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le blog d'Edmée - Page 159

  • Grand écran: "Amazing Grace-Aretha Franklin", un moment unique pour un concert mythique

    arethafranklin.jpgJusqu’à aujourd’hui, pour différentes raisons à la fois financières, sentimentales et spirituelles, les images n’avaient jamais été dévoilées. En janvier 1972, Aretha Franklin, reine de la soul, militante des droits civiques et porte-parole de tout un peuple alors au sommet de sa gloire avec Respect, Chains Of Fools, Bridge Over Troubled Water, décide d’enregistrer un album live dans une petite église du quartier de Watts à Los Angeles.

    Soutenue par une magnifique chorale, elle interprète divinement les gospels qu’elle entonnait alors avec sa mère, elle-même chanteuse, et avec son père pasteur.  Amazing Grace, le disque de ce concert mythique, devient l’album du genre le plus vendu de l'histoire. La captation de ces deux soirées exceptionnelles a été confiée à Allan Elliot et Sydney Pollack.

    Le film, à la fois spectacle et service religieux d’une communauté baptiste, reste 47 ans après, un vrai moment de grâce. D’une valeur plus historique que cinématographique il révèle, ce qui est de loin le plus important, une Aretha Franklin bouleversante, dont la puissance et l’amplitude de la voix, l’une des plus belles du monde, vous serre le cœur et vous donne des frissons dans le dos.

    Ce vibrant documentaire musical laisse aussi passer l’exaltation, la communion, la chaleur, la ferveur incroyable d’une assistance au sein de laquelle on aperçoit fugitivement Mick Jagger et Charlie Watts. Il transmet les regards, les larmes des fidèles dont celles du révérend James Cleveland qui préside l’office, et se fait remplacer au piano pendant Amazing Grace. Une forte émotion qu'on partage largement. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis le 1er juillet.   

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  • Grand écran: "Seberg", le déclin d'une star. Avec la magnifique Kristen Stewart

    SebergMovie.pngFilm policier américano-britannique adapté de faits réels, réalisé par Benedict Andrews et sorti en 2019, Seberg raconte le déclin de la célèbre actrice des sixties. Une cible placée sous étroite surveillance par le FBI pour ses liens politiques et romantiques avec l’activiste Hakim Jamal, grande figure des Black Panthers, dont il s’agissait de discréditer, ou de neutraliser les activités. L’opération est confiée à Jack Salomon, jeune et ambitieux agent, fraîchement débarqué dans le domaine du renseignement intérieur.

    Icône de la Nouvelle Vague, Jean Seberg est plus particulièrement connue en Europe pour A bout de souffle de Jean-Luc Godard, Bonjour tristesse et Joan of Arc d’Otto Preminger. Le film ouvre d’ailleurs sur l’accident qui s’est produit sur ce tournage lors de la scène du bûcher, laissant à la comédienne une brûlure indélébile, comme la cicatrice qu’elle gardera suite à la campagne de désinformation et de harcèlement dont elle a été victime. Elle se suicidera le 30 août 1979. Une mort restée mystérieuse

    C’est sur l'enquête menée sous l’autorité du directeur Hoover lui-même que se concentre le réalisateur et ses scénaristes. Certes, cela permet de montrer les agissements écoeurants du FBI, mais on regrette qu’ils ne se soient pas davantage focalisés sur la personnalité, le charisme et la célébrité de Jean Seberg. Le film se contente en effet d’évoquer, sans nous les faire véritablement ressentir, ses fortes et courageuses convictions de militante, prônant (voici qui fait écho à l’actualité), l’égalité des droits des Afro-Américains. Du coup, ceux qui ne la connaissent pas ne comprendront peut-être pas l’importance que lui a accordé le célèbre Bureau fédéral.

    Mais si ce thriller manque de regard, d’ambition,de singularité dans sa mise en scène, il reste, en dépit de son côté trop lisse, efficace et passionnant grâce à l’excellente interprétation de Kristen Stewart, qui se glisse avec bonheur dans son personnage. Sublime, elle ne se contente pas d’incarner, mais est tout simplement Jean Seberg dans son look, son comportement et ses attitudes. De son côté, Jack O’Connell se montre crédible en agent du FBI. On n’en dira en revanche pas autant d’Yvan Attal, pièce rapportée dans le rôle de Romain Gary, le mari de la jeune femme.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 24 juin.

     

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  • Grand écran: "Moscou aller simple!", un mouchard au théâtre pour piéger les gauchistes

    Moscou-aller-simple-7.jpgAutomne 1989. Alors que le Mur de Berlin est sur le point de tomber, l’Helvétie s’inquiète fort de l’initiative subversive et menaçante pour une Suisse sans armée. Mais la police fédérale veille au grain, espionnant des centaines de milliers de personnes, histoire de protéger la patrie contre les menées de dangereux agitateurs communistes pacifistes.

    Viktor Schuler (convaincant Philippe Graber à gauche sur la photo), employé modèle, mou, timide et discret, qui fait et pense ce qu’on lui dit, remplit consciencieusement ses fiches. Un beau jour, soupçonnant un complot, son chef lui confie la délicate mission d’infiltrer une troupe de théâtre au Schauspielhaus de Zurich. Elle répète « La nuit des rois » de Shakespeare sous la direction d’un metteur en scène allemand Carl Heyman, forcément gauchiste, comme d’ailleurs tous les acteurs de la pièce.

    Afin de collecter de précieuses informations sur ces individus douteux, Viktor se fait passer pour un figurant après avoir changé de look et redécoré son appartement avec des posters du Che et de Marx.

    Sous sa nouvelle identité de Walo, un ancien marin, notre anti-héros plutôt touchant découvre non seulement un milieu culturel qui lui était totalement étranger, mais tombe amoureux d’une comédienne, la jolie et pétillante Odile (Myriam Stein). Du coup il est face un choix cornélien: continuer à obéir à sa hiérarchie ou suivre ses sentiments.

    Mêlant guerre froide, mise sur écoute, théâtre et romance dans Moscou aller simple!, le cinéaste suisse Micha Lewinsky a choisi un ton léger et humoristique pour rappeler le scandale des fiches qui avait ébranlé la confiance des Suisses dans leurs autorités il y a 30 ans.

    L'auteur livre ainsi une comédie divertissante qu’on aurait pourtant souhaitée plus enlevée, plus rythmée, plus grinçante, moins édulcorée. A l’image de la scène où Miriam Stein entonne avec entrain et talent «La Madelon» ( célèbre chanson populaire créée par le Français Bach le 19 mars en 1914), devant une assemble de vieux militaires ravis, mais dont les souries ne vont pas tarder à s’effacer.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 24 juin

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