Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sorties de la Semaine - Page 57

  • Grand écran: "355", thriller d'action 100% féminin, sur une idée de Jessica Chastain

    Lorsqu’une puissante arme technologique capable de contrôler les réseaux informatiques tombe entre de mauvaises mains, les espionnes les plus redoutables se réunissent à Paris où elle a été localisée. Leur mission, en dépit de la méfiance qu’elles se vouent dans un monde où la trahison est coutumière,  elles doivent collaborer pour empêcher des organisations terroristes ou gouvernementales de s’emparer de ladite arme et de déclencher un conflit planétaire.

    C’est ainsi que l’agente de la CIA Mason « Mace » Brown (Jessica Chastain nominée aux Oscars et à qui l’on doit ce film dont elle est également productrice), devra s’unir à sa rivale allemande Marie (Diane Kruger) à l’informaticienne alliée du M6 britannique Khadijah (Lupita Nyong'o), à la psychologue colombienne Graciela (Penélope Cruz) et à la mystérieuse Lin Mi Sheng (Bingbing Fan).

    Aux manettes de ce premier thriller d’action au casting glamour 100% féminin voulant prouver que le genre n’est pas l’apanage des hommes, on trouve Simon Kinberg, On ne peut pas franchement dire que l’auteur fasse dans la nouveauté avec ces drôles de dames sexy qui nous emmènent, entre habituels gadgets électroniques, cascades, fusillades et courses poursuites des rues parisiennes au souk marocain en passant par les gratte-ciel de Shanghai et la jungle colombienne. 

    Nos héroïnes ne craignant pas par ailleurs les combats rapprochés en robes du soir et talons aiguilles, à l’image d’un James Bond ne dédaignant pas les corps-à-corps musclés en nœud pap et smoking. Mais si on n’échappe pas à la surenchère, à la caricature et aux clichés, l’ensemble,  surfant sur la vague féministe et agrémenté de touches d'humour, reste assez efficace et pas désagréable à voir. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 5 janvier.  

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: "Twist à Bamako", entre fièvre révolutionnaire et histoire d'amour

    Si Robert Guédiguian est indissociable de Marseille et du quartier de l'Estaque, il s'autorise, rarement certes, à se montrer infidèle aux lieux qui l'ont vu grandir. Comme dans Le promeneur du Champ de Mars, Voyage en Arménie ou Une histoire de fou qui se déroule au Liban. Six ans après cette incursion, c'est du Mali qu'il nous parle. Celui de 1962, qui se familiarise avec les vertus du socialisme suite à une indépendance fraîchement acquise. Mais qui reste à appliquer.

    Raison pour laquelle Samba, fils d’un riche commerçant, activiste de choc et fan de musique américaine se consacre corps et âme à la transmission exaltée de son idéal à travers le pays dirigé par Modibo Keïta, président panafricaniste et tiers-mondiste. Le soir, il va se déhancher sur le twist, pas franchement marxiste (ce que regrette Guédiguian d’ailleurs), dans les dancings de Bamako. Un  jour il rencontre Lara. C’est le coup de foudre. Mais celle-ci, mariée de force, s’est enfuie de chez elle et est poursuivie par des gens peu enclins à voir leur pays changer de visage et leurs lois archaïques remplacées…

    Fièvre révolutionnaire sur fond d’histoire d’amour et de danse.... Robert Guédiguian change de registre. Loin de chez lui et de ses acteurs fétiches, il propose, avec Twist à Bamako, une comédie (tournée au Sénégal en raison de la menace  terroriste au Mali), qui séduit surtout grâce à ses deux jeunes interprètes principaux. Plus particulièrement Stéphane Bak, à la fois en mission communiste et s’éclatant en boîte sur des tubes occidentaux.

    Fidèle à son engagement politique, l’auteur, qui revendique son histoire comme étant celle du monde, se révèle pourtant un peu trop didactique, ayant à cœur de faire passer son message. On aurait également aimé un peu plus de séquences dansées, en référence au titre. Mais sans doute que ce Twist à Bamako n’est pas à prendre au pied de la note.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 5 janvier.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: la vie amoureuse de la Finlandaise Tove Jansson, célèbre créatrice des légendaires Moumines

    Tove Jansson, née en 1914 et morte en 2001, est célèbre pour sa création des légendaires Moumines, mignons trolls au look hippopotamesque. Finlandaise faisant partie de la minorité suédoise du pays, elle est née à Helsinki d’une mère illustratrice et d’un père sculpteur. Tyrannique, il dédaigne ses croquis fantaisistes, estimant que ce n’est pas de l’art. La jeune femme plaisante en prétendant vivre dans son ombre, mais n’en connaît pas moins également un immense succès avec ses tableaux, ses bandes dessinées, ses romans et ses nouvelles 
     
    Monument en Finlande, cette artiste bisexuelle fait l’objet d’un biopic au titre éponyme, réalisé par sa compatriote Zaida Bergroth. Tout en racontant comment ces petites créatures destinées aux enfants et d’abord gribouillées par amusement, ont conquis le monde, la réalisatrice se penche plus particulièrement sur la vie amoureuse de Tove en décrivant une décennie de sa vie à partir du milieu des années quarante.
     
    La vingtaine, yeux bleus et cheveux blonds au carré, celle que l’on découvre fauchée au début du film, mène une vie trépidante et un rien extravagante, fréquente des soirées illégales, se fiance brièvement avec un homme politique marié. C’est à ce moment qu’elle crée les Moumines et publie, en 1945, le premier livre de leurs aventures Moomin et la grande inondation. Lors d’une soirée elle rencontre la fille du maire d’Helsinki, Vivica Bandler, une directrice de théâtre, dont certains se moquent en disant qu’elle se prend pour une metteuse en scène. Ce qui n’est pas lui rendre justice.   

    Folle d’une grande séductrice 

    Belle, élégante, indépendante, dominatrice, c’est par ailleurs une grande séductrice dont Tove tombe follement amoureuse. Elles entament une liaison, mais Vivica, égocentrique et volage, lui préfère bientôt Paris, où elle décide de s’installer. Toutefois, si ce don Juan en jupons se préoccupe d’abord de ses sentiments, de ses envies et met un terme à leur relation, elle n’a pas manqué de vanter le talent et l’originalité de son ex-amante. Lançant en quelque sorte la carrière de Tove qui, par la suite, fera la connaissance de Tuulikki Pietilä, une graphiste. Elle deviendra sa compagne pour le reste de sa vie et lui inspirera le personnage de Tou-ticki.
     
    Tout en reconstituant dans les détails la scène culturelle de l’Helsinki de l’époque, Zaida Bergroth brosse le portrait émouvant de son héroïne. On découvre une femme passionnée, émancipée, pleine de vie, adorant la danse et la musique, aspirant à une reconnaissance artistique dont elle ne se sentait pourtant pas toujours digne et revendiquant sans complexe sa liberté sexuelle. Elle est magnifiquement interprétée par Alma Pöysti (photo) qui se livre corps et âme dans cet opus à la simplicité pleine de charme

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 29 décembre. 

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine