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le blog d'Edmée - Page 437

  • Cinéma: "Dans l'ombre de Mary", avec Emma Thompson et Tom Hanks

    saving-mr-banks-movie-review[1].jpgS’emparant d’une histoire vraie et méconnue, le réalisateur John Lee Hancock nous invite à découvrir la genèse de Mary Poppins. Il raconte ainsi le combat acharné mené par Walt Disney pour persuader Pamela Lyndon Travers, la créatrice de la nurse légendaire aux pouvoirs magiques, de le laisser adapter au cinéma son célébrissime roman paru en 1934.

    Il s‘agissait d’une promesse faite à ses filles qu’il a mis vingt ans à tenir. En effet, la dame repousse une première offre dans les années quarante. La vente de ses livres se raréfiant, mettant du coup ses finances à mal, elle accepte avec réticence une deuxième proposition et décide de rencontrer le père de Mickey à Los Angeles en 1961. Pour voir ce qu’il a dans le ventre.
     
    Deux semaines plus tard commence alors le processus de création de l’un des films les plus cultes du septième art. Mais l’affaire est loin d’être dans la poche. La modeste P.L Travers, agacée par les fastes du lieu et pressentant une version édulcorée de son oeuvre, n’a aucune intention de livrer son héroïne adorée à l’infernale machine hollywoodienne, sans mettre son grain de sel.
     
    C’est évidemment la forte personnalité de cette femme intraitable qui fait l’intérêt de Dans l'ombre de Mary (Saving Mr Banks). British jusqu’au bout des ongles, elle a pourtant vu le jour en Australie en1899 dans une famille d’origine irlandaise et ne rejoint Londres qu’en 1924. Par ailleurs Travers, le prénom de son père, est un pseudo. En réalité, elle est née Helen Lyndon Goff. Elle utilisait en outre les initiales P.L. pour semer la confusion sur son identité sexuelle, une pratique courante à l’époque.
     
    Têtue, revêche et irascible

    Et surtout Mrs Travers est une vieille fille têtue, psychorigide, irascible, asociable, qui s’est ingéniée à saper l’enthousiasme et le moral de tout le monde sur le plateau. Non seulement elle déteste les familiarités, refuse qu’on l’appelle par son prénom, mais elle hait les comédies musicales, les dessins animés et ne supporte pas le rouge. Elle n’a de sympathie que pour le chauffeur qui la véhicule de son hôtel au studio.
     
    Inutile de préciser que le grand Walt, craignant de voir le projet lui échapper, a dû donner le meilleur de lui-même, déployer des trésors d’imagination, de séduction, faire preuve de diplomatie, de psychologie, user d'une folle énergie, sinon de manipulation pour venir à bout des aversions de ce dragon femelle. Philosophe, il finit toutefois par subir ses foudres avec bonhomie après avoir percé le secret de son intransigeance. Prétexte à une profusion de flash-back appuyés sur l’ enfance douloureuse de P.L. Travers.
     
    Un peu trop jeune et pimpante pour le rôle de l’Anglaise revêche, Emma Thompson livre cependant une interprétation plutôt convaincante. Lisse, pourvu d’une moustache et lesté de quelques kilos supplémentaires, Tom Hanks se glisse avec moins d’aisance dans la peau de Walt Disney.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 5 mars.

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  • Federer nous rejoue l'émir de Dubaï: un petit tournoi qui en dit long...

    1193611-24947884-640-480[1].jpgDe Djokovic à Tsonga en passant par Del Potro, Berdych et Federer, Dubaï réunissait cinq des neuf meilleurs joueurs du monde. Reste que des internautes très agacés trouvent débile qu’on célèbre la victoire du Bâlois dans l’émirat comme s’il avait gagné un Masters. 

    Ce n’est pas entièrement faux, je le concède, bien qu'un  petit tournoi puisse en dire long. En outre, je ne vous cache pas que ce sont en majorité des fans du vampire serbe qui prennent ombrage de la chose. 

    Mais à les entendre hurler inlassablement Nole, Nole, Nole en agitant frénétiquement leurs drapeaux, je ne vous raconte pas si cette épreuve de campagne aurait bien valu un Grand Chelem pour eux, au cas où leur idole avait terrassé l’Helvète au lieu de l’inverse, pour atomiser ensuite le Tchèque en finale... 

    Mauvais perdants, cela ne les empêche pourtant pas d’ironiser sur le succès banal du maestro porté aux nues. Par les mêmes, soit dit en passant, qui l’avaient jugé quasiment perdu pour la cause l’an dernier, en raison de son grand âge ne lui permettant plus désormais de damer le pion aux véritables cracks du circuit que sont Djokovic et Nadal. Voire quelques autres

    En résumé, tous les grands spécialistes ou presque estimaient qu’il avait plus ou moins fait son temps et aurait bien du mal à ajouter un chapitre à sa légende. Et puis voilà que l’homme leur fait la nique, remontant en quelque sorte le temps depuis Melbourne. Et après avoir saigné Dracula, affole les statistiques en nous rejouant pour la sixième fois l’émir des sables. 

    Du coup, plus la moindre allusion à l’âge des artères du king, rassis sur son trône par les connaisseurs sous le charme. La seule chose qui importe, c’est son indéniable et immuable talent... Remarquez, ce n’est pas gagné pour Rodgeur. Il lui suffirait de se rater contre un nobody à Indian Wells dans quelques jours, pour que nos inénarrables experts le reconduisent illico aux portes de l’EMS!

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  • Cinéma: "Supercondriaque", une affligeante comédie signée Dany Boon

    1924603-supercondriaque-de-dany-boon[1].jpgUn hypocondriaque qui raconte ses phobies sur grand écran, pourquoi pas? Sauf qu’avec Dany Boon derrière et devant la caméra, on pouvait s’attendre au pire.

    C’est le cas dans cette histoire où un quadra vivant seul pourrit avec ses névroses la vie de son entourage, plus particulièrement celle d’un ami médecin. Qui, pour s’en débarrasser, tente de lui trouver la femme de sa vie. En organisant des soirées chez lui, l’inscrivant sur un site de rencontres, ou l’obligeant à faire du sport.

    On fatigue vite dans une première partie laborieuse aux gags lourdingues. Grimaçant et gesticulant à outrance, l’exaspérant malade imaginaire traque le moindre grain de poussière en s’efforçant vainement d’amuser la galerie. Mais que dire de la seconde où, à la faveur d’une usurpation d’identité, il devient un chef de guerre des Balkans dont il tente pathétiquement d’imiter l’accent.

    Jeté dans une pison pouilleuse infestée de rats, il est condamné  à ingurgiter d’infâmes bouillies arrosées d’eau fangeuse. Affligeant, un vide aussi sidéral. Le vague atout de Supercondriaque eût pu être la recomposition du duo avec Kad Merad qui avait bien marché dans les Ch’tis. Encore raté, hélas. Non seulement les deux compères ne sont pas drôles, mais ils se révèlent plutôt antipathiques. Un comble tout de même.

    Film à l’affiche ans les salles romandes dès mercredi 26 février.

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