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le blog d'Edmée - Page 25

  • Grand écran: "Super/ Man: l'histoire de Christopher Reeve", émouvant hommage à un super-héros

    La minute d’avant, une icône planétaire, celle d’après un tétraplégique suite à une terrible chute de  cheval le 27 mai 1995. Cet homme c’est Christopher Reeve, mort à 52 ans le 10 octobre 2004 et dont le destin hors norme fait, vingt ans après, l’objet d’un émouvant documentaire  Dédié à l’inoubliable interprète de Superman et son alter ego Clark Kent, Il sort avant un nouveau volet consacré au mythique Man Of Steel

    Ses réalisateurs, le Genevois Ian Bonhôte et le Britannique Peter Ettedgui, déjà auteurs ensemble en 2019 d’un premier film centré sur la vie du célèbre couturier anglais McQueen, rappellent  la fulgurante ascension du jeune Christopher Reeve, érigé en superhéros qu’il incarné à quatre reprises entre 1978 et 1987.Et qui, déjà engagé dans la défense de la planète et des droits de l’homme au temps de sa gloire, devient un superman au quotidien.  Soutenu par sa femme Dana, il mènera un inlassable combat pour les personnes handicapées aux côtés de la communauté scientifique et dans la recherche d’un remède.   

    Des allers et retours entre avant et après

    "Lorsqu’il est devenu tétraplégique, il a voulu continuer à changer le monde", racontent Bonhôte et Ettedguil, qui évoquent  les joies, les chagrins, les failles, les relations compliquées,  tout ce qui a forgé l’acteur, l’homme, le compagnon de Gae Exton, le mari de la chanteuse Dana Morosini, le père de  trois enfants à qui ils donnent la parole. Evitant le côté chronologique, les deux cinéastes alternent les périodes avant et après l’accident tragique, des débuts de Christopher à Broadway aux côtés de Katherine Hepburn, avant d’être choisi, parmi plus de 200 prétendants, pour camper «L’homme d’acier » dans la colossale production dirigée par Richard Donner. 

    Ils n’omettent pas ses échecs successifs au cinéma après Superman,, dont la médiocrité du quatrième la contribué  à lui  faire perdre de son aura. Vu les rôles secondaires inintéressants qu’on lui  propose, il se tourne vers le petit écran dans les années 90. Cruelle ironie, du sort son dernier rôle à la télévision était celui d’un policier paraplégique dans Chassé Croisé en 1995, l’année où il se retrouve paralysé des épaules aux pieds et dépend d’un respirateur artificiel.

    Rythmé par des images de synthèse de Christopher Reeve dans son légendaire costume de Superman, le documentaire bouleverse avec la première apparition du comédien en fauteuil roulant aux Oscars en 1996.Elle lui vaut une longue standing ovation.  On a également droit aux extraits de ses mémoires audio Still me, toujours moi, référence aux mots d’amour sauveurs de son héroïque femme Dana, décédée d’un cancer un an et demi après lui. Des témoignages vibrants de son grand ami le défunt Robin Williams, de Glenn Close ou encore de Susan Sarandon complètent cet hommage en forme de voyage de l’acteur culte.

    A l affiche dans les salles romandes depuis mercredi 9 octobre.

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  • Grand écran: Mort de Michel Blanc, grand acteur aussi drôle, profond que bouleversé o

    «Putain Michel, qu’est-ce que tu nous a fait? Ces mots de Gérard Jugnot résument bien l’immense douleur de la troupe du Splendid. Patrice Leconte partage de son côté sa sidération et sa peine, Emmanuel Macron salue un monument du cinéma français qui nous a fait pleurer de rire et ému aux larmes…  Les messages d’émotion et de tristesse se multiplient pour rendre hommage à Michel Blanc, mort dans la nuit de3 au 4 octobre d’une crise cardiaque. Il avait 72 ans et a tourné cette année son dernier film La cache, du Lausannois Lionel Baier. Il sortira en 2025

    Comédien excellant aussi bien dans la comédie que dans le drame, scénariste, dialoguiste, Michel Blanc compte quelque 90 longs métrages à son actif, dont cinq comme réalisateur. Il s’était révélé dans les années 70 au café-théâtre, avec ses potes du Splendid, avant de se lancer dans le cinéma en 1975, en valet de chambre de Louis XV dans Que la fête commence de Bertrand Tavernier. Suivent des apparitions dans une douzaine de films avant la consécration, avec les cultissimes Bronzés de Patrice Leconte en 1978 et Les bronzés font du ski un an plus tard. 

