Open d'Australie: la cruelle inhumanité du tennis pour les seconds couteaux (26/01/2015)
Depuis le début du tournoi, Djokovic n’a pas eu à trop se sortir les pouces, étant donné l’opposition gentillette proposée par des seconds couteaux.
Hyper light même le menu pour le saigneur des courts avec le Slovaque Bedene (116), en guise de mise en bouche, le Russe Kuznetsov (88) pour l’entrée, l’Espagnoll Verdasco (31) en plat principal et le Luxembourgeois Gilles Muller (42) pour le dessert. Presque un gag et et surtout de quoi se permettre d'arriver dans un fauteuil en quarts.
Mais voilà qui n’empêche pas les fans ébaubis à deux doigts de crier au miracle à chaque victoire de l’idole. Sans lâcher un set de surcroît. Pas spécialement flatteur pour Dracula, je trouve, même s’il a été vaguement bousculé à une ou deux reprises dans ses deux derniers matches. Un crime de lèse-vampire à en juger par l’énervement du Serbe, outré de l'audace des braves Fernand et Gilou à faire un peu de résistance.
A part ça, ce doit être hyper-frustrant pour les joueurs de seconde zone de savoir qu’une seule balle de break obtenue par leur adversaire équivaut pratiquement à une balle de match. Alors vous imaginez le stress et le désarroi lorsque la chose se produit au premier jeu du premier set! Les malheureux doivent se défoncer comme des bêtes pendant plus ou moins deux heures avec la quasi certitude d’avoir déjà perdu la partie. A la fois cruel et inhumain, le tennis!
Wawrinka a failli en être victime face à l’Espagnol Garcia Lopez. Mais bon, il aime se faire peur, son petit côté maso, je ne vais pas le plaindre. Parce ceux qui souffrent le plus dans l’histoire, ce sont les téléspectateurs. Vous et moi donc. Bon d’accord, il a plutôt bien joué et déclenché les passions en remontant un handicap de cinq points dans le t-break avec un rare courage. Mais ce n’est pas une première. Federer l’avait réussi dans je ne sais plus quel match contre Del Potro. En plus, rien ne dit que ce sera du sushi contre le Nippon Nishikori au tour suivant.
A propos du maestro, seul top absent de la fête dans les sept qualifiés pour les quarts en compagnie de l’outsider Kyrgios, il a de quoi se consoler grâce à l’admiration inconditionnelle que lui voue son clone Dimitrov. En effet Baby Fed a poussé la ressemblance avec Papy Fed jusqu’à perdre au troisième tour, comme son idole! Cela dit, le Bulgare aurait intérêt à se remuer le popotin pour gagner un Grand Chelem. Parce que les aiguilles, elles tournent…
Et puisque j’en parle, merci à Berdych de mener la vie dure à Nadal demain matin, histoire d'empêcher le pitbull ibère d’empocher son quinzième majeur. Sinon Sa Grâce helvétique va commencer à drôlement sentir le vent du boulet!
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