Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 434

  • Cinéma: dans "Bird People", Pascale Ferran surfe sur le fantastique avec son drôle de moineau

    535669f590eb2[1].jpgIl y a 20 ans, elle décrochait la Caméra d’Or grâce à  Petits arrangements avec les morts. Ce qui ne l’a pourtant pas incitée à se montrer prolifique.

    Depuis Lady Chatterley, son troisième long-métrage adapté de la deuxième version du célèbre roman de D.H. Lawrence et sorti en 2006, on n’avait pas revu Pascale Ferran sur grand écran. La réalisatrice française revient enfin avec Bird People, sélectionné au dernier Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard.

    Son dernier-né se déroule dans la région parisienne. En transit dans un hôtel international proche de Roissy, un ingénieur en informatique soumis à de lourdes pressions professionnelles et privées, décide de changer radicalement de vie. Ce qui nous vaut notamment une scène de rupture peu banale par skype. De son côté, une jeune femme de chambre de l’établissement, étudiante sur les bords, voit son existence basculer à la suite d’un événement pour le moins bizarre.
     
    Singulier, ce nouvel opus en forme de conte métaphorique se révèle aussi très différent des œuvres précédentes de Pascale Ferran. Il mêle finesse psychologique et ambition formelle dans une tentative de décrire le monde actuel avec le ras-le-bol, les espoirs et les rêves de chacun. A un environnement social symbolisé par toutes sortes de gens de passage ou qui travaillent dans la zone aéroportuaire, la talentueuse cinéaste ajoute la grâce, l’humour, l’originalité, la poésie, le surnaturel.
     
    Surfant sur cette note fantastique, elle nous emmène à la suite d’un drôle de moineau avide de découvertes avec quelques fausses pistes à la clé. Mais apparemment fascinée par les remarquables aptitudes de l’oiseau, la réalisatrice a tendance à traîner en longueur dans la seconde partie du film. Elle commet aussi l’erreur de rompre avec l’unité de lieu et d’action en permettant au passereau de s’aventurer hors de l’aéroport pour quelques séquences et images d’un intérêt mineur.
     
    Mais voilà qui ne nuit heureusement pas à la réussite de Bird People, à laquelle contribuent largement Anaïs Demoustier (photo) et Josh Charles (l’acteur de la série In Treatment). Principaux protagonistes, ils finissent par se croiser, laissant un dénouement ouvert dans une intrigue qui voit aussi la participation de Roschdy Zem et Mathieu Amalric. Ainsi que celle de deux célébrités issues de La Nouvelle Star. Camelia Jordana signe son deuxième rôle au cinéma tandis que Julien Doré réinterprète La Javanaise de Serge Gainsbourg pour les besoins de l’intrigue.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 juin.

     

     

     

     

     

     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: "Sous les jupes des filles", avec un "onze" qui se veut explosif...

    allez-vous-vous-laisser-tenter[1].jpgUn film de femmes, pour des femmes, joué par des femmes et réalisé par une femme, cela ne présageait rien de franchement très bon. Et c’est le cas même si le premier long-métrage d’Audrey Dana, se situe au-dessus des affligeantes comédies hexagonales vues ces derniers temps.

    Il faut dire que ce n’est pas très difficile lorsqu’on considère des calamités récentes comme Avis de mistral, Fiston, Situation amoureuse c’est compliqué, Une rencontre, Barbecue. Ou encore Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu? dont il faut reconnaître (hélas) l’énorme succès. 

    Pour son opus choral, l’égérie de Claude Lelouch qui œuvre aussi devant la caméra a convoqué le top ten des actrices françaises. A savoir Isabelle Adjani, Laetitia  Casta, Vanessa Paradis, Marina Hands, Géraldine Nakache, Sylvie Testud, Alice Taglioni, Alice Belaïdi, Audrey Fleurot et Julie Ferrier. Un "onze" qui se veut explosif, joyeux, complexe et insolent dans une comédie prétendument féministe oscillant entre le trash, le culotté, le fun et le grand n'importe quoi.

    N’hésitant pas à casser leur image à l’écran, ces adeptes du girl power sont censées incarner les différentes facettes de la femme d’aujourd’hui, mère de famille en quête de piment dans l’existence,  business women régnant sur un monde d’hommes, épouse trompée pétant les plombs, lesbienne vacharde ou copine perfide. 

    Audrey Dana ne manque certes pas d’énergie. Elle n'a toutefois pas toujours les moyens de son ambition en proposant ce portrait de femmes dans tous leurs états, brossé en une succession de numéros de comédiennes malheureusement trop inégaux. Carrément navrants, certains ont même tendance à plomber l’ensemble, par ailleurs beaucoup trop long pour emporter l’adhésion.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès le 4 juin

     

     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: "Les drôles de poissons-chats", entre drame et comédie

    Les-droles-de-poissons-chats_pics_390[1].jpgC’est l’histoire de Claudia, 22 ans, qui habite seule dans une grande ville mexicaine, trravaille dans un supemarché et se protège de tout contact social. Victime d’une crise d’appendicite, elle atterrit une nuit aux urgences où elle rencontre Martha, une quadragénaire mère de 4 enfants, atteinte d’une grave  maladie chronique.

    Mais en dépit de son état critique, Martha est une grande amoureuse de la vie. Enthousiaste, optimiste, pleine d’humour, elle s’attache à Claudia et l’invite à habiter chez elle à sa sortie de l’hôpital. La jeune orpheline prend petit à petit sa place au sein d’une tribu matriarcale à l’organisation un peu chaotique. Elle renforce ses liens avec chacun de ses membres tandis que Martha, en qui elle trouve la mère qu’elle n’a jamais eue, s’affaiblit de plus en plus.

    Les drôles de poissons-chats est le premier long-métrage de la Mexicaine Claudia Saint-Luce. Entre drame et comédie, elle livre une chronique familiale loin des thèmes de la corruption, de l’insécurité et de la violence qui dominent généralement dans les films de son pays. On y découvre aussi l’excellente actrice Ximena Ayala dans le rôle de Claudia.

    Misant sur la sobriété et la délicatesse, évitant la mièvrerie et le pathos, ce film est un essai joliment trsnsformé. Présenté au dernier Festival de Locarno, il avait obtenu le Prix du jury des jeunes.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 4 juin.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine