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le blog d'Edmée - Page 425

  • Cinéma: Le provocant Xavier Dolan envoie "Tom à la ferme". Gare au danger!

    tom2-tt-width-604-height-400[1].jpgAvec son quatrième long-métrage, le talentueux réalisateur québécois de 24 ans, change de registre. Après  J’ai tué ma mère, Les amours imaginaires et Laurence Anyways, il s’est lancé dans un thriller psychologique à la Hitchcok.

    Xavier Dolan (photo) en profite d'ailleurs pour adresser quelques clins d’œil au maître. Qu’il s’agisse d’une poursuite dans un champ de maïs rappelant celle de La mort aux trousses, ou d’une scène derrière un rideau de douche évoquant Psychose.

    Adapté de la pièce de théâtre éponyme de son compatriote Michel Marc Bouchard, Tom à la ferme raconte l’histoire d'un jeune publicitaire de Montréal, Tom donc, qui décide de se rendre dans une bèatisse paumée au fin fond de la campagne, pour assister à l’enterrement de son amant mort dans un  accident de la route. Mais rien ne se déroulant comme prévu, il ne tarde pas à se rendre compte que personne ne sait qui il est ni la nature de sa relation avec le défunt.

    Celui-ci l’avait en effet cachée au profit d’une liaison fantasmée avec une certaine Sarah, une amie de Tom. Ce dernier n’ose pas dévoiler la vérité, d’autant que Francis, le frère aîné de son compagnon disparu, lui ordonne de se taire pour protéger Agathe, la mère névrosée, ainsi que  l’honneur de la famille.

    Syndrome de Stockholm

    Dès lors s’installe entre les deux personnages une relation malsaine, aussi perverse que toxique. Pris au piège, Tom très fragilisé accepte de rester à la ferme. Jouant le fils de substitution d ‘Agathe à qui il continue à mentir, il se laisse surtout manipuler par Francis, un garçon violent et colérique, limite  psychopathe. Victime d’une sorte de syndrome de Stockholm, il s’attache même à son bourreau, faux symbole de virilité qui veut imposer sa loi.   

    Dans ce film à l’atmosphère sombre, étouffante, la tension monde et le malaise croit. On passe de la fascination aux mensonges, de la crainte à la séduction et à la brutalité, sur fond de deuil raté et d’homosexualité latente chez Francis.

    Selon Xavier Dolan pourtant, si elle est évoquée en filigrane, il n’en est pas question entre les deux protagonistes. Le cinéaste, qui se glisse en outre avec aisance dans la peau de Tom, s'attache  plutôt à la manière dont "ce rat des villes et ce rat des champs, deux animaux blessés, s’apprivoisent".

    En compétition à la dernière Mostra de Venise, Tom à la ferme a particulièrement séduit la critique qui lui a décerné son prix.  En revanche le jury présidé par Bernardo Bertolucci l’a ignoré. Dommage pour le provocant enfant prodige. 

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 16 avfril.

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  • Madrid: la grosse panne de circuit pour son "boss" Wawrinka!

    le-suisse-stanislas-wawrinka-venant-de-perdre-un-point-face-a-l-autrichien-dominic-thiem-le-6-mai-2014-au-masters-1000-de-madrid_4894267[1].jpgTout le monde l’encensait. Après une petite baisse de forme à Indian Wells et Miami, Wawrinka remportait à nouveau tous les suffrages en s’offrant une victoire princière à Monaco face au roi Federer. Comme lors de son triomphe à Melbourne, il était porté en triomphe par les médias ensorcelés.

    C’était reparti pour louer follement son changement de statut, son entrée "définitive" dans une nouvelle dimension. Aujourd’hui c‘est lui le patron, lisait-on sous la plume des plus grands experts de la raquette. Certes, je reconnais que l’affirmation était tempérée par un prudent "pour l’instant".  

