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le blog d'Edmée - Page 423

  • Cinéma: "Kumbh Mela, Sur les rives du Fleuve Sacré", raconte le plus grand pèlerinage du monde

    faithconnections_03[1].jpgL’an passé, on découvrait la Kumbh Mela réunissant tous les 12 ans plus de 70 millions d’Hindous, venus des quatre coins du pays se baigner dans les eaux sacrées du Gange (photo) pour se purifier et célébrer leurs divinités, grâce à Sâdhu du Suisse Gaël Métroz.

    Le film racontait l’histoire de l‘ermite Suraj Baba, isolé depuis huit ans dans une grotte au coeur de l’Himalaya et qui décidait de se rendre à ce gigantesque rassemblement spirituel. Découvrant qu’il ressemblait davantage à une vaste foire commerciale, il voyait du coup sa foi ébranlée.

    Avec Kumbh Mela, Sur les rives du Fleuve Sacré, Pan Nalin, cinéaste indien autodidacte, notamment auteur du documentaire Ayurveda: L’art de vivre et du long-métrage de fiction Samsara, deux films ayant connu un large succès, a évidemment aussi placé sa caméra en 2013 au cœur de ce pèlerinage, le plus grand du monde. Large immersion dans une culture différente par le biais d’images saisissantes de foule où se côtoient toutes sortes de personnages, cavaliers, femmes en saris, Sâdhus défilant nus et couverts de cendre, ou soulevant des poids avec leur sexe.

    Tout en rendant compte, grâce à certaines scènes tournées pendant 72 heures non-stop, de ce spectaculaire, extraordinaire et impressionnant déferlement humain, encore accentué pour le dernier par un alignement de planètes n’intervenant que tous les 144 ans (quelque 100 millions d’adeptes du 14 janvier au 25 février à Allahabad), l’auteur s’attarde sur quelques individus intrigants.

    yugi_enfant_a-a4c71[1].jpgSa caméra suit ainsi un jeune fugueur de 10 ans hésitant entre devenir Sâdhu ou mafieux, une mère désespérée à la recherche de son petit garçon disparu, un maître Yogi qui élève seul un bébé abandonné (photo), ou encore un ascète fumant du cannabis. Il nous montre des hommes, des femmes, des vies hors du commun, dans une volonté notable de trouver un angle qui diffère des nombreuses productions cinématographiques sur le sujet.

    Reste que ces destins certes émouvants et le plus souvent liés à l’enfance nous éloignent du thème central et des questions qui en découlent. Dont celles venant immédiatement à l’esprit concernant l’organisation titanesque de la manifestation qui n’est qu’effleurée et surtout la dangerosité de ces innombrables plongées communes dans un fleuve particulièrement pollué. Lors des plus grands bains, il y a en effet jusqu’à trois millions de personnes au bord de l’eau…

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 juillet. 

     



     

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  • Cinéma: "New York Melody" feel good pop movie avec Keira Knightley

    577899[1].jpgIl y a sept ans, John Carney réalisait Once, film musical irlandais primé à Sundance avant de décrocher l’Oscar de la meilleure chanson originale en 2008. Il remet l’ouvrage sur le métier avec New York Melody/Begin Again, alias Can A Song Save Your Life?.

    Deux Anglais, Greta et Dave, débarquent à New York pour y vivre leur passion de la musique. Mais l’aventure tourne court lorsqu’elle est abandonnée par son compagnon qui, pop star en devenir, la plaque pour une carrière solo et une attachée de presse. Désespérée, Greta passe une dernière nuit dans un bar de Brooklyn avant de rentrer à Londres et se retrouve sur scène à pousser la chansonnette à la guitare.


    Elle est alors remarquée par Dan, un producteur has been ex-découvreur de talents aujourd’hui porté sur la bouteille. Séduit sinon bouleversé par la voix et la grâce de Greta, flairant le tube, il décide de s’occuper d’elle. Se forme lors une association improbable mais fructueuse entre la jeune artiste larguée, naïve mais très douée et le loser quadra dépressif qui vient de se faire licencier par sa boîte, mais sur le point de se refaire une beauté dans le business. 

