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le blog d'Edmée - Page 162

  • Cannes 2020: 56 films labellisés "Sélection officielle", faute de grand-messe sur la Croisette

    thumb_71252_media_image_926x584.jpegDes valeurs sûres, Wes Anderson, François Ozon, Naomi Kawase, Steve McQueen, Thomas Vinterberg, Lucas Belvaux,davantage de nouveaux venus, davantage aussi de premiers longs métrages et d’œuvres réalisées par des femmes, une grande diversité géographique, une forte représentation française. Le président du festival de Cannes Pierre Lescure et le délégué général Thierry Frémaux, ont dévoilé à Paris, une liste de 56 films constituant la "Sélection officielle" 2020. 

    En plus des différents genres généralement représentés, on compte trois documentaires, cinq comédies et quatre films d’animation. Tous bénéficieront du fameux label en l'absence de grand-messe de la pellicule sur la Croisette cette année, dont l'épidémie de coronavirus eu la peau, comme celle de tant d’autres manifestations de première importance.

    Les films ne sont pas répartis comme d'habitude en compétition, section la plus prestigieuse, ou en catégories Un Certain Regard, hors compétition, ouverture ou clôture, mais présentés en une seule liste. «Cette sélection, elle est là, et elle est belle. Elle dit que le cinéma, qui a disparu des salles pendant trois mois en 2020, et pour la première fois depuis leur création par Lumière le 28 décembre 1895, est plus vivant que jamais», a souligné Thierry Frémaux,

    Trois films de moins que l’an dernier seulement

    Au total, 2.067 longs métrages ont été soumis au choix cette année, dépassant pour la première fois la barre des 2.000. "La crise et le ralentissement des processus de post-production n'auront pas donc eu d'impact sur l'envoi des films ».

    Finalement, trois films de moins seulement que l'an dernier ont été retenus. Le festival "entend être présent pour les accompagner et en soutenir la carrière en France et à l'étranger, dans les salles et dans les festivals  » ajoute Thierry Frémaux en précisant: «Certains d’entre eux, visionnés et aimés par le comité de sélection, seront absents car leurs auteurs et producteurs ont choisi de repousser leur sortie à l'hiver ou au printemps 2021". C'est par exemple le cas de Benedetta de Paul Verhoeven, dont la sortie a été reportée à mai 2021.

    Ce choix est marqué par un grand nombre de premiers longs métrages: 15 (soit 26,7% du total), contre 10 en 2019 (17%). Les films réalisés par des femmes sont également en hausse: 16 (contre 14 en 2019). 2020 fait la part belle aux pays habituellement bien représentés sur la Croisette (USA, Corée, Japon, Angleterre), accueille des territoires rares ou en introduit de nouveaux (Bulgarie, Géorgie, Congo).

    Cette sélection sera également très tricolore. Cannes a ainsi misé sur 21 films français cette année, soit 8 de plus que l'an dernier. Parmi ces films, 8 sont réalisés par des femmes (38%) et 9 sont des premiers films (42%).

    Voici la liste complète:

    LES FIDELES (ou au moins une sélection)

    THE FRENCH DISPATCH, Wes Anderson (USA) 1h43
    ÉTÉ 85, François Ozon (France) 1h40
    ASA GA KURU (True Mothers), Naomi Kawase (Japon) 2h20
    LOVERS ROCK, Steve McQueen (Royaume-Uni) 1h08
    MANGROVE, Steve McQueen (Royaume-Uni) 2h04
    DRUK (Another Round),Thomas Vinterberg (Danemark)1h55
    ADN (DNA), Maïwenn (Algeria/France) 1h30 
    LAST WORDS, Jonathan Nossiter (USA) 2h06
    HEAVEN: TO THE LAND OF HAPPINESS, IM Sang-Soo (Coràe du Sud) 1h40
    EL OLVIDO QUE SEREMOS (Forgotten we'll be), Fernando Trueba (Espagne) 2h16
    PENINSULA, YEON Sang-Ho (Corée du Sud) 1h54
    IN THE DUSK (Au crépuscule), Sharunas BARTAS (Lituania) 2h06
    DES HOMMES (Home Front), Lucas BELVAUX (Belgique) 1h40
    THE REAL THING, Kôji Fukada (Japon) 3h48

    LES NOUVEAUX VENUS

    PASSION SIMPLE, Danielle Arbid (Liban) 1h36
    A GOOD MAN, Marie Castille Mention-Schaar (France) 1h47
    LES CHOSES QU’ON DIT, LES CHOSES QU’ON FAIT, Emmanuel Mouret (France) 2h
    SOUAD, Ayten Amin (Egypte) 1h30
    LIMBO, Ben Sharrock (Royaume-Uni) 1h53
    ROUGE (Red Soil), Farid Bentoumi (France) 1h26
    SWEAT, Magnus Von Horn (Suède) 1h40
    TEDDY, Ludovic et Zoran Boukherma (France) 1h28
    FEBRUARY (Février), Kamen Kalev (Bulgarie) 2h05
    AMMONITE, Francis Lee (Royaume-Uni) 2h
    UN MÉDECIN DE NUIT, Elie Wajeman (France) 1h40
    ENFANT TERRIBLE, Oskar Roehler (Allemagne) 2h14
    NADIA, BUTTERFLY, Pascal Plante (Canada) 1h46
    HERE WE ARE, Nir Bergman (Israel) 1h34

    Un FILM A SKETCHES

    SEPTET: THE STORY OF HONG KONG, par Ann Hui, Johnnie TO, Tsui Hark, Sammo Hung, Yuen Woo-Ping et Patrick Tam -1h53

    PREMIERS FILMS

    FALLING, Viggo Mortensen (USA) 1h52
    PLEASURE, Ninja Thyberg (Suède) 1h45
    SLALOM, Charlène Favier (France) 1h32
    CASA DE ANTIGUIDADES (Memory House), Joao Paulo Miranda Maria (Brésil) 1h27
    BROKEN KEYS (Fausse note), Jimmy Keyrouz (Liban) 1h30
    IBRAHIM, Samir Guesmi (France) 1h20
    BEGINNING (Au commencement), Déa Kulumbegashvili (Georgie) 2h10
    GAGARINE, Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (France) 1h35
    16 PRINTEMPS,Suzanne Lindon (France) 1h13
    VAURIEN, Peter Dourountzis (France) 1h35
    GARÇON CHIFFON, Nicolas Maury (France) 1h48
    SI LE VENT TOMBE (Should the Wind Fall) by Nora Martirosyan (Armenie) 1h40
    JOHN AND THE HOLE by Pascual Sisto (USA) 1h38
    STRIDING INTO THE WIND (Courir au gré du vent) by WEI Shujun (Chine) 2h36
    THE DEATH OF CINEMA AND MY FATHER TOO (La Mort du cinéma et de mon père aussi), Dani Rosenberg (Israel) 1h40

    TROIS DOCUMENTAIRES

    EN ROUTE POUR LE MILLIARD (The Billion Road, Dieudo Hamadi (Répiublique démocratique du Congo) 1h30
    THE TRUFFLE HUNTERS,  Michael Dweck et Gregory Kershaw (USA) 1h24
    9 JOURS À RAQQA, Xavier de Lauzanne (France) 1h30

    CINQ COMEDIES

    ANTOINETTE DANS LES CÉVÈNNES by Caroline Vignal (France) 1h35
    LES DEUX ALFRED by Bruno Podalydès (France) 1h30
    UN TRIOMPHE (The big hit) by Emmanuel Courcol (France) 1h40
    L’ORIGINE DU MONDE by Laurent Lafitte (France) premie film 
    LE DISCOURS by Laurent Tirard (France) 1h27 

