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le blog d'Edmée - Page 419

  • Cinéma: "La chambre bleue", belle réussite de Mathieu Amalric

    644734-la_chambre_bleue_5bis[1].jpgPour sa cinquième réalisation, Mathieu Amalric s’inspire du roman éponyme de Simenon, son préféré paru en 1964 et dont il a choisi de situer l’action aujourd’hui.

    Derrière, mais également devant la caméra, il joue le rôle de Julien Gahyde, vendeur de machines agricoles bien dans sa vie, dans sa famille, dans son entreprise, dans sa belle maison à la campagne. Avant d’être incarcéré et interrogé dans le cadre de l’enquête judiciaire déclenchée par la mort suspecte de sa femme Delphine (Léa Drucker).

    Durant sa garde à vue, Julien déboussolé évoque sa courte et torride relation adultérine avec la pharmacienne Esther Despierre (Stéphanie Cléau, la propre compagne d’Amalric à la ville), mariée à un homme dont on découvrira qu'il a été victime lui aussi d'une mort apparemment pas naturelle. 

    Esther est une amie d’enfance retrouvée par hasard (magnifique rencontre le long d’une route forestière), à qui Julien a imprudemment déclaré un amour et une possibilité de vivre avec elle.  Des propos alors anodins, échangés suite aux ébats auxquels ils se livrent dans la chambre bleue de l’hôtel de la gare d’une petite ville de province. Des mots qu’on dit comme ça, sous le coup de la passion, en pensant à autre chose.

    Du moins l’homme semble-t-il le croire et c’est comme cela qu’il tente de l’expliquer, tout en paraissant n'avoir pas vraiment conscience de ce qui s’est passé. Car les choses changent face aux questions des gendarmes et du juge d’instruction. «La vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après coup».

    Finalement, c'est d'ailleurs anecdotique, rien n’est véritablement résolu dans ce film,  noir, sentimental et sulfureux, tourné en cinq semaines (un petit exploit) et dont le grand ntérêt consiste à opposer deux temps. Celui présent de l’interrogatoire froid, clinique, et celui, rétrospectif, de la réalité des faits.

    Une belle réussite que cet opus au format carré et construit en flashbacks progressifs. Il confirme le talent de cinéaste de l'auteur, à laquelle participent largement les comédiens, tous excellents. A côté de Mathieu Amalric, Léa Drucker et Stéphanie Cléau, on n’oubliera pas Laurent Poitrenaux dans le rôle du juge.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 4 juin

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  • Roland Garros: Federer et Tsonga, même absence de combat!

    teaserbreit[1].jpgLe maestro ne s’est donc pas qualifié une dixième fois consécutive pour le cinquième tour à Roland Garros. Histoire de se faire du bien et de se rassurer sur l’âge de ses artères, tout le monde rappelle à l'envi le record de quarante-et-un quarts en Grand Chelem qu’il partage avec Jimmy Connors.

    Maigre consolation, d’autant que le pauvre Federer devra céder sa place de quatrième à Berdych si le Tchèque résiste, lui, au Letton Gulbis et passe en demi-finale. Et le Bâlois est également sous la menace de Murray. 

    A part deux titres dans des tournois de campagne, il faut reconnaître que Sa Grâce a du mal à briller vraiment depuis son septième succès à Wimbledon, même si on loue son regain de forme. Du coup pas très étonnant que ce fut chronique d’une défaite prématurée annoncée, suite à son match des plus laborieux contre le Russe Tursunov, foudre de guerre d'opérette. Or du moment que Gulbis cogne non seulement plus fort mais infiniment mieux, une quelconque espérance se révélait aussi illusoire que d'imaginer une seule seconde Wawrinka en train de décrocher un nouveau sacre après Melbourne.

    Bref, à l'instar de beaucoup, je ne le sentais pas du tout ce huitième de finale pour la légende. Une impression hélas largement confirmée après la pitoyable perte du second set. Car le Suisse n’en est pas à son coup d’essai en la matière. Je parle de cette manière ridicule de perdre la deuxième manche alors qu’il avait deux balles pour la remporter. Pour paumer ensuite inéluctablement le match, comme il l’avait par exemple misérablement fait lors de sa demi-finale contre Djokovic porte d’Auteuil en 2012.

