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le blog d'Edmée - Page 420

  • Robin Williams, la mort tragique d'un grand comique en proie ses démons

    images[7].jpgRobin Williams est mort lundi 11 août à son domicile de Tiburon en Californie, après une longue bataille contre la dépression, l’alcoolisme et la drogue. Il avait 63 ans. La police suspecte un suicide, mais une enquête plus approfondie doit être menée pour aboutir à une conclusion définitive.

    Le monde du cinéma est sous le choc et les hommages pleuvent de partout, de Washington à Locarno, depuis l’annonce de sa tragique disparition.

    Venu du stand up tout en étudiant le théâtre à la Julliard School, le comédien, trois fois marié et père de trois enfants et dont les films appartiennent à la mémoire collective, s’était fait remarquer sur le petit écran dans les années 70, avant d’apparaître sur le grand en 1980.

    Animateur survolté et subversif 

    Sa carrière internationale débute derrière un micro, où il interprète l’animateur radio survolté et subversif de Good Morning Vietnam en 1987. Deux ans plus tard il conquiert la planète en incarnant le professeur de littérature rebelle (photo-ci-dessous) dans le Cercle des poètes disparus de Peter Weir.

    imagesCAFCETOM.jpgPeter Pan chez Steven Spielbeg  dans Hook en 1991, puis marchand de jouets dans Toys, il fait à nouveau craquer le monde entier en se cachant sous les traits de Mrs Doubtfire de Chris Columbus en 1993. Dans la foulée, il rafle un Golben Globe. 

    Parmi ses films les plus célèbres de cet acteur polyvalent et surprenant, oscillant entre le rire et les lames, la tendresse et la noirceur, on citera encore Jumanji, Fisher King et surtout son rôle de psychologue (photo ci-dessous) dans Will Hunting.

    Ce long métrage écrit par Matt Damon et Ben Affleck lui a valu le seul Oscar de sa prolifique carrière, en 1998. On n’oubliera pas non plus le psychopathe d’Insomnia en 2002 ou de Photo Obsession, en compétition à Locarno la même année.

    images[8].jpgRéactions de la Maison Blanche au Festival de Locarno

    Barack Obama, le Tout Hollywood de Steven Spielberg à Morgan Freeman, les réseaux sociaux se sont vivement émus de son décès.

    Le président américain résume bien le sentiment de chacun. "Il était un animateur radio un docteur, un aviateur, un génie, une nounou,  un professeur… Mais il était unique. Il est arrivé dans nos vies comme un étranger et a fini et avait fini par toucher chaque parcelle de l’âme humaine".

    A Locarno, le directeur artistique Carlo Chatrian tient à s’associer aux hommages. "Tout homme de cinéma ne peut qu’éprouver de la tristesse face à la mort d’un acteur d’une telle envergure. La plupart de ses films sont dans la mémoire collective. Je ne l’ai pas rencontré, il n’est jamais venu à Locarno, mais j’ai été marqué par ses films, plus particulièrement par Le cercle des poètes disparus que j’ai découvert alors que j’étais au lycée. J’ai aimé son personnage, cette mélancolie qu’il avait en lui ».

    Tandis que Connie Nielsen, membre du jury et partenaire de Robin Williams dans Photo Obsession était trop secouée en début de matinée pour réagir, le comédien Jonathan Pryce, tête d’affiche dans Listen up Phiilip d’Alex Ross Perry, en liche pour le Léopard d’Or a manifesté son émotion. Il avait rencontré Robin Williams sur le tournage de Les aventures du baron de Münchhausen de Terry Gilliam (1988). "Il était très amusant on a dîné, bavardé ensemble. J’ai beaucoup de respect pour lui et je suis très triste qu’il nous ait quitté".


     

     


     

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  • Festival de Locarno: lauréate d'un Léopard d'honneur, Agnès Varda se raconte

    images[3].jpg"Tout cinéaste rêve d’être invité sur la Piazza Grande", déclarait dimanche soir la réalisatrice franco-belge Agnès Varda, deuxième femme après la Russe Kira Mouratova en 1994 à recevoir un Léopard d’honneur pour l'ensemble de son œuvre. Ajoutant qu’à 86 ans, elle avait réalisé son rêve. 

    Le lendemain l’infatigable créatrice, surnommée la grand-mère de la Nouvelle Vague alors qu’elle n’avait que 27 ans lorsqu’elle a réalisé son premier film La pointe courte, monté par Alain Resnais, s’est entretenue au Spazio Cinema avec le public qui l’a chaleureusement accueillie. 

    Une conversation où elle raconte son parcours, ses débuts de photographe, ses films. A leur évocation Agnès (née Arlette) demande aux auditeurs s’ils les ont vus. Et se réjouit de constater que c’est presque toujours le cas. Elle s’est notamment attardée sur le documentaire qui a beaucoup compté et dont 17 ont marqué sa carrière. Par exemple Les Glaneurs et la Glaneuse, sorti en 2000.

