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le blog d'Edmée - Page 436

  • Cinéma: Avec "Monuments Men", George Clooney passe à côté d'un sujet passionnant

    85[1].jpgAprès Völker Schlöndorff dans Diplomatie, qui voit le consul suédois Nordling tout tenter, dans la nuit du 24 août 1944, pour empêcher le général Von Scholtitz de détruire Paris, George Clooney s’est lui aussi emparé de la Seconde Guerre mondiale. Avec Monuments Men, dont l’action se  déroule également en 1944.  

    Pour la cinquième fois, Mister Nespresso se retrouve ainsi derrière la caméra. Se basant sur le livre éponyme de Robert M. Edsel et Bret Witter, il retrace la mission authentique d’un commando de sept experts universitaires, historiens, artistes ou architectes, envoyés en plein conflit en Europe par le président Roosevelt.

    Sous la conduite de Frank Stokes, ils sont chargés de récupérer, au péril de leur vie, des milliers d’œuvres d’art volées par les nazis et de protéger celles menacées par les bombardements alliés. Ils sont aidés de Claire Simone, une résistante à sa manière. Dirigeant le Musée du jeu de Paume, elle est le témoin direct des actes de l’occupant et tient une liste des tableaux dérobés. 

    Le film est d’actualité. Il suffit de penser à la découverte de quelque 1400 toiles de maîtres,  en février 2012, et de soixante autres très récemment chez l’octogénaire munichois Cornelius Gurlitt, fils d’un marchant d’art au passé trouble sous le IIIe Reich.

    Mais surtout cette chasse au trésor aussi insolite que fascinante et méconnue, par des personnages hors du commun, constituait un passionnant sujet dont malheureusement George Clooney n’a pas su tirer profit.  Adoptant un ton délibérément léger, oscillant entre la comédie et le film d’aventures le tout assaisonné d’un humour qui ne prend pas trop, le réalisateur passe à côté, livrant une odyssée certes honorable et humaniste, mais à la mise en scène banale et qui manque singulièrement de rythme.

    Reste le casting dans ce (trop) long-métrage de potes. Autour de Clooney qui s’est distribué dans le rôle principal de Frank Stokes, on retrouve Matt Damon (photo), Bill Murray, John Goodman et Cate Blanchett, la seule femme du groupe. Sans oublier Jean Dujardin. Qui, comme dans Le loup de Wall Street, n’est pas bon. Mais il disparaît assez rapidement de l’image. Une petite vengeance de George Clooney pour le punir de lui avoir piqué  l’Oscar l’année dernière avec The Artist... 

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 12 février. 

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  • Cinéma: "Diplomatie", la nuit où Paris a échappé à la destruction

    images[2].jpgEn cette nuit du 24 août1944, le général Dietrich Von Choltitz, gouverneur du Grand Paris, tient le sort de la capitale entre ses mains. Les troupes alliées avancent et, en cas de défaite, les Allemands ont l’intention de la réduire en cendres. Sur l’ordre d’Hitler, Notre-Dame, la Tour Eiffel, Le Louvre, l’Arc de triomphe, les ponts sur la Seine sont minés et prêts à exploser.

    En militaire inflexible, fils et petit-fils de Prussiens, Von Choltitz n’a pas l’habitude de désobéir. Surtout au Führer. C’est ce que redoute le consul suédois Raoul Nordling, en montant l’escalier secret qui le conduit à la suite du général à l’hôtel Meurice. Mu par son amour de la Ville Lumière et surtout concerné par le sort de ses habitants menacés, il ne va pas moins tout tenter pour le faire changer d’avis et empêcher ainsi une monstrueuse tragédie.

    Dans ce drame historique inspiré de la pièce de théâtre éponyme de Cyril Gély, le réalisateur Volker Schlöndorff s’intéresse à ce moment-clé (une négociation qui a en réalité duré quinze jours) où tout a basculé. Il installe un duel verbal psychologique entre Nordling (André Dussolier) et Von Choltitz (Niels Arestrup). Sachant que l’Histoire les jugera, ils jouent une partie d’échecs où tous les arguments sont recevables, mais à l’issue de laquelle le militaire se rend. C’est le matin du 25 août. Paris restera debout.

    Les deux comédiens (photo) donnent leur meilleur dans ce dialogue à huis-clos en forme de fable humano-diplomatique, où l’auteur maintient le suspense entre stratégie et rhétorique. Bien que l’on connaisse la fin d’une intrigue aux faits ramassés mais historiquement vérifiés.

    Reste que personne ne peut imaginer ce qui se passait dans la tête de Von Choltitz. D’où la grande question: pourquoi a-t-il finalement désobéi à Hitler? Le diplomate s’est-il montré particulièrement habile? Le général a-t-il été frappé par l’absurdité de l’ordre, a-t-il agi pour des raisons tactiques? Personne ne le sait aujourd’hui encore.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 5 mars.

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  • Cinéma: "Week-ends", une comédie qui doit tout à ses comédiens

    htfile-jpg-53076873b2b80[1].jpgIls s’étaient rencontrés dans les années 80. Christine et Jean. Sylvette et Ulrich, deux couples devenus inséparables qu’on retrouve aujourd’hui propriétaires de deux maisons de vacances qui se font face, au bord de la mer, achetées il y a vingt ans. Jusqu’ici  ls y passaient tous les week-ends, s’invitant à tour de rôle pour l’apéro ou le dîner. 
     
    Et puis un jour c’est le drame. Jean quitte Christine pour une femme plus jeune. Tout se détraque, elle reste en miettes, ravagée. Dans l’impossibilité de recoller les morceaux, ils finissent par se haïr. Le départ de Jean laisse des traces chez Sylvette et Ulrich qui s’interrogent eux aussi sur leur union lentement minée par la routine, les rancoeurs, les non-dits. 

    Avec cette chronique d’un quotidien sur le temps qui passe, banal mais parlant à beaucoup, la réalisatrice Anne Villacèque observe avec une certaine finesse l’inévitable usure des sentiments, du désir, le désespoir provoqué par l’abandon d’un compagnon de longue date, la solitude qui s’ensuit.

    Le tout se déroule dans une atmosphère assez singulière, sinon anxiogène parfois. Comme cette altercation dans un parking entre Christine et une automobiliste furieuse de s’être fait piquer sa place, élément déclencheur du week-end pourri. Certains voient dans l’opus du Mike Leigh louchant du côté de Bergman, d’autres y relèvent une touche de Truffaut. Il faut quand même pas mal d’imagination pour s‘en convaincre.

    A relever en revanche sans modération la prestation des comédiens. Très bons, Karin Viard, Noémie Lvosky (photo), Jacques Gamblin et Ulrich Tutur sont l’atout principal de cette comédie qui se veut grinçante et sarcastique, mais qui a du mal à décoller vraiment. Principalement en raison d’un scénario sans grande ambition, même s’il réserve quelques surprises.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 5 mars.

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