    Ce n’était toutefois pas la seule raison de mes certitudes en ce qui concerne le cuisant revers du Suisse. Plus ou moins à mi-parcours de ce fameux second set, l’inénarrable Marc nous gratifiait de l’une de ses déclarations saugrenues: "Je pense que Rodgeur a pris la mesure de son adversaire…" Il ne m’en a hélas pas fallu davantage pour savoir que les carottes étaient cuites!

    Certes, bien que cela ne change rien à la finalité de l'exercice, elles n'étaient pas aussi carbonisées que pour Tsonga, à la rue dès l'entame des hostilités. Alors que ses compatriotes sans complexe le voyaient créer l'exploit et battre Djokovic à plate couture, sous prétexte que le Serbe avait eu un petit coup de mou dans son match précédent. Résultat, le vampire de Belgrade a impitoyablement saigné à blanc Jo-Wilfried en trois coups de cuillère à pot, en moins de 90 minutes. La vergogne, je ne vous raconte pas. Dire que c'était le choc du jour! Un choc qui tient plutôt du traumatisme... 

     

    P.S.- Federer a déclaré en conférence de presse qu'il pouvait gagner Wimbledon. Il reste à souhaiter qu'il ne connaîtra pas la sortie honteuse de Wawrinka au premier tour, après avoir lui aussi clamé être capable de remporter Roland Garros! 

     

     

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  • Roland Garros: quand les Français font de l'intox...

    Mladenovic-Pas-la-pour-faire-de-la-figuration_article_hover_preview[1].jpgIls ont rarement été aussi nombreux. Vingt-huit garçons et filles, dont dix-neuf chez les premiers. Je veux parler des représentants français à Roland Garros. Et alors qu’on va jouer le troisième tour, ils ne sont plus que six, dont quatre dans le tableau masculin.

    La tasse, mais pas de quoi s’étonner vu que c’est loin d’être inhabituel. Car au risque de me répéter, les Bleus sont particulièrement qualifiés à chaque Grand Chelem pour démontrer que la quantité ne fait pas la qualité, A part éventuellement chez ces dames où l’une des deux rescapées de l’hécatombe Kristina Mladenovic (photo), 103e à la WTA, a réussi l’exploit de s’offrir la Chinoise Li Na, deuxième mondiale.

    Rien de tel en revanche chez les messieurs, où restent logiquement en lice les quatre mousquetaires, à savoir Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon, Richard Gasquet et Gaël Monfils. La crème de la crème de la raquette hexagonale. Surtout les deux derniers, dont les deux succès de rang sont encore plus fabuleux, dans la mesure où nous avons affaire à des éclopés, à en croire les médias déchaînés.

    En effet, depuis des jours et des jours ils nous serinent sur tous les tons  que les malheureux Richard et Gaël n’étaient pas franchement sûrs de participer au Grand Chelem parisien. A la sortie de son second match, enlevé paraît-il dans la douleur, le Biterrois nous racontait même le plus sérieusement du monde que s’il se fut agi d’un  autre tournoi, il n’aurait pas hésité une seconde à déclarer forfait. Je ne sais pas si vous mesurez l’étendue de son courage et de son talent…

    Alors certes, il a un peu grimacé de temps en temps ce brave homme. Histoire de nous laisser oublier que la plupart du temps, il courait mieux qu’un lapin sur le court en n’ayant vraiment pas l’air de ressentir le moindre bobo à son petit dos.

    Dans le genre impossible n’est pas français, vous avez aussi Gaël Monfils, venu à bout de l’Allemand  Jan-Lennard Struff, dont les experts du tamis n’ont eu de cesse de vanter les extraordinaires mérites Une de sublimer encore davantage la victoire d’un Gaël, sans la moindre référence et aussi juste physiquement que son pote. Pas grand-chose dans le moteur, sinon carrément en panne d'essence...

    L’intox, je ne vous raconte pas. Dans le genre de la rumeur selon laquelle l'Autrichien Thiem allait bouffer Nadal tout cru. Enfin remarquez qu’il est toujours bon de garder un atout dans sa manche. Cela fournira une bonne excuse à nos faux handicapés tricolores et leurs groupes si d’aventure ils ne parviennent pas à se défaire de leur adversaire respectif, à savoir l’Espagnol Fernando Verdasco pour Gasquet et l’Italien Fabio Fognini pour Monfils. Dans le cas contraire, gare aux cocoricos ! Parce que c’est déjà drôlement bien parti pour.

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