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le blog d'Edmée - Page 426

  • Mondial: cette France qui ne porte pas trop l'Helvétie dans son coeur...

    images[8].jpgOn prétend volontiers qu'on aime se détester des deux côtés de la frontière. Une litote. Car s’il fallait des preuves que nos chers voisins ne nous vouent décidément pas une affection démesurée, le Mondial brésilien ne cesse de nous en fournir. Certes les Suisses les ont pas mal allumés avant le match opposant les deux nations à Salvador de Bahia, avec des provocations bêtes du genre plumez-nous ce coq…

    D’où l’intense jouissance des Bleus après la déculottée cinglante infligée aux Rouges. Et dont leurs compatriotes journalistes, ne se contentant pas de déclarations aussi assassines que moqueuses à connotation bancaire jubilatoire, se délectaient encore davantage en relayant une digestion nauséeuse et une désolation médiatique à la suite du naufrage pitoyable de cette malheureuse et impuissante Nati, alors en équilibre instable au bord du précipice.

    S’y mettait aussi un Gaël Monfils, ravi d’en «serrer cinq» à chaque Suisse croisé dans les allées de Wimbledon. Et de le clamer urbi et orbi. Par charité chrétienne, je n’insisterai pas trop sur sa cuisante défaite chez Sa Majesté en… cinq sets contre Vesely, Tchèque de 20 ans 68e au classement. Un second tour pareillement fatal à Richard Gasquet, s’inclinant sur le même score face au jeune Australien Kyrgios, pointant lui au 144è rang et au  bénéfice d'une wild card. De quoi leur en serrer dix!

    Mais revenons-en aux flamboyants footeux tricolores. Pour eux, il était assez évident que les fils de Tell auraient du mal à se relever de ce dramatique revers. D'où une nette tendance à la présomption, prenant les Equatoriens de haut en alignant quelques seconds couteaux. Résultat, ils se sont montrés minables face à de fougueux adversaires pourtant réduits à dix.

    Inutile de préciser que la France muette sur le terrain n’a pas été beaucoup plus bavarde en-dehors pour commenter ce nul infiniment laborieux. Passant également comme chat sur braise sur le triplé de Shaqiri, qui a au contraire évidemment donné l’occasion à toute la presse suisse d’adorer follement ce qu’elle avait sauvagement brûlé.

    En revanche je me méfierais comme de la peste de l’analyse particulièrement particulièrement flatteuse des quotidiens argentins, se disant impressionnés et prétendant craindre la bande d'Hitzfeld en évoquant surtout le pied gauche magique de l’épouvantail Xherdan. Ce qui lui vaut le surnom de «Messi suisse». Si ce n’est pas de l’intox!

     

     

     


     

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  • Cinéma: "Les brasiers de la colère", thriller noir et violent

    imagesCABQERYB.jpgDescente aux enfers dans le cadre d’une minable banlieue ouvrière américaine pour Russell Baze et son jeune frère Rodney. Le premier travaille à l’usine de leur père, tandis que le second, qui a préféré s’engager en Irak, revient de quatre missions éprouvantes pour la tête et le corps. 

    Suite à un tragique accident de voiture, Russell est condamné à la prison et Rodney tente de survivre financièrement en pariant aux courses, et en jouant dangereusement avec son intégrité physique dans de terribles combats de boxe qui n’ont pas grand-chose à voir avec le noble art.

    Lessivé, dans la dèche, sa seule ressource est de se tourner vers Harlan DeGroat, redoutable et pervers gangster sociopathe. A sa libération, Russell veut sortir son cadet des griffes de l'affreux truand et de sa bande d'esclaves dégénérés. Mais Rodney disparaît et son aîné se lance dans une chasse à l'homme au péril de sa vie pour le retrouver. 

    Avec Les brasiers de la colère, le réalisateur Scott Cooper, qui avait connu un beau succès en 2009 grâce à son premier long-métrage Crazy Heart où Jeff Bridges se glisse dans la peau d’un vieux chanteur country en proie à ses démons, se penche sur la misère sociale de gens désespérés dans une ville minière sinistrée à l'ambiance poisseuse.

    Cette plongée dans les eaux glauques d'une Amérique profonde en crise se laisse voir en dépit de son scénario sans grande originalité, et où la noirceur absolue le dispute à une extrême violence. On reprochera d’ailleurs à l’auteur quelques scènes aussi complaisamment démonstratives que contre-productives.

    A saluer en revanche la bonne interprétation de Christian Bale et de Casey Affleck. Un bémol en ce qui concerne celle de Woody Harrelson, dont le jeu outrancier et le visage grimaçant frisent parfois la caricature. Quant à Forest Whitaker, il se contente de faire de la figuration dans son rôle de flic tentant d’arranger les bidons. 

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 juin.


     

     


     

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  • Cinéma: "Le conte de la princesse Kaguya", un bijou d'animation

    images[9].jpgProduit par les studios Ghibli, Le conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata est adapté d’une célèbre légende japonaise du Xe siècle. Il raconte l’histoire d’une minuscule fillette découverte dans une tige de bambou par un pauvre paysan japonais qui la ramène à la maison et l’élève avec sa femme.

    A la faveur d’une croissance extraordinairement rapide, le bébé devient une superbe jeune femme qui aime se promener dans la nature et jouer avec les enfants du coin. Mais ses parents adoptifs, ayant trouvé un trésor dans une autre tige de bambou, décident de l’emmener vivre dans la capitale où la simple réputation de sa beauté lui vaut la convoitise de tous les nobles. 

    Ils vont tenter de relever d’incroyables ou impossibles défis pur lui plaire. Même l’empereur subjugué envisage d’en faire une de ses épouses. Mais la princesse Kaguya n’appartient pas au monde terrestre et son destin lui fera bientôt rejoindre la lune d’où elle était venue.

    Quatorze ans après Mes voisins les Yamada, Isao Takahata, propose un bijou d’animation traditionnellement tourné en deux dimensions, qui nous change des effets spéciaux en 3D souvent lourds et répétitifs des grosses machines américaines.

    Outre l’intérêt écolo-cosmique du contenu qui va bien au-delà de l’historiette d’une belle princesse éconduisant ses soupirants, le réalisateur livre ainsi un petit chef d’œuvre visuel dont la beauté, la subtilité et la finesse du dessin rappellent celui, également magnifique de son compère Hayao Miyazaki, qui a récemment réalisé Le vent se lève. A voir absolument.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 juin.

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