaque Suisse croisé dans les allées de Wimbledon. Et de le clamer urbi et orbi. Par charité chrétienne, je n’insisterai pas trop sur sa cuisante défaite chez Sa Majesté en… cinq sets contre Vesely, Tchèque de 20 ans 68e au classement. Un second tour pareillement fatal à Richard Gasquet, s’inclinant sur le même score face au jeune Australien Kyrgios, pointant lui au 144è rang et au  bénéfice d'une wild card. De quoi leur en serrer dix!

    Mais revenons-en aux flamboyants footeux tricolores. Pour eux, il était assez évident que les fils de Tell auraient du mal à se relever de ce dramatique revers. D'où une nette tendance à la présomption, prenant les Equatoriens de haut en alignant quelques seconds couteaux. Résultat, ils se sont montrés minables face à de fougueux adversaires pourtant réduits à dix.

    Inutile de préciser que la France muette sur le terrain n’a pas été beaucoup plus bavarde en-dehors pour commenter ce nul infiniment laborieux. Passant également comme chat sur braise sur le triplé de Shaqiri, qui a au contraire évidemment donné l’occasion à toute la presse suisse d’adorer follement ce qu’elle avait sauvagement brûlé.

    En revanche je me méfierais comme de la peste de l’analyse particulièrement particulièrement flatteuse des quotidiens argentins, se disant impressionnés et prétendant craindre la bande d'Hitzfeld en évoquant surtout le pied gauche magique de l’épouvantail Xherdan. Ce qui lui vaut le surnom de «Messi suisse». Si ce n’est pas de l’intox!

     

     

     


     

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