    QUATRE FILMS D‘ANIMATION
    AYA TO MAJO (Earwig and the Witch), Gorô Miyazaki (Japan) 1h22
    FLEE, Jonas Poher Rasmussen (Denmark) 1h30
    JOSE, Aurel (France) 1h20 – 1st film 
    SOUL, Pete Docter (USA) 1h30

    Lien permanent Catégories : Cannes dans Chassé-Croisette, Musique
  • Cinéma: réouverture des salles le 6 juin. Des exclusivités, dont "Shining" en version longue

    5c9387e5240000350005f2c8.jpegComme dans de nombreux autres domaines, l’annonce concernant le cinéma était très attendue par les professionnels de la branche et les fans privés de grand écran depuis près de trois mois. Ils peuvent enfin souffler. Dans sa conférence de presse, le Conseil fédéral a décidé la réouverture des salles dès le 6 juin, avec un plafond limité à 300 personnes.

    Ce chiffre ne concerne que peu de lieux. Mais quel qu’il soit, il appartient aux exploitants de s’organiser pour appliquer des plans destinés à éviter la contamination. Respecter une distance de sécurité de deux mètres, placer du gel à l’entrée, le plexiglas à la caisse si nécessaire, ou encore procéder au marquage au sol. Par ailleurs, les cinémas doivent collecter les données des spectateurs de chaque projection. Le dépistage des contacts doit aussi être assuré.

    Shining en version longue

    Le coronavirus ayant flanqué la pagaille dans la pellicule en la mettant à l’arrêt, il n’y aura certes pas pléthore de films à se mettre sous la rétine ces prochaines semaines. Du coup, le Cinérama et le Ciné 17 proposent des exclusivités. Le premier va projeter la version longue (23 minutes supplémentaires), restaurée en 4K de Shining, le chef d’œuvre culte de Stanley Kubrick.

    Sortie en 1980, cette adaptation du roman à succès de Stephen King met en scène un écrivain en panne d’inspiration, Jack Torrance (Jack Nicholson). Engagé pendant l’hiver comme gardien de l’Overlook, un grand hôtel isolé du Colorado. s’y installe avec sa femme Wendy (Shelley Duvall) et son fils Danny (Danny Lloyd), doté d’un don de médium. Mais Jack, qui n’arrive pas à avancer dans son livre, bascule peu à peu dans une folie meurtrière où il s’en prend à sa famille.

    The Report : la fin ne justifie pas les moyens

    The Report de Scott Z. Burns (Ciné 17) raconte comment la commission du Sénat américain préposée à la surveillance et au renseignement a découvert la cruauté et l’inefficacité de "techniques renforcées d’interrogatoire", notamment de terroristes présumés (privation de sommeil, confinement dans des sortes de cercueil, passages à tabac, "simulations" de noyade), suite aux attentats du 11 septembre. Dans ce thriller, Adam Driver enfile le costume de Daniel J. Jones, enquêteur déterminé à l’éthique sans faille, qui a constitué pendant cinq ans un rapport dévoilant les pratiques de torture de la CIA.

    L’intouchable Harvey Weinstein 

    Alors que le magnat d’Hollywood Harvey Weinstein a été condamné à 23 ans de prison le 11 mars dernier, la réalisatrice britannique Ursula McFarlane retrace son ascension et sa chute. Le documentaire livre les témoignages d’une trentaine d’hommes et de femmes, victimes, camarades d’université ou journalistes qui ont croisé la route du prédateur sexuel de 1978 à 2017. Les faits se déroulent avant que la procédure judiciaire ne soit engagée contre ce «monstre» entraînant des femmes dans son bureau ou sa chambre d’hôtel, avec la connivence plus ou moins assumée de son entourage. Egalement au Ciné 17.

