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Sorties de la Semaine - Page 250

  • Grand écran: "Southpaw", avec Jake Gyllenhaal convaincant en champion de boxe KO

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    De Raging Bull à Million Dollar Baby en passant par Rocky, Ali ou autres Tyson, on ne compte plus les films sur la boxe. Spécialement dans le cinéma américain qui nous en propose un de plus avec Southpaw (en français La rage au ventre) d'Antoine Fuqua.
     
    Le scénario ne brille pas par sa folle inventivité. Le champion du monde Billy Hope a tout ce qu'il peut souhaiter, belle gueule, amour, gloire et argent. Mais son parfait univers s'écroule le jour où sa superbe femme est tuée. Du jour au lendemain il sombre, perd sa fortune, sa luxueuse villa et pire que tout la garde de sa fille adorée.
     
    Alors qu'il est au bord du gouffre, un ancien boxeur lui tend l'inévitable main secourable, le pousse à reprendre l'entraînement et à se battre comme un diable pour regagner ce qui lui a été enlevé. Et voici donc Billy Hope sur le chemin de la rédemption sur fond de bons sentiments servis à la louche. 
     
    Bref du vu et revu, même pas corrigé et souffrant de la comparaison avec de grands classiques du genre.  Toutefois la mise en scène se révèle plutôt efficace et on retiendra surtout la bonne performance du très charismatique Jake Gyllenhaal, qui porte le film sur ses robustes épaules. Limite squelettique dans Nightcrawler, Il a pris un paquet de muscles pour mieux convaincre. C'est réussi et pas seulement à cause des barres de chocolat...
     
    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 août.  

     

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  • Grand écran: "Une famille à louer" avec Benoît Poelvoorde et Virginie Efira

    famille-louer-2[1].jpgAprès Marie Heurtin, drame historique situé à la fin du 19e siècle, évoquant une fille sourde et aveugle de naissance dont une religieuse a décidé de s'occuper, Jean-Pierre Améris change totalement de registre en se lançant dans une comédie avec Une famille à louer.

    D'un côté on a Paul-André, un quadra richissime, timide, introverti, réservé, maniaque, limite dépressif, et vivant dans une immense maison vide, grise, triste et froide. Avec son valet de chambre comme unique compagnie. 

    De l'autre la jolie Violette, la quarantaine explosive, extravertie, excentrique, habitant un petit pavillon joyeusement bordélique, où règnent chaleur et couleurs et  où s'entassent des objets  de toute sorte. Mais fauchée, cette maman qui se décarcasse pour élever seule ses deux enfants, est menacée d'expulsion. A l'occasion d'une rencontre fortuite, Paul-André cherchant à meubler une solitude qui lui est devenue insupportable, lui propose de louer sa famille contre le rachat de ses dettes. 

    Mais ça ne va pas être du gâteau, Violette et ses mômes, surtout sa fille, lui menant la vie dure. Le film est basé sur le principe des contrastes, qu'il s'agisse des lieux et des comportements contraires des deux adultes, tout comme ceux des gamins, dont l'un est sage comme une image et l'autre joue les adolescentes rebelles. L'ensemble étant prétexte aux situations à la fois humoristiques et conflictuelles.

    Eclectique dans sa filmographie, Jean-Pierre Améris, tout en surfant sur l'amour et les sentiments, explore ainsi les liens familiaux, eux aussi radicalement différents. Tandis que Paul-André veut oublier une mère odieusement snob, Violette tient à préserver des relations étroites avec ses frères et sœurs. Benoît Poelvoorde et Virginie Efira tiennent le haut de l'affiche dans cette comédie improbable, inégale, aux rebondissements téléphonés. Mais assez drôle, elle se laisse voir.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 août.