    Il n’empêche. Wawrinka lui-même, affublé de surnoms un poil ridicules tels que Stanimal, Ironstan ou Stantastic, y allait volontiers de ses propres déclarations tonitruantes selon lesquelles il avait non seulement franchi un palier, mais explosé toutes les barrières qui se dressaient devant lui. N’hésitant pas à se parer dorénavant d’un rôle de favori dans les tournois. 

    Et notamment dans le Masters 1000 de Madrid, où il avait atteint l’an dernier la finale face à Nadal et où en plus les augures lui étaient favorables, avec notamment le forfait de Djokovic, son plus redoutable adversaire dans sa partie de tableau.

    Mais voilà, contrairement  à ce qu’on nous a répété à l’envi ces derniers temps, Wawrinka reste malheureusement… Wawrinka. Et à mon humble avis son entraîneur Magnus Norman, qui pensait avoir réalisé le plus dur, a encore pas mal de pain sur la planche pour forger un mental d’acier à son poulain.

    En effet, chronique d‘une défaite annoncée, Stan The Man s’est liquéfié d’entrée face à un second couteau, le jeune Autrichien Dominic Thiem, matricule 70 à l’ATP, qui a fait fi des fanfaronnades du Vaudois. Après avoir été balayé dans un premier set, il a repris ses esprits pour enlever gaillardement les oreilles et la queue dans les deux suivants.

    Autant dire que pour le prétendu boss des courts c’est la fâcheuse panne de circuit. Et à voir jouer Nadal sur ses terres, il apparaît vraisemblable que l’ogre de l’ocre, apparemment remis de son blues, puisse coiffer le Vaudois à la Race à la fin de l’épreuve madrilène.

    Enfin, pour cette semaine, on se consolera avec les remarquables talents de reproducteur (et pour cause également absent d'Espagne) de Rodgeur qui, aussi efficace et performant qu’en Grand Chelem, a peut-être assuré à lui tout seul la relève du tennis helvétique féminin et masculin. Entre Charlene Riva, Myla Rose, Leo et Lenny, peut-être qu’on n’a pas fini de célébrer les exploits des Federer. De quoi donner des envies de procréation au vampire serbe et au pitbull ibère, pour marquer eux aussi plus fortement le monde de lla raquette de leur empreinte…

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  • Cinéma: "Tout est permis" pointe nos comportements coupables au volant

    coline-serreau-sera-presente-ce-mardi-pour-la-projection-en_1646783_800x400[1].jpgLe documentaire est un genre que semble apprécier Coline Serreau (photo). Quatre ans après son pamphlet écologique Solutions locales pour un désordre global, elle y revient avec Tout est permis où elle nous emmène dans un stage de récupération de points. On y rencontre des conducteurs de tous les milieux sociaux qui racontent leurs expériences.

    D’où une série de témoignages édifiants ou provoquant le rire. Celui de cette femme qui éprouve du plaisir à accélérer brutalement avec sa puissante machine, de cet homme assurant ne pas téléphoner au volant, seulement répondre, ou encore de cet autre qui perd son permis vingt minutes après l’avoir récupéré… Mais il y en a de plus dramtiques évidemment.

    Aux récits des automobilistes fautifs, souvent récidivistes, inconscients et de mauvaise foi s'insurgeant  contre les radars bouffeurs de fric et de points, des avocats qui blâment le système, répondent en les contredisant des éducateurs, des professeurs de médecine, des animateurs, ou des victimes d’accidents graves qui leur ont bousillé l’existence.

    C’est à la fois intéressant, révélateur, tant Coline Serreau, qui a elle-même participé à ce genre de stage, sait mettre le doigt sur nos comportements coupables en voiture. Mais formellement c’est faible et l’ensemble a davantage sa place à la télévision que dans une salle de cinéma. Encore que cette promotion pour la sécurité routière, en dehors de statistiques très parlantes et d'images chocs, souffre de sa longueur et de son filmage paresseux pour retenir jusqu’au bout l’attention de n’importe quel spectateur. 

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 7 mai.
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