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le blog d'Edmée - Page 24

  • Le Festival de Cannes s'apprête à ouvrir sa 77e édition. La Croisette déjà en ébullition

    Cannes se prépare à accueillir dès demain le plus grand rendez-vous cinématographique de la planète, avec la venue sur la Croisette où on se bouscule déjà, de quelque 35000 festivaliers. Ainsi que celle d'une star inattendue, la flamme olympique,, qui va monter les célèbres marches le 21 mai. 

    Mais alors que les commerçants se frottent les mains, circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux des rumeurs que certains trouvent inquiétantes.  A commencer celles concernant des accusations en lien avec #MeToo.,  

    Le 5 mai dernier, le Figaro écrivait qu’une liste de dix noms d’acteurs, réalisateurs et producteurs accusés d'agressions sexuelles pourrait être révélée lors de la première montée des marches. il s'agirait de personnalités entre trente et quarante ans, dont certaines ont débuté leur carrière dans le cinéma après l'avènement de #MeToo, Le tout sur fond de demande de démission du président de CNC, Dominique Boutonnat, pour les mêmes raisons.

    Le court métrage de Judith Godrèche

    Le sujet sera abordé frontalement avec l'arrivée mercredi de Judith Godrèche, qui a accusé de viols Benoît Jacquot et Jacques Doillon. Elle présentera un court-métrage, «Moi aussi», réalisé avec un millier de victimes de violences sexuelles qui ont  répondu à son appel sur les réseaux sociaux.

    Cela bouge également côté social, Un collectif rassemblant des attachées de presse, projectionnistes, chargés de billetterie et autres travailleurs du cinéma, aspirant au statut d’intermittents du spectacle appelle à une grève. Le festival s'est dit prêt au dialogue.

    Place au cinéma

    En attendant de voir si ces diverses menaces peuvent perturber la bonne tenue de la grand-messe annuelle du septième art, place au cinéma. Avec en ouverture Le deuxième acte (image ci-dessus) du prolifique Quentin Dupieux, qui nous plonge à nouveau dans une intrigue loufoque portée par un casting cinq étoiles. Suivra une pléthore de films à donner le vertige dans les différentes sections, où s’affrontent comme toujours auteurs confirmés et jeunes loups aux dents longues.

    A commencer par la compétition, riche de 22 longs métrages soumis au verdict d’un jury présidé par Greta Gerwig, Parmi ces candidats à la Palme d’or, on retrouve des valeurs sûres comme Francis Ford Coppola, Andrea Arnold, Christophe Honoré, David Cronenberg, Jacques Audiard, Yorgos Lanthimos, Paolo Sorrentino, 

    Mais on se réjouit aussi de découvrir les films de  Sean Baker, Magnus Von Horn ou encore le premier d’Agathe Riedinger. La jeune femme sera-t-elle à la hauteur du titre, Diamant brut ? On l’espère, tout comme nous intrigue The Apprentice d’Ali Abbasi sur la jeunesse de Donald Trump. 

    Le regard de Laetitia Dosch

    Les autres volets de la sélection officielle ne sont pas en reste, à l’image d’ Un certain regard. On retiendra celui de la Suissesse Laetitia Dosch, auteure du Procès du chien. En compagnie de 17 autres candidats, elle tentera de séduire le jury présidé par Xavier Dolan. Et ce n’est pas tout. Entre les Séances spéciales, celles de Minuit et Cannes Première, on en compte quelque 25 films. Auxquels s’en ajoutent cinq Hors Compétition, dont Furiosa: une saga Mad Max de George Miller, qui devrait faire l’un des événements sur la Croisette.

    Et il ne faut évidemment pas oublier les importantes catégories que sont La Quinzaine des cinéastes et La Semaine de la critique. Elles comptent respectivement 22 et 11 longs métrages ainsi que 9 courts chacune. 

    Les choix s’annoncent difficiles!

    Festival de Cannes, du 14 au 25 mai.

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  • Grand écran: "N'attendez pas trop de la fin du monde", avec une tornade blonde dans les rues de Bucarest

    Radu Jude avait séduit avec Bad Luck Banging, Ours d’or à Berlin il y a deux ans. Tourné  en pleine pandémie de covid, il raconte les tribulations d’une institutrice à Bucarest, victime de la diffusion d’une sextape. 

    Lauréat du Prix spécial du jury l’an dernier à Locarno, le réalisateur roumain revient avec N’attendez pas trop de la fin du monde où, pendant 2h45, il suit Angela, assistante de production surmenée, surchargée et sous-payée Au milieu d’une circulation dantesque, elle parcourt inlassablement en voiture les rues de Bucarest, tout en faisant (ça rend dingue) des bulles avec son chewing-gum.

