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le blog d'Edmée - Page 163

  • Djokovic pour l'éternité? A vaincre sans péril... Maigre consolation pour Federer

    novak-djokovic-revele-qui-sont-les-femmes-qui-l-inspirent-le-plus.jpgLe maestro doit sentir la sueur lui couler entre les omoplates. Et pas parce qu’il continue à s’entraîner ferme dans la neige. Mais en raison d’une éventuelle redoutable décision des instances supérieures du tennis qui risque de le terrasser.

    Vous le savez sans doute, Novak Djokovic, qui n’a que 27 semaines de retard sur le prestigieux record de Federer resté sur le trône un pendant 310 semaines, pourrait le battre. Et cela dès le 5 octobre. Les doigts dans le nez en plus. Autrement posé sans toucher une raquette.

    Reprenons dans l’ordre. Le 19 mars dernier, l’ATP décidait de geler les classements. Sage précaution, le vilain coronavirus poussant à douter, surtout après l’annulation de Wimbledon, d’une reprise des tournois non seulement pour cet été, mais peut-être pour la fin de la saison. En revanche, les pontes du tamis pourraient juger que les semaines où le circuit est arrêté doivent compter pour la durée du règne de chaque Numéro Un.

    Ce qui ne ferait du 5 octobre qu’un avant-goût aussi amer que cruel pour notre orchidée noire, Car en cas d’année blanche, Djokovic réussirait l’exploit d’atteindre… les 323 semaines. Autant dire qu’il paraderait pour l’éternité. Je ne sais pas si vous visualisez la douleur pour notre porte-drapeau!

    7797785653_rafael-nadal-a-roland-garros-le-4-juin-2019.jpgMathématiquement pourtant, et ça me coûte de le prétendre dans la mesure où je n’éprouve pas un amour immodéré pour le «saigneur» des courts, ce ne serait pas un scandale. En effet, le seul à pouvoir hypothétiquement freiner le vampire de Belgrade en contestant sa domination, c’est Nadal.

    Malheureusement le taureau de Manacor, déjà en retard de 370 points, a si bien joué des cornes jusqu’à l’US Open compris l’an dernier, qu’il aurait quelque 1500 points de plus à défendre que Djoko d’ici au 5 octobre. Un peu moins ensuite, sauf que le mal serait fait pour le pauvre Rodgeur

    Seulement voilà. Entre les maths et le sport il y a un pas et rien ne dit que l’Ibère ne les aurait pas repris au Serbe en une dizaine de tournois. Vous me rétorquerez que l’inverse serait également possible, voire carrément probable. Certes, avec des si on mettrait Lutèce en amphore, mais c’est justement ça la fameuse glorieuse incertitude. Tant qu’on ne joue pas, le reste, c’est du pipeau.

    Bref, à mon humble avis, on ne peut pas geler d’un côté et dégeler de l’autre. Mais dans la mesure où l’ATP prendrait cette disposition contestable si favorable à Dracula, ce dernier n'aurait qu'à lui offrir son cœur. Il n’empêche qu’il demeurerait sans doute le mal-aimé du trio magique. Il est bien connu qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… Maigre consolation pour Sa Grâce.

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  • Grand écran: "You Will Die At 20", Grand Prix du Festival de Fribourg

    And_when_do_I_sleep_Film_banner_1558x867-1200x668.jpgCoronavirus oblige, la 34e édition du Festival international de films de Fribourg (FIFF) a été annulée. Le FIFF a néanmoins pu maintenir, grâce à l’engagement de tous ceux qui oeuvrent chaque année à sa réussite, l’attribution de ses trois prix principaux. Après visionnement et délibération par vidéo conférence des jurys confinés aux quatre coins du monde, le palmarès a été dévoilé dimanche 29 mars. Il célèbre un cinéma révélant une jeunesse porteuse d’espoir et de changement.

    Les jurés ont ainsi décerné leur Grand Prix à You Will Die at 20 (Tu mourras à 20 ans) du Soudanais Amjad Abu Alala, leur Prix Spécial à Los Lobos du Mexicain Samuel Kishi Leopo et le Prix du meilleur court métrage à Asho de l’Iranien Jafar Najafi.