    Pour avoir été bassiste dans le groupe irlandais The Frames, puis auteur de clips, John Carney connaît la musique. Et parallèlement à l’enjeu de l’œuvre, un projet d’album original qui consiste à enregistrer des titres dans les rues ou sur les toits de Big Apple, le cinéaste en profite pour porter un regard critique sans excès sur les maisons de disque pour lui en voie de disparition .

    Inutile de préciser toutefois que cette ode à la musique en forme de feel good pop movie, surfant par ailleurs sur l’adultère ou la paternité, ne révolutionne pas franchement le septième art. On est malgré tout surpris en bien par cette romance musicale au ton léger, assez amusante voire émouvante, un peu moins mièvre qu’il n’y parait en dépit de ses bons sentiments, de ses clichés… et de ses fausses notes.

     

    Par exemple, on est loin d’être aussi impressionné par les prétendus dons de chanteuse de la belle Keira Knightley, (fâcheux dans un tel rôle) que Mark Ruffalo, craquant complètement à l’écoute soudaine de ce talent brut et authentique… Heureusement que le duo, complété par Adam Levine (leader de Maroon Five) campant Dave la vedette volage, fonctionne bien. En plus, la BO se laisse écouter et les textes de certaines chansons se révèlent plutôt inspirés.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 juillet.

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  • Tour de France: ces forçats de la route doublés de smicards!

    imagesCANDO4PX.jpgHeureusement qu’il n’y a pas que des médias français dans le monde… Juste pour vous rappeler que si deux Bleus squattent le podium, le roi de cette 101e Grande Boucle, c’est bien un Italien, le fameux Nibali, alias le requin de Sicile.

    Je le signale surtout aux béotiens de la pédale légitimés à en douter en jetant un œil distrait sur les journaux télévisés de nos chers voisins ivres de bonheur.

    Comme relevait Marie Drucker sur France 2, ce fabuleux exploit hexagonal après trente ans de disette a presque éclipsé la victoire du brave Vincenzo. Vu le fol enthousiasme déclenché par ce duo d’enfer, elle pouvait oublier le presque.

    Or quand je pense que le Transalpin, au départ un outsider, précède ses dauphins de plus de sept minutes sinon huit, c‘est fort de café. Certes la belle lui a permis de dire quelques mots à la fin du JT, mais l’important c’était de lui demander ce qu’il pensait du parcours des deux Français. Du coup, il a été forcé de raconter qu’il s’agissait de très grands champions, donc de dangereux rivaux. 

    Sauf si on en croit les mauvais esprits (évidemment pas tricolores) qui n’ont pas arrêté de prétendre que si notre Jaws de Messine a gagné les doigts dans le nez, c’est qu’il n’avait pas vraiment de concurrence digne de ce  nom. Relativisant du coup le «formidable» doublé.  

    A part ça, je trouve qu’ils ont un sacré courage ces cyclistes. Surtout les malheureux besogneux pas terriblement doués. Pas étonnant qu’on les appelle les forçats de la route. Des forçats doublés de smicards de surcroît. Non seulement ils se démènent comme des fous, mais en plus carrément pour des prunes, étant donné les clopinettes que touche la grande majorité d’entre eux.     

    Même si bien sûr il est logique que le talent se paie. Et c'est le cas. Comme toujours, le meilleur rafle la mise. Les 198 coureurs se répartissant (qu’en termes élégants cette chose-là est dite…) quelque deux millions d’euros de primes, Nibali en empoche  450.000. Sans compter une pluie de petits et gros bonus, ce qui porte ses gains à 500.000 francs et quelque. 

    Les deuxième et troisième du classement ne sont pas trop mal lotis. C’est après que cela commence à se gâter. Et sérieusement à partir du dixième qui, sauf s’il a la chance insigne de remporter une étape, ne grimpe ou ne sprinte éventuellement pas trop mal, ne reçoit ainsi que... 3800 euros. Je vous laisse imaginer ce que ramassent les suivants. Sans parler des derniers! Pour trois semaines d’efforts surhumains, on se pince un chouïa.

    Cela posé, si je considère indécentes les aumônes faites aux pauvres du Tour, le «pactole» de Nibali n’est que de la roupie de sansonnet comparé aux sommes astronomiques remportées par les vainqueurs des Grands Chelems, qui tournent autour de 2,5 millions de dollars. Les stars de la raquette livrant sept matches dont un tous les deux jours. Et cela quatre fois par an. Cherchez l’erreur…

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