    Partout en France, elle rencontre des ratisseurs de champs et des grappilleurs dans les arbres après la récolte, des ramasseurs de fruits et légumes jetés par les entreprises, des récupérateurs de nourriture et d’objets divers dans les poubelles, les rues. Par nécessité ou par choix, ils sont en contact avec les restes des autres. Deux ans plus tard, elle a retrouvé quelques-uns de ses protagonistes. "Ils étaient contents de me voir".

    "Le documentaire est une école de vie"

    «J’ai tellement appris en faisant ce film. Il m’a aidée à me situer en tant que documentariste. C’est une école de vie. Il y a la dimension du temps qui passe sur les gens, qui sont aussi pleins de surprises. Dans un court-métrage, j’avais essayé de montrer comment certains avaient caché des juifs au risque de leur vie dans la Drôme. Ils étaient formidables. C’est très intéressant de filmer de vraies personnes. Bien sûr j'aime la fiction et les acteurs qui m’impressionnent. Mais c’est différent".

    A côté de la réalisation, Agnès Varda s’occupe de restauration d’œuvres. Des siennes et de celles de Jacques Demy, son mari rencontré en 1958 et mort en 1990. Apprend-elle de nouvelles choses en les revoyant? "Non sauf quand les critiques en parlent et se livrent à des analyses. Je découvre des raisons de faire qui m’avaient échappé. Il y a en nous des choses qu’on ne sait pas, qui se mettent en place à ces occasions. On doit en quelque sorte fragiliser l’acte de filmer pour qu’il se nourrisse… "

    Si le cinéma a changé, cela ne la trouble pas. "Il ne faut pas être obstiné". Elle estime que les nouveaux outils correspondent mieux au documentaire qu’à la fiction et qu’à l’évidence selon la caméra utilisée on ne fait pas le même film. "Dans Les Glaneurs il n'était pas possible d'avoir une équipe pour approcher les personnes, donc j’allais d’abord avec une petite caméra. Après on pouvait prévoir des moyens plus importants.

    Rappelons que le Festival de Locarno projette une sélection de ses longs-métrages, Cléo de 5 à 7 (1962) Les créatures (1966) Sans toit ni loi (1985) ou encore Les Plages d’Agnès (2008).

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  • Toronto: Tsonga s'offre Federer en finale et fait délirer l'Hexagone

    images[5].jpgToute la semaine, les fans de Federer se sont demandé si la Rogers Cup serait la sienne. Mais funérailles, ce fut finalement celle de Tsonga. Et comme vous pouvez bien l’imaginer, c’est parti pour la dithyrambe.

    On n’a d'ailleurs pas fini d’en parler dans l’Hexagone, qui n’en revient pas de l’excellence de son nouveau champion, remonté du coup à la 10e place du classement.

    Magistral, énorme, stratosphérique, galactique. Pour les spécialistes de la raquette, le Manceau qui n’avait jusqu’ici remporté qu’un seul Masters 1000,  à Bercy en… 2008, n’est pas loin de passer pour le meilleur joueur du monde suite à cet exploit extraordinaire. Ne prétendent-ils pas qu’il a en réalité gagné plus d’un trophée au terme de sa fabuleuse semaine.  

    D’accord ses compatriotes ont de quoi se taper sur le ventre. Non seulement premier Français à s’imposer au Canada, JoWi s’est payé à la suite le scalp de quatre top 10. Commençant par celui de Djokovic, les doigts dans le nez de surcroît, poursuivant avec celui de Murray, un chouïa plus difficile à maîtriser  la belette écossaise, puis de Dimitrov à nouveau en trois coups de cuillère à pot, le bombardier de service parachevait le travail en finale, terrassant en deux sets un Federer en petite forme, vacillant sur ses gambettes.  

    Rageant quand même pour le maestro qui, après avoir vu un 18e Grand Chelem s'envoler in extremis face au vampire serbe à Wimbledon, a également été privé de son 80e titre avec cette nouvelle défaite. Il en reste pour l’instant à deux victoires dans d’insignifiants tournois de campagne comme Dubaï et Halle, alors qu’il s’est hissé en finale sept fois cette saison. 

    Le Mohamed Ali des courts, qui avait dû déclarer forfait l’an dernier pour les deux Masters nord-américains, pourrait à nouveau péter le feu à Cincinnati, où il devrait logiquement retrouver Dracula en quarts de finale. En revanche je cultive les plus grands doutes en ce qui concerne le parcours de la légende. Ne se montrant pas franchement souveraine à Toronto, elle est arrivée par les poils en finale.

    Et contrairement au Tricolore, Rodgeur est obligé de récidiver la semaine prochaine, s’il ne veut pas perdre de précieux points. Il était en effet parvenu à ce stade l’an passé, avant de se faire éliminer par Nadal. Bref, je vais déjà me faire des cheveux lors de la première rencontre, où le Bâlois risque d’affronter le redoutable Canadien Pospisil. Et je ne vous raconte pas une suite éventuelle pleine de pièges tendus par les Monfils, Murray ou autres Raonic!

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