Better Man évoque l'histoire du chanteur pop Robbie Williams, dépeint comme un chimpanzé animé en image de synthèse car, comme il le dit, il s'est toujours senti "moins évolué que les autres".
Dans cet insolite biopic musical, signé Michael Graceyt, Robbie Williams, figure majeure de la musique britannique, se dévoile sans ménagement, faisant preuve d’une singulière autodérision.
Avec le portrait de cet homme qui se haïssait, on suit un gamin humilié au foot, à qui son père Peter (il quittera la maison par la suite) apprend à chanter dans le style Sinatra. Ado, élevé par sa grand-mère qui lui donne confiance en lui, il décide de devenir célèbre et est engagé dans le groupe Take That. IL en devient l’idole avant d’être viré à cause de son narcissisme, sa mégalomanie. Il sombre bientôt dans la drogue et l’alcool, apparaissant en public dans un triste état.
La sortie d’Angels (son plus grand succès) remet Robbie en selle en tant qu’artiste solo, mais n’empêche pas ses problèmes de se multiplier, tant sur le plan relationnel que familial. Sans oublier la drogue .
Magique My Way
Après une cure de désintoxication, il commence à changer de vie et à remonter au sommet. Tout se termine par une représentation triomphale au Royal Albert Hall. Robbie se réconcilie avec son père sur scène lors d'une magnifique interprétation de l’inoubliable My Way.
Si musicalement on en prend plein les oreilles et que la star de la pop aux 80 millions de disques, même parfois exaspérante, peut toucher avec le récit des excès d’une vie hors du commun, on s’interroge sur la proposition artistique consistant à la représenter en chimpanzé. Pour certains c’est original, galvanisant, efficace, bref une totale réussite. Pour nous, c’est justement ce qui empêche d'entrer pleinement dans l’histoire.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 22 janvier.