    You Will Die at Twenty

    D'autres sorties sont prévues dès le mercredi 10 juin. Lauréat du dernier festival du Film de Fribourg, You Will Die at Twenty, signé du réalisateur soudanais Amjad Abu Alala est un premier long métrage. C’est lors de la cérémonie de baptème de leur fils Mozamil, que la terrible prédiction s’abat sur les parents, Sakina et Alnoor. Leur enfant mourra à 20 ans. Terrassé le père s’exile pour de longues années, tandis que la mère, portant tout le poids de ce funeste augure, surprotège Mozamil en le gardant jalousement à la maison.

    Mare, une frontière franchie

    Nouveau film de la Suissesse Andrea Staka Mare n'a jamais pris l'avion, bien qu'elle vive juste à côté de l'aéroport avec son mari et ses trois enfants adolescents. Elle aime sa famille, même si elle lui tape parfois sur les nerfs. Mare aspire à avoir son propre travail et à plus d'indépendance. Son mari est l'amour de sa jeunesse, mais quand un jour un homme plus jeune emménage dans la maison d'à côté, Mare franchit une frontière.

    Love me tender

    A 32 ans, Seconda, danseuse, souffre d’agoraphobie. Elle est incapable de sortir de chez elle. En même temps, elle est prête à tout pour gagner sa liberté. Lorsqu’elle finit par surmonter ses peurs, elle doit affronter de nouveaux défis qui la repoussent encore plus loin dans ses limites. C’est là que l’anti-héroïne de la réalisatrice helvético-péruvienne Klaudia Reynecke, montrera sa détermination.

    On aura l’occasion de reparler de ces différents films plus en détails lors de leur sortie.

    Lien permanent Catégories : Cinéfil
  • Cinéma: dans "Switzerlanders", des internautes suisses livrent leur vision du pays

    352683574_highres.jpgEn 2011, un documentaire particulier, Life in a day (Un jour dans la vie) était présenté au festival de Sundance. Ridley Scott avait demandéaux internautes de montrer un moment dans leur vie à une date précise. Le réalisateur Kevin MacDonald avait alors récolté plus de 80 000 clips envoyés du monde entier.

    Michael Steiner, auteur de Grounding, Wolkenbruch ou encore Mon nom est Eugène, a adapté le concept avec Switzerlanders, produit par 20 Minutes. Des internautes suisses ont été invités à envoyer une vidéo de leur vision du pays. Steiner a ainsi trié plus de 1400 heures d’enregistrements venus des quatre coins du pays et monté les images de 135 contributeurs. 

    Le jour J, 20 juin 2019, commence avec une ouvrière dans une boulangerie industrielle qui part au travail. Il se termine quelque 80 minutes plus tard avec une sorte de célébration oecuménique par le biais de prières à l’église catholique, à la mosquée et à la synagogue.

    Entre les deux se succèdent, de façon décousue et sans grand intérêt, une fête de lutte, une victime du syndrome d’Asperger, l’école de recrues, un vol en parapente, la fonte des glaciers, un gay séropositf, des sports nautiques, des paysages alpins, un dingue de sa Maserati, un choeur mixte, une manif pour le climat, des vieux, un un conducteur de locomotive, un bébé… Il y a mieux comme tableaux pompeusement qualifiés de «touchants, drôles, grandioses, intimistes, naïfs, revendicateurs ».

    On nous promettait un voyage saisissant dans un pays mosaïque unique, présenté comme un miroir magique. Le résultat est malheureusement inversement proportionnel à la grandeur du projet, avec des images bien banales d’une Helvétie bien peu surprenante. A part peut-être cet écrivain paysagiste un rien saugrenu, pour qui l’Helvétie est un sacré pays de merde peuplé d’habitants… de merde.

    Une déclaration de désamour à laquelle s’oppose bien vite ce fervent admirateur d’une Suisse merveilleuse, où on vit comme des coqs en pâte. A retenir aussi la réflexion de ce médecin prônant la santé comme « la chose la plus importante du monde ». Prémonitoire en ces temps de coronavirus vengeur…

    Switzerlanders est disponible depuis jeudi 21 mai sur toutes les plateformes de streaming usuelles.

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