    Tornade blonde, campée par Ilinca Manolache qui porte ce long métrage sur ses épaules, Angela doit filmer le casting d’une vidéo sur la sécurité au travail commandée par une multinationale autrichienne. Lorsque l'une des personnes interviewées révèle la responsabilité de l'entreprise dans son accident, le scandale éclate. En colère, soumise à un rythme infernal ( un leitmotiv dans l’histoire)  Angela lutte pour sa survie dans un monde où il est difficile de faire sa place au boulot, dans la société et dans sa propre vie.  

    Au  cours de son harassante journée, elle rencontre de grands entrepreneurs, des harceleurs, des  riches, des pauvres, des gens avec de graves handicaps, des partenaires sexuels. On a aussi droit à Bobita, son avatar, qui permet à l’auteur de recycler le type de masculinité toxique à laquelle les femmes sont constamment confrontées, histoire de libérer ce mécanisme de domination.

    Comme un collage

    A la fois road-movie, comédie, fable, critique de la société néolibérale, film de montage, l’opus composé d’un grand nombre d’éléments fonctionne comme un collage, avec différents types d’humour où stratégies esthétiques. Il comprend deux chapitres principaux, dont l’un traite d’exploitation du personnel, ou d’accident de travail. Les victimes sont  toujours à blâmer pour ne pas avoir respecté les consignes de sécurité alors qu’en fait ce sont tous des ouvriers exemplaires. 

    Enfin, dans cette odyssée contemporaine, en noir et blanc, Radu Jude mêle de la couleur, notamment avec le portrait d’une chauffeure de taxi au temps de la dictature communiste par le biais d’un film de 1981 Et qui, sans être une grande œuvre, laisse découvrir une forme de féminisme et des morceaux subversifs, En outre, cette confrontation d’images de l’époque d'avant à l’actuelle contribue à l’idée générale de Radu Jude, qui réfléchit à ce que nous sommes aujourd’hui. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 1er mai.

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  • Grand écran: "Frères", l'histoire vraie de deux enfants abandonnés qui ont survécu seuls dans les bois pendant sept ans

    Charente-Maritime 1948. Patrice, 7 ans et son frère Michel, 5 ans, sont abandonnés par leur mère indigne dans une maison pour enfants. Un jour, ils découvrent le corps du propriétaire qui s’est suicidé. Mais ils se croient responsables de sa mort. et, affolés, courent se cacher dans la forêt, où ils survivront, seuls, en pleine nature pendant sept ans ,s’adaptant très vite à leur nouvel environnement. Cette vie qui finit par leur paraître comme un paradis en dépit de conditions parfois extrêmes, crée entre eux un lien indissoluble. 

    En 1955, ils sont pourtant retrouvés et récupérés par leur mère qui va les séparer. Un véritable déchirement pour ces deux êtres qui ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre.et un retour dans la société plus difficile que les pires jours passés dans leur refuge sylvestre. .Au point que Patrice se suicidera à 49 ans.

    Mais peu avant cette fin tragique, les deux frères incarnés par Mathieu Kassovitz et Yvan Attal, se retrouvent dans une cabane québécoise… au fond des bois. Patrice est devenu médecin et Michel architecte. Mais le passé qui resurgit avec ses secrets et ses traumatismes, met à l’épreuve leur indéfectible relation fusionnelle. 

    Le réalisateur Olivier Casa, dont c’est le deuxième long métrage fait ainsi des allers et retours  trop systématiques entre les deux époques, liquide des pans de l’intrigue à grands coups d’ellipses et force sur le pathos avec les scènes répétitives de ces deux gamins enlacés pour lutter contre le froid et le danger. 

    Récit d’un drame qui se veut poignant, Frères est tiré d’une histoire vraie, rejoignant celles d’autres gosses perdus, nous dit-on, après la Seconde guerre mondiale. Alors oui, tout est authentique, mais l’étonnant c’est de constater la façon dont le réalisateur, involontairement certes, s’acharne à faire en sorte que tout sonne faux!. On pense notamment aux deux ravissants ermites en herbe qui ne changent pratiquement pas en sept ans, tout comme leur esthétique coupe de coupe de cheveux. Deux petites gravures de mode dont ni le visage crasseux ni les vêtements déchirés n’altèrent la joliesse pendant toutes ces années.

    Quant à leurs interprètes adultes, en principe blessés de partout, on ne les sens pas terriblement habités. A commencer par Yvan Attal que l’on sent assez peu concerné par l’histoire qu’il raconte.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 24 avril.

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