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le blog d'Edmée - Page 424

  • Cinéma: "Under The Skin" avec Scarlett Johansson, envoûtante alien chassseuse d'hommes

    75[6].jpgVoix virtuelle dont Joaquin Phoenix tombait fou amoureux dans Her, puis féline Veuve noire dans Captain America-le soldat de l’hiver,  Scarlett Johansson se mue en une sorte de mante religieuse dans Under The Skin, le troisième film du Britannique Jonathan Glazer, adapté du premier roman éponyme de l’écrivain australien Michel Faber.

    Entre science fiction atypique. thriller fantastique hors norme et film d’horreur sur fond d’expérience sensorielle, visuelle et sonore, le réalisateur nous entraîne à la suite d’une alien débarquée sur terre pour tenter de découvrir le monde des humains, leurs sensations, leurs émotions, leurs relations.

    Se glissant dans les vêtements d’une morte, elle se retrouve au volant d’une camionnette et part, sur les routes d’Ecosse, à la recherche d’hommes solitaires qu’elle séduit avant de les faire disparaître dans une étrange eau noire où ils s’enfoncent,  inéluctablement. 

    Un véritable ovni à la fois hypnotique, organique, sensuel, glaçant et qui, sur un scénario minimaliste et très répétitif, raconte une histoire énigmatique, inquiétante, dérangeante. Sous couvert de fable clinique et ténébreuse, l’auteur de Sexy Beast et Birth prétend soulever des questions existentielles fondamentales sur notre comportement ici-bas. Sans pour autant apporter de réponses. 

    Expérimental, esthétisant , ce sombre et déroutant voyage anxiogène doit énormément à l’interprétation de  Scarlett Johansson. Sulfureuse et pulpeuse créature au visage pâle et aux cheveux noirs,  elle se révèle étonnante dans son rôle de troublante, envoûtante et insensible chasseresse.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 23 juillet.

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  • Mondial: les Allemands passent le coq tricolore à la casserole!

    france-allemagne-coupe-du-monde-montage[1].jpgUn seul être vous manque et tout est dépeuplé… Alors onze, vous imaginez le désert! Car il faut le reconnaître, sans les Bleus le Mondial c’est moins drôle. En même temps, il ne fallait pas les avoir jusqu’au bout,  si on voulait éviter le tsunami médiatique non seulement du siècle mais de tous ceux à venir.

    C’est ainsi que les Allemands ont heureusement passé à la casserole ce coq que les Suisses auraient tant voulu plumer. Finis donc les cocoricos du volatile hexagonal. Les Tricolores ont dû boucler leurs valises. Ils ne sont pas les seuls, me rétorquerez-vous. Oui, mais pour eux c’est plus insupportable car se voyant déjà en finale, ils se jugeaient évidemment meilleurs que leurs vainqueurs.

    Hélas, on sait que ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers. L’Espagne, l’Angleterre, l’Italie ou le Portugal sont sans doute de cet avis. A l’image aussi de la Suisse, qui s’imaginait pouvoir damer le pion aux Argentins en huitièmes, estimant notamment que leur Messi, alias Shaqiri, valait largement celui de la pampa.
     
    De part et d’autre de la frontière, on cultive ainsi son intense frustration. Après avoir joué la modestie sinon l’intox en couvrant les opposants de ses ouailles de lauriers avant chaque rencontre, Didier Deschamps se lamentait en déclarant: «il ne nous manque pas grand-chose». En effet. Malheureusement, juste l’essentiel...

    De leur côté, les supporters français et suisses sont tristes mais fiers, déçus mais pas amers. Trouvant également leurs footeux tellement bons. Quelque chose a même changé paraît-il dans les yeux des adversaires des Bleus. Désormais, ces derniers font peur. Je veux bien le croire, encore que je n’aie pas spécialement remarqué la trouille dans les mirettes germaniques lors du quart de finale.

    Peu importe. Car à l’instar de la Nati et de son remarquable groupe hyper soudé, l’EDF va désormais faire de grandes choses avec les forces vives de son formidable collectif retrouvé. Commentateurs et consultants respectifs se sont ainsi consolés de ces mortifiantes défaites en se rabattant sur l’Euro 2016. Et vous savez quoi ? Nos deux nations partent favorites… Eh oui, le foot c’est comme la mode. Un éternel recommencement.

    P.S. Non seulement le coq est plumé, mais Federer l'a emporté face à Raonic, atteignant sa neuvième finale dans son jardin de Wimbledon. Que demande le peuple (helvétique bien sûr) à part espérer voir Rodgeur battre Djokovic dimanche et peaufiner sa légende avec un 18e Grand Chelem…

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  • Cinéma: "Locke", un étonnant huis-clos à suspense

    locke_2885177b[1].jpgIvan Locke, chef de chantier, roule seul dans la nuit. Au départ, il était censé rentrer chez lui pour regarder un match de foot. Mais au lieu de rejoindre sa famille, il décide de se rendre à Londres, suite à un coup de fil qui risque de chambouler sa vie privée et professionnelle.

    Le trajet, dont l’originalité consiste à se dérouler en temps réel, le trajet dure une heure trente. 90 minutes que l’on passe exclusivement en compagnie d’Ivan, qui parle au téléphone avec différentes personnes qu’on entend mais qu’on ne voit jamais.

    Il y a notamment sa femme en colère qu’il tente de calmer après lui avoir appris la raison de son changement de destination. Ou son collègue avec qui il doit régler des imprévus liés à sa décision précipitée de prendre la route, de nature à lui faire perdre son job. Une situation qu’il accepte pour l’avoir créée.

    Les appels incessants et les conversations qui en découlent sont les principaux éléments dramatiques qui rythment ce huis-clos à suspense aussi étonnant que stressant. Mais alors qu’on pourrait se lasser à la longue de ne pas quitter l’habitacle confiné d’une  voiture, on est au contraire happé par la tension et les émotions retenues qui se dégagent du dispositif inhabituel imaginé par le réalisateur britannique Steven Knight. La brillante performance de son compatriote Tom Hardy (photo), évidemment de tous les plans, achève d’enlever le morceau.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 juillet.

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