    C’est là que naissait l’inoubliable, inénarrable et lourdingue dragueur éconduit Jean-Claude Dusse, qui n’a cessé depuis de lui coller à la peau. On se souvient tous de la scène mythique du télésiège... Il s’est d’ailleurs spécialisé dans ce rôle de loser dans Viens j’habite chez une copine ou Ma femme s’appelle reviens.

    Meilleur acteur à Cannes en 1986

    Espérant s’en débarrasser, il l’incarne encore une fois dans Marche à l’ombre (1984), sa première réalisation où il traîne ses savates avec Gérard Lanvin. Le film remporte un immense succès en drainant plus de six millions de spectateurs. Fort de ce triomphe, Michel Blanc répond à l’offre de Bertrand Blier. Aux côtés de Gérard Depardieu, il joue un homme découvrant son homosexualité dans Tenue de soirée. On est en 1986 et il est sacré meilleur acteur à Cannes.  

    Trois ans plus tard, on découvre le comédien dans Monsieur Hire. Un tailleur misanthrope et taciturne amoureux de sa jolie voisine d‘en face (Sandrine Bonnaire) qu’il ne cesse d’épier par la fenêtre, est soupçonné du meurtre de la jeune femme. Dans ce film signé Patrice Leconte, Michel Blanc, exceptionnel, trouve le meilleur rôle dramatique de sa carrière. 

    Prix du scénario sur la Croisette  en 1994

    Après avoir multiplié les costumes les plus divers dans une foule de métrages, parois navrants, apparaissant par ailleurs devant la caméra de Peter Greenaway, Robert Altman ou Roberto Benigni, Michel Blanc repasse derrière avec Grosse fatigue en 1994.

    Dans cette comédie noire et absurde, il joue son propre rôle, vedette depuis plusieurs années. Mais un jour sa célébrité vire au cauchemar où il reçoit gifle et coup de poing a la place des demandes d'orthographe. En compagnie d’une Carole Bouquet barrée, il va tenter de comprendre ce qui lui arrive. Cette comédie d’un style nouveau remporte le prix du scénario à Cannes et cartonne au box office. 

    Suite à une troisième réalisation au titre prémonitoire, Mauvaise passe, logiquement ignorée du public, une quatrième mieux accueillie Embrassez qui vous voudrez, il renoue avec deux gros succès de comédien dans Je vous trouve très beau d’Isabelle Mergault en 2005, et surtout grâce aux Bronzés 3 de Patrice Leconte l’année suivante. Pourtant décevante, cette suite réunit plus de 10 millions de spectateurs. 

    César du second rôle en 2012

    Après Les témoins d’André Téchiné en 2007, film sur les années sida où Michel Blanc se glisse dans la peau d’un médecin homosexuel,  il nous bouleverse à nouveau dans un registre dramatique, qui lui a valu le César du second rôle en 2012. Avec  L'xercice de l’Etat, Pierre Schoeller le met en scène en directeur de cabinet, personnage animé par le sens de l’État, serviteur austère indispensable à son ministre des Transports corrompu, joué par Olivier Gourmet. 

    Malheureusement pour lui, le public ne le suit pas dans sa dernière réalisation en 2018. Voyez comme on danse, une suite d’Embrassez qui vous voudrez.  Il revient en acteur en 2023 dans Les petites victoires de Mélanie Auffret et on le reverra l’an prochain dans La cache de Lionel Baier, adapté du roman éponyme de Christophe Boltanski, Prix Fémina 2015. 

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  • Everybody's Perfect, une 11e édition audacieuse entre joie lesbienne et porno gay

    Evénement artistique plus que jamais engagé dans la défense des minorités sexuelles, Everybody’s Perfect  se déploie à nouveau pour dix jours dès ce vendredi 4 octobre. Acteur de l’évolution de la société, le festival genevois a transmis, selon sa directrice Sylvie Cachin, des valeurs qui ont permis une meilleure prise de conscience. «Par ailleurs, précise-t-elle, son écho est plus large. Nous devenons une référence et avons tissé des liens avec d’autres rendez-vous du genre. J’ai par exemple été membre du jury du Teddy Bear (l’équivalent de la Queer Palm) à la Berlinale. J’ai également été invitée à Écrans mixtes, à Lyon.»

