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le blog d'Edmée - Page 427

  • Cinéma: "New York Melody" feel good pop movie avec Keira Knightley

    577899[1].jpgIl y a sept ans, John Carney réalisait Once, film musical irlandais primé à Sundance avant de décrocher l’Oscar de la meilleure chanson originale en 2008. Il remet l’ouvrage sur le métier avec New York Melody/Begin Again, alias Can A Song Save Your Life?.

    Deux Anglais, Greta et Dave, débarquent à New York pour y vivre leur passion de la musique. Mais l’aventure tourne court lorsqu’elle est abandonnée par son compagnon qui, pop star en devenir, la plaque pour une carrière solo et une attachée de presse. Désespérée, Greta passe une dernière nuit dans un bar de Brooklyn avant de rentrer à Londres et se retrouve sur scène à pousser la chansonnette à la guitare.


    Elle est alors remarquée par Dan, un producteur has been ex-découvreur de talents aujourd’hui porté sur la bouteille. Séduit sinon bouleversé par la voix et la grâce de Greta, flairant le tube, il décide de s’occuper d’elle. Se forme lors une association improbable mais fructueuse entre la jeune artiste larguée, naïve mais très douée et le loser quadra dépressif qui vient de se faire licencier par sa boîte, mais sur le point de se refaire une beauté dans le business. 

    Pour avoir été bassiste dans le groupe irlandais The Frames, puis auteur de clips, John Carney connaît la musique. Et parallèlement à l’enjeu de l’œuvre, un projet d’album original qui consiste à enregistrer des titres dans les rues ou sur les toits de Big Apple, le cinéaste en profite pour porter un regard critique sans excès sur les maisons de disque pour lui en voie de disparition .

    Inutile de préciser toutefois que cette ode à la musique en forme de feel good pop movie, surfant par ailleurs sur l’adultère ou la paternité, ne révolutionne pas franchement le septième art. On est malgré tout surpris en bien par cette romance musicale au ton léger, assez amusante voire émouvante, un peu moins mièvre qu’il n’y parait en dépit de ses bons sentiments, de ses clichés… et de ses fausses notes.

     

    Par exemple, on est loin d’être aussi impressionné par les prétendus dons de chanteuse de la belle Keira Knightley, (fâcheux dans un tel rôle) que Mark Ruffalo, craquant complètement à l’écoute soudaine de ce talent brut et authentique… Heureusement que le duo, complété par Adam Levine (leader de Maroon Five) campant Dave la vedette volage, fonctionne bien. En plus, la BO se laisse écouter et les textes de certaines chansons se révèlent plutôt inspirés.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 juillet.

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  • Tour de France: ces forçats de la route doublés de smicards!

    imagesCANDO4PX.jpgHeureusement qu’il n’y a pas que des médias français dans le monde… Juste pour vous rappeler que si deux Bleus squattent le podium, le roi de cette 101e Grande Boucle, c’est bien un Italien, le fameux Nibali, alias le requin de Sicile.

    Je le signale surtout aux béotiens de la pédale légitimés à en douter en jetant un œil distrait sur les journaux télévisés de nos chers voisins ivres de bonheur.

    Comme relevait Marie Drucker sur France 2, ce fabuleux exploit hexagonal après trente ans de disette a presque éclipsé la victoire du brave Vincenzo. Vu le fol enthousiasme déclenché par ce duo d’enfer, elle pouvait oublier le presque.

    Or quand je pense que le Transalpin, au départ un outsider, précède ses dauphins de plus de sept minutes sinon huit, c‘est fort de café. Certes la belle lui a permis de dire quelques mots à la fin du JT, mais l’important c’était de lui demander ce qu’il pensait du parcours des deux Français. Du coup, il a été forcé de raconter qu’il s’agissait de très grands champions, donc de dangereux rivaux. 

    Sauf si on en croit les mauvais esprits (évidemment pas tricolores) qui n’ont pas arrêté de prétendre que si notre Jaws de Messine a gagné les doigts dans le nez, c’est qu’il n’avait pas vraiment de concurrence digne de ce  nom. Relativisant du coup le «formidable» doublé.  

    A part ça, je trouve qu’ils ont un sacré courage ces cyclistes. Surtout les malheureux besogneux pas terriblement doués. Pas étonnant qu’on les appelle les forçats de la route. Des forçats doublés de smicards de surcroît. Non seulement ils se démènent comme des fous, mais en plus carrément pour des prunes, étant donné les clopinettes que touche la grande majorité d’entre eux.     

    Même si bien sûr il est logique que le talent se paie. Et c'est le cas. Comme toujours, le meilleur rafle la mise. Les 198 coureurs se répartissant (qu’en termes élégants cette chose-là est dite…) quelque deux millions d’euros de primes, Nibali en empoche  450.000. Sans compter une pluie de petits et gros bonus, ce qui porte ses gains à 500.000 francs et quelque. 

    Les deuxième et troisième du classement ne sont pas trop mal lotis. C’est après que cela commence à se gâter. Et sérieusement à partir du dixième qui, sauf s’il a la chance insigne de remporter une étape, ne grimpe ou ne sprinte éventuellement pas trop mal, ne reçoit ainsi que... 3800 euros. Je vous laisse imaginer ce que ramassent les suivants. Sans parler des derniers! Pour trois semaines d’efforts surhumains, on se pince un chouïa.

    Cela posé, si je considère indécentes les aumônes faites aux pauvres du Tour, le «pactole» de Nibali n’est que de la roupie de sansonnet comparé aux sommes astronomiques remportées par les vainqueurs des Grands Chelems, qui tournent autour de 2,5 millions de dollars. Les stars de la raquette livrant sept matches dont un tous les deux jours. Et cela quatre fois par an. Cherchez l’erreur…

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  • Cinéma: "Under The Skin" avec Scarlett Johansson, envoûtante alien chassseuse d'hommes

    75[6].jpgVoix virtuelle dont Joaquin Phoenix tombait fou amoureux dans Her, puis féline Veuve noire dans Captain America-le soldat de l’hiver,  Scarlett Johansson se mue en une sorte de mante religieuse dans Under The Skin, le troisième film du Britannique Jonathan Glazer, adapté du premier roman éponyme de l’écrivain australien Michel Faber.

    Entre science fiction atypique. thriller fantastique hors norme et film d’horreur sur fond d’expérience sensorielle, visuelle et sonore, le réalisateur nous entraîne à la suite d’une alien débarquée sur terre pour tenter de découvrir le monde des humains, leurs sensations, leurs émotions, leurs relations.

    Se glissant dans les vêtements d’une morte, elle se retrouve au volant d’une camionnette et part, sur les routes d’Ecosse, à la recherche d’hommes solitaires qu’elle séduit avant de les faire disparaître dans une étrange eau noire où ils s’enfoncent,  inéluctablement. 

    Un véritable ovni à la fois hypnotique, organique, sensuel, glaçant et qui, sur un scénario minimaliste et très répétitif, raconte une histoire énigmatique, inquiétante, dérangeante. Sous couvert de fable clinique et ténébreuse, l’auteur de Sexy Beast et Birth prétend soulever des questions existentielles fondamentales sur notre comportement ici-bas. Sans pour autant apporter de réponses. 

    Expérimental, esthétisant , ce sombre et déroutant voyage anxiogène doit énormément à l’interprétation de  Scarlett Johansson. Sulfureuse et pulpeuse créature au visage pâle et aux cheveux noirs,  elle se révèle étonnante dans son rôle de troublante, envoûtante et insensible chasseresse.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 23 juillet.

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