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le blog d'Edmée - Page 428

  • Nadal encore à terre: la malédiction du vendredi pour l'ogre de l'ocre

    images[3].jpgNouveau tremblement de terre à Barcelone ou l’ogre de l’ocre a encaissé sa deuxième défaite en huit jours au stade des quarts de finale. La malédiction du vendredi. Après David Ferrer à Monte-Carlo, c’est Nicolas Almagro (photo) qui est venu à bout de Nadal.

    Décidément les compatriotes se rebiffent, suivant l’exemple de Wawrinka, sans pitié pour Rodgeur sur le Rocher dimanche dernier. En résumé, ôte-toi de là que je m’y mette. Il ne manque plus que Tipsarevic se paie le scalp de Djokovic pour que les cadors du circuit se remettent sérieusement en question.

    Cet échec du pitbull dans son fief catalan où il espérait bien inscrire une neuvième victoire de rang étonne certes un peu. Surtout dans la mesure où, à part la mobylette de Valence d'entrée en panne de moteur, il n’y avait aucun top 10 pour contrecarrer ses plans de bataille. Alors qu’Almagro, battu dix fois en dix duels et ne figurant de surcroît qu’au 24e rang ATP, le meilleur classé du tableau était en effet l’Italien Fognini, 13e, qui a lui aussi opportunément sombré corps et biens illico presto.

    Le revers de l'Espagnol est donc mortifiant. Mais d’ici à le qualifier d’énorme surprise, il y a une grosse marge. Ce serait ignorer que le brave Rafa, nonobstant un succès à Rio, péclote depuis Melbourne, où il a subi la dure loi d’Ironstan. Ensuite il a misérablement plié devant l’Ukrainien Dolgopolov au troisième tour d'Indian Wells, pour s’incliner en finale à Miami contre Djokovic. Et depuis le début de la semaine, il peine ferme à se débarrasser d’adversaires des plus modestes, à l’image d’un Albert Ramos végétant au-delà de la centième place.   

    atp-barcelone-almagro-face-la-montagne-nadal-direct_3[1].jpgAutant dire que ça mouline sous certains crânes pour expliquer la raison de ces difficultés. Les experts penchent pour un mal de dos récurrent. Mais si c’est le cas je me demande vraiment pourquoi le taureau de Manacor a jugé utile de s’aligner dans une épreuve franchement anodine en risquant d’aggraver les choses.

    Aussi sot que Novak avec son poignet en délicatesse dans la principauté monégasque. Enfin prétendument, vu que miraculeusement remis, le vampire serbe se déclarait prêt à en découdre sur les courts madrilènes.

    Pour en revenir à Nadal, "sa situation rappelle étrangement en bien des points celle de Federer quand le Suisse avait le dos qui grinçait... ", peut-on lire sur la toile. A une petite différence près. Lorsque le maestro avait l’échine en compote, la plupart des spécialistes n’hésitaient pas à le déclarer bon pour la casse. Là, ils répugnent encore à imaginer un vague déclin de l’Ibère. Il le faudra pourtant peut-être. Car vu l’exigence démentielle de son jeu, il ne serait pas étonnant que le malheureux ait nettement plus que l’âge de ses artères…

    P.-S. J'avoue que mon inquiétude grandit en ce qui concerne la forme actuelle de Nadal. Non seulement son vainqueur Almagro a été facilement éliminé par le Colombien Giraldo, mais le Japonais Nishikori a littéralement écrasé ce dernier en finale en deux tout petits sets... 

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  • Cinéma: "Tokyo Family", l'hommage au chef-d'oeuvre d'Ozu "Voyage à Tokyo"

    images[9].jpgShukichi et Tomiko Hiramaya, un vieux couple japonais vivant dans la région d’Hiroshima vont rendre visite à Tokyo, peut-être pour la dernière fois, à leurs trois enfants qu’ils n’ont pas vus depuis longtemps.

    Ils tombent mal, car ces derniers ont leur vie, leurs obligations, leurs problèmes et pas trop de temps à consacrer à leurs parents. Ils leur offrent alors un séjour dans un bel hôtel au bord de la mer. Mais les Hiramaya s’ennuient après une nuit et décident de revenir en ville où ils se retrouvent bien seuls. 