    Grand vainqueur, You Will Die At 20, qui avait déjà gagné le Lion du futur à la Mostra de Venise en septembre 2019, est un premier long métrage. C’est lors de la cérémonie de baptème de son fils, Mozamil, que la terrible prédiction s’abat sur les parents, Sakina et Alnoor. Leur enfant mourra à 20 ans. Terrassé le père s’exile pour de longues années, tandis que la mère, portant tout le poids de ce funeste augure, surprotège Mozamil en le gardant jalousement à la maison.

    Il finira par sortir de cet isolement en fréquentant l’école coranique. « Fils de la mort », il est souvent harcelé et tyrannisé par certains de ses petits camarades. Une situation semblant aller de pair avec un destin qu’il accepte avec une docilité entretenue par le refus des autorités religieuses d’annuler la prédiction. Jusqu’au jour où, approchant de la date fatidique, il rencontre un ancien cameraman rentré au village et tombe amoureux de la jolie Naîma…

    Un film prometteur en forme de conte de fées à suspense au sous-texte politique, mêlant le rêve et la réalité. En dépit d’une indéniable qualité d’images et de bons acteurs, on regrettera le manque de rythme, même s’il traduit en quelque sorte l’absence de révolte de Mozamil.

    Le festival se poursuit à la maison pour les intéressés. Plusieurs films de la sélection sont proposés en streaming. You Will Die At 20 peut se louer sur la plateforme suisse de trigon-film, filmingo.ch, tandis qu’un métrage kazakh Atbal’s Fight est disponible sur cinefile.ch. De son côté Festival Scope donne à voir une dizaine de longs et courts métrages des compétitions internationales, dès aujourd’hui et jusqu’au 19 avril. Enfin, des séances spéciales lors d’autres festivals et événements ponctuels auront lieu d’ici à la 35e édition, qui se tiendra du 19 au 27 mars 20121.

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  • Grand écran: "La bonne épouse", laborieuse comédie féministe aux couleurs pop

    labonneepouse.jpgTenir sa maison avec abnégation, se plier au devoir conjugal sans moufter, ne jamais se laisser aller, veiller à l’économie, bref respecter les piliers indispensables pour devenir des épouses et des mères parfaitement soumises, le rêve de l’homme: c’est ce qu’enseigne Paulette Van der Beck (Juliette Binoche) dans l’école ménagère qu’elle dirige avec son mari (François Berléand) en Alsace.

    Mais on approche de Mai 68. L’école est moins fréquentée, les mœurs changent, les jeunes filles s’émancipent, se montrant moins enthousiastes à l’idée de devenir d’irréprochables femmes au foyer cantonnées dans des situations subalternes, sans ressources financières, totalement dépendantes du bon vouloir de leur mari. Avec cette révolution qui s'annonce, les certitudes de Paulette vacillent. D’autant plus lorsque veuve et ruinée, elle s’abandonnera tardivement à un amour de jeunesse (Edouard Baer) longtemps éconduit. Des scènes qui confinent au pathétique.

    A l’image du film dans son ensemble, malheureusement. Car Martin Provost, réalisateur si apprécié et délicat de Séraphine et Violette, se complaît, en voulant rendre hommage aux femmes, dans une comédie caricaturale pour rappeler laborieusement l’histoire de leur émancipation. Grossissant outrancièrement le trait, il enfile dès lors les clichés comme des perles, tout en évoquant quelques stars d’alors, Adamo, Guy Lux, ou Joe Dassin pour nous mettre dans l’ambiance.

    On oublie aussi les ridicules François Berléand et Edouard Baer. C'est un peu mieux côté comédiennes, mais on n’atteint pas des sommets. Dans cet univers aux couleurs pop, Martin Provost a confié le rôle principal à Juliette Binoche, qu’on retrouve , dans les deux tiers de l'opus, en bourgeoise coincée faussement chic, boudinée dans son tailleur rose.

    Elle est secondée par sa belle-soeur (Yolande Moreau), vieille fille brindezingue qui rêve au prince charmant et découpe brutalement les volailles façon Maïté dans la fameuse émission télévisée que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître: La cuisine des mousquetaires, Ainsi que par une religieuse (Noémie Lvovsky), acerbe et autoritaire avant de céder elle aussi au vent de liberté qui souffle en ce printemps prometteur...

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 mars.

     

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