Mondial: colosses d'opérette, Suisses et Français s'attendent de pied ferme... (16/06/2014)

imagesCAUIU91Z.jpgChez eux, ça transpirait la sérénité. De Fernandez à Shaqiri en passant par Lichsteiner, Senderos ou Pont, ils se tapaient sur le ventre. Avec quelques maîtres mots du genre investissement et concentration.

Pas de dilution à l’image de 2010. On joue la carte de l’union sacrée. Même Ottmar Hitzfeld, d’ordinaire peu enclin à l’enthousiasme, allait jusqu'à avouer qu’il les sentait bien, ces Suisses.

On est là pour prendre du plaisir à souffrir ensemble, plaisantaient-ils encore, assez certains que cette entrée en matière ne serait en somme qu’une formalité. Mais évidemment, c’était avant de se frotter aux Equatoriens. En tout cas, une chose est sûre, les Helvètes ont souffert. Mais qu’ils y aient raiment pris du plaisir, c’est une autre question. A moins d'être complètement masos.

Toujours est-il que grâce à cette maigre victoire arrachée in extremis, ils ont le droit, comme aiment dire  les commentateurs sportifs, de rêver à un exploit vendredi contre les Français. Problème, ces derniers ayant mis à la malédiction en remportant un premier match de Coupe du monde après 16 ans, il leur pousse des ailes. 

imagesCAT8ZWJ3.jpgEspoir pourtant, vu qu'ils l’ont gagné 3-0, envoyant du coup au nirvana leurs compatriotes à l’imagination débordante.  S’époumonant dans des Marseillaise à répétition, ils hument déjà un parfum de finale façon 1998

Il est vrai que le succès par les poils d’une Nati à coté de ses pompes pendant une mi-temps a de quoi réjouir follement l’EDF, qui n’a pas connu la désastreuse panne de jus de leurs futurs adversaires. Logique, me rétorquerez-vous, face à des Honduriens bout de bois.

Cela n'empêche pas les médias hexagonaux de les porter aux nues, tout en relevant avec une satisfaction non dissimulée les lacunes béantes des Rouges. Résumées en substance sur Eurosport par «cette Suisse-là n’inquiètera pas les Bleus».

Sauf qu’elle sera très différente menacent les fils de Tell blessés dans leur orgueil et prêts à transpercer le cœur des prétentieux de leurs flèches empoisonnées. Bref, de chaque côté on s’attend de pied ferme. Reste à savoir chez lequel de nos deux colosses d’opérette il se transformera en argile.

P.S.- Je ne sais pas si vous suivez le club du Mondial sur la RTS, animé par Massimo Lorenzi et Laurent Bastardoz. Au menu de chaque soir une séquence "humour" où se produisent, comme en 2010, les frères Bugnon, alias Jacky et Roger. Je ne m’étendrai pas sur leurs numéros calamiteux, mais je me demande bien pourquoi, à l’instar de plusieurs comiques romands, ils se croient obligés de prendre un ridicule accent vaudois que même les Vaudois trouvent épouvantable.

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