    Avec Tokyo Family, Yoji Yamada rend hommage à son maître Yasujiro Ozu en réalisant un remake de son chef- d’œuvre Voyage à Tokyo, sorti en 1953 et sur le tournage duquel il fut jeune assistant. Une adaptation très fidèle bien que contemporaine, située après la catastrophe de Fukushima.

    Tout en utilisant beaucoup les portables, GPS ou autres technologies modernes, on retrouve la même situation familiale, les mêmes personnages, à l’exception du fils cadet mort à la guerre chez Ozu, la même trame, les mêmes thèmes comme la mort ou les conflits de générations chers à l’illustre aîné. Le fossé s’est d’ailleurs encore creusé et l’avenir se révèle toujours plus incertain.

    L’esthétique étant également proche de celle d’Ozu, Yamada livre indéniablement un bon film à la mise en scène classique, dont on salue aussi l’interprétation. On ne peut toutefois s’empêcher de se demander si cette version moderne d’une œuvre, souvent considérée comme l’une des meilleures de l’histoire du cinéma, était véritablement utile.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès le mercredi 23 avril.  

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  • Cinéma: "Dans la cour" avec Catherine Deneuve au bord de la déprime

    cour[1].jpgUn film avec Catherine Deneuve en tête d’affiche ne laisse jamais indifférent. Après avoir joué la fugueuse sexagénaire dynamique et avide de liberté chez Emmanuelle Bercot dans Elle s’en va, la voici vedette de Dans la cour, une comédie sur la dépression et la solitude signée Pierre Salvadori.

    Elle apparaît en femme fragile qui perd gentiment les pédales. Un rôle auquel elle ne nous avait pas habitués. Mais après cinquante ans de carrière, elle n’a pas peur de casser son image, ainsi qu’elle l’a confié dans une interview au Téléjournal. Pour autant qu’elle l’ait redouté un jour.

    Face à elle, Gustave Kervern, réalisateur débarqué de Groland. C’est un attelage peu commun, voire contre-nature qu’a formé là Pierre Salvadori. Dun côté elle, comédienne hors-norme, phénomène de longévité qui ne se voit pas arrêter de tourner, "icône à 70 ans" a récemment titré le New York Times Magazine comme le rappelle Télérama. De l'autre lui, acteur bourru à la barbe broussailleuse, aux cheveux même rares en bataille, à la tête d’ours et au physique ingrat.

    Là il incarne Antoine, la quarantaine bien tapée, musicien au bout du rouleau qui met brusquement fin à sa carrière. Après quelques jours à errer et à chercher un boulot, il décroche celui de concierge dans un vieil immeuble de l’est parisien. C’est là qu’habite Mathilde, fraîchement retraitée, impliquée dans la vie associative et attentive à ses voisins.

    Mais la fantasque et déraisonnable Mathilde est très stressée par les nouvelles qu’elle lit dans les journaux. Et quand elle découvre une fissure dans le mur de son salon, son inquiétude latente vire à l’angoisse proche de la panique à l’idée que la maison pourrait s’effondrer. Antoine, qui s’était immédiatement senti des affinités avec  cette femme rencontrée en prenant ses fonctions, développe un sentiment d’amitié. Dépressif lui-même, animal blessé accro à la drogue, il craint de la voir sombrer dans la folie.

    Cette fissure qui s’agrandit est évidemment symbolique de l’état de ces deux personnages cabossés, mais pas seulement. La cour de l’immeuble, où s’agite une brochette de fêlés est aussi le reflet d’une société française soignant sa déprime, son anxiété et son mal-être à grands coups d’antidépresseurs.  

    Tout cela donne une comédie à la fois drôle, noire, mélancolique, oscillant entre légèreté et gravité. A l’image de ses deux personnages principaux attachants et touchants, elle donne souvent dans le burlesque, antidote à la réelle détresse ambiante.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 23 avril.

     

     

     

     

     

     

     

     

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