    Articulé autour de grands sujets liés aux personnes lgbtiqa+; le festival célèbre ainsi sa 11e édition, en mettant en exergue certaines thématiques, comme la joie lesbienne, déclinée en trois volets. Mais voyons d’abord ce que nous réserve son point fort, le cinéma. Au programme trente longs métrages de tous genres, de tous styles et de tous horizons, dont six documentaires et autant de courts, évoquant l’affirmation de soi, l’amour de l’autre et de la nature. Venus de seize pays, plus particulièrement asiatiques cette année, ils sont majoritairement inédits en Suisse

    Entre road trip philippin et fable politique italienne

    Impossible évidemment de les citer tous, mais on en retiendra quelques-uns. En ouverture, on découvrira le film philippin  Asog, du Canadien Sean Devlin. Dans ce road-trip tragi-comico-écologico-queer au sein d’une terre ravagée par un typhon, on assiste à la révolte des habitants face aux capitalistes, avides de profiter de leur misère.

    Le réalisateur roumain Emanuel Pârvu propose, lui, Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde. Lauréat de la Queer Palm à Cannes en mai dernier, le film dénonce froidement l’homophobie ordinaire en racontant la violente agression d’un jeune gay dans un petit village jusque là apparemment paisible.

    Everybody’s Perfect présentera aussi la fable politique poétique et surréaliste Rossosperanza, de l’Italienne Annarita Zambrano, qui se distingue par son récit audacieux, d’une rare liberté de ton. Dans Close to you, de l’Américain Dominic Savage, un jeune trans se rend à l’anniversaire de son père, qu’il n’a pas revu depuis quatre ans. Persuadé d’être une déception pour ses parents, il craint les conflits et les jugements que sa transition pourrait provoquer.

    Enfin, après Party Girl, Caméra d’or à Cannes en 2014, la Française Claire Burger revient avec Langue étrangère, (photo) où elle évoque Fanny, une jeune fille de 17 ans qui se cherche. Timide, elle a du mal à se faire des amis. Partie pour un séjour linguistique en Allemagne, elle rencontre Lena et se sent prête à tout pour lui plaire.

    Au programme des documentaires, on ne manquera pas Neirud, qui nous plonge dans le Brésil des années 1960-1980. Son auteure, Fernanda Paya, reconstitue la vie de sa tante Neirud, personnage énigmatique et controversé, qui a parcouru le Brésil en tant que lutteuse dans la troupe féminine d’un cirque underground.

    Parmi les sections, l’une des plus intrigantes est sans doute celle intitulée «Le porno gay français des années 1970». Cinq films y sont à (re)découvrir (dès 18 ans!), Mondo homo,  d'Hervé Joseph Le briûn Le beau mec de Wallace Potts, Equation à un inconnu de Dietrich de Velsa (Francis Savel), D’hommes à hommes de Gréco de Beauparis (Gérard Grégory) et New York City Inferno, de Marvin Merkins (Jacques Scandelari). Une conversation, samedi 5 octobre, «Quand le promo homo français faisait son cinéma», complètera ce volet. Le cinéaste Hervé Joseph Lebrun s’entretiendra avec Robin Corminboeuf, ancien rédacteur en chef du magazine 360° et auteur du roman Un été à M.

    La joie lesbienne

    Par ailleurs, comme cité plus haut, Sylvie Cachin et son équipe ont décidé cette année de braquer les projecteurs sur les femmes lesbiennes. Avec tout d’abord une table ronde, le dimanche 6 octobre, en compagnie de la cinéaste Claire Burger et de l’artiste brésilienne Jenifer Prince, qui  expose au Phare des dessins vintage saphiques inspirants, qui donnent de la gaité à la vie. À voir, enfin, 90 pourcent de joie lesbienne, une série de sept courts métrages.

    «Beaucoup trop de lesbiennes ont été cachées, effacées, invisibilisées, rappelle Sylvie Cachin. Certes, dans les arts visuels, elles sont souvent maîtresses de leur désir social, sensuel et sexuel, mais pas toujours. Et qu’en est-il dans la société en général? Sont-elles réconciliées avec leur image? Il faut véhiculer une vision positive, dépasser ce manque de représentation de joie, montrer qu’elles sont entrées dans une ère émancipatrice.» Partant de ce même état d’esprit joyeux et libérateur, une grande fête en forme de mini-festival leur sera dédiée le 10 octobre au Groove.

    Et puisqu’on en est à l’indispensable côté fiesta, il y en aura trois autres. À la Gravière en ouverture le samedi 5, à La Paillette le vendredi 11 et au MEG pour la clôture, le samedi 12. À vos agendas!

    Rendez-vous du 4 au 13 octobre à la Maison des Arts du Grütli et dans d’autres lieux genevois. Plus d’informations et billetterie sur everybodysperfect.ch 

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