Cinéma: "Traumland", drame social entre sexe triste et solitude (30/07/2014)

imagesCA2P8I1I.jpgProstituée bulgare, Mia, 18 ans et déjà mère d’une petite fille qu’elle a laissée dans son pays, cherche à sortir du trottoir. Mais elle se retrouve chaque soir sur le Sihlquai à Zurich. Y compris la veille de Noël où on est loin des chaleureuses retrouvailles festives ou de l’amour du prochain.

C’est là que Mia rencontre Judith assistante sociale qui s’occupe des travailleuses du sexe et vit ses propres fantasmes avec un policier. Elle voit également un client régulier marié, de bonne famille qui fait voler son couple en éclats.
 
Il y a aussi Rolf, séparé, que sa fille laisse tomber à son tour, ou encore Maria, veuve solitaire qui se décide enfin à inviter Juan, veuf comme elle, pour le réveillon. Elle espère faire éventuellement un bout de chemin avec lui, mais il n’est pas bien remis de la mort de sa femme. Tous sont autant de personnages plus ou moins brisés, à la vie sentimentale entre parenthèses ou en morceaux.

Entre fiction et documentaire, Traumland, drame social déprimant sur la solitude, le sexe triste, le malheur, la frustration, l’adultère ou la trahison, pourrait se dérouler n’importe où ailleurs qu'à Zurich, dans la mesure où il évoque des tranches de vie urbaines en se penchant plus particulièrement sur le milieu de la prostitution.

Il est signé de la réalisatrice helvétique Petra Volpe et notamment interprété par Ursina Lardi (photo), sacrée meilleure actrice lors de la remise des Prix du Cinéma suisse en mars dernier. On y retrouve aussi Marisa Paredes, ex-égérie de Pedro Almodovar dans le rôle de la veuve bourgeoise.

La planète des singes: l’affrontement

images[11].jpgA signaler évidemment la grosse sortie de la semaine que je n’ai pas eu l’occasion de voir pour cause de vacances, La planète des singes: l’affrontement de Matt Reeves. En voici le pitch. Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains survivants d’un virus dévastateur qui s'est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée. Les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre.

Fable sur la condition humaine et son déclin, cette nouvelle adaptation du livre de Pierre Boulle, suite directe de La planète des singes: les origines devrait ravir... ou pas les amateurs. Selon les critiques élogieux, il s’agit du blockbuster le plus ambitieux de l’été, une suite sombre et intense à ne pas rater, ou encore un film malin comme un singe. Pour d’autres, on a là un scénario très primate au service d’un film plat et ennuyeux avec acteurs atones, éclipsant bien vite la prouesse technique. Sans inspiration, Reeves fait du surplace. A vous de juger.

Films à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 juillet.

06:30 | Lien permanent