     

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  • Grand écran: "La belle saison", une émouvante histoire d'amour lesbien dans les seventies

    dafa558e26447adfc1517768a30423f9[1].jpgSigné Catherine Corsini, La belle saison que portent magnifiquement, aux côtés d'une excellente Noémie Lvovsky, Cécile de France et Izïa Higelin, est la bonne surprise française de l'été. Il s'agit d'une histoire d'amour bouleversante, joyeuse, sombre et mélodramatique entre Delphine, une jeune paysanne de 23 ans rêvant d'avoir sa ferme et Carole, une Parisienne de 35 ans alors en couple avec un homme et investie dans le combat féministe des seventies.
     
    Opus très réussi aussi bien en ce qui concerne la mise en scène, le traitement du sujet, de l'image et le jeu des comédiennes dont celui de la lumineuse et solaire Cécile de France, alias Carole, récemment rencontrée avec sa réalisatrice à Locarno. Elle a déjà joué les lesbiennes dans cinq autres films et se dit fière de servir la cause gay,"Si cela peut aider les gens à assumer leur différence, tant mieux". Voir  l'interview complet de l'actrice dans ma note du 8 août dernier. 
     
    Pour Catherine Corsini, cette plongée dans la France puritaine de Pompidou lui a permis de rendre hommage aux femmes engagées à la tête de la lutte pour l'égalité, la liberté sexuelle et l'émancipation de leurs congénères isolées socialement et qui n'avaient pas droit à un compte en banque.

    catherine-corsini[1].jpg"Ces combattantes étaient souvent dénigrées, insultées, traitées de mal baisées ou autres grossièretés du genre. Nombre d'entre elles étant homosexuelles, elles ont pu se faire entendre et contribuer ainsi à l'avancée des problématiques à la fois politiques et intimes. Reste que ces  thèmes sont toujours d'actualité. Ce n'est en effet pas gagné par exemple sur le plan salarial. Et il n'existe pas de vraie parité sans loi".

    Comment vous êtes-vous documentée?

    J'ai fait beaucoup d'interviews et j'ai surtout visionné  l'œuvre de la vidéaste suisse Carole Roussopoulos. Une pionnière, qu''il s'agisse de filmer les luttes féministes ou le premier défilé homosexuel en marge du 1er Mai 1970. Elle était par ailleurs très amie avec Delphine Seyrig, avec qui elle a réalisé quelques métrages militants d'anthologie. C'est en hommage à ces deux femmes exceptionnelles que mes deux héroïnes s'appellent Carole et Delphine.
     
    Et qu'est-ce qui a présidé au leur choix?

    J'ai écrit le rôle pour Cécile de France, alors qu'elle était réticente à l'idée de jouer encore une homosexuelle. J'étais très triste mais j'ai insisté, je lui ai donné le scénario et elle a fini par accepter. J'étais ravie car je voulais qu'on croie à l'incarnation d'une militante, à un âge où quelque chose s'opère. De plus, elle est très complémentaire avec Izïa Higelin, sa force, son côté courageux, son physique pas complètement glamour.
     
    A-t-elle été elle aussi difficile à convaincre ?
     
    Au contraire. Elle a tout de suite répondu oui, mais le tournage a été compliqué dans la mesure où elle n'avait pas mesuré l'enjeu, les contraintes d'un tournage. Et il y avait les scènes de nu qui la gênaient. Elle m'a d'ailleurs accusée d'en avoir rajouté, ce qui  est faux..

    Il y a aussi Noémie Lvovsky, qui interprète formidablement la mère de Delphine. Elle ne sait même pas que l'homosexualité existe ou du moins ne veut pas le savoir.
     
    C'était le cas à l'époque. Quant à Noémie, elle me reprochait de ne jamais lui offrir de rôle. Quand je lui ai proposé celui-ci, elle m'a traitée de folle en me disant: "Non mais tu m'as vue sur un tracteur!" Elle s'est évidemment vite mise au jeu et a même apporté de nuances au peronnage.
     
    Puisqu'on en parle, pourquoi situer l'intrigue à la campagne ?
     
    On en traite rarement et c'set une manière de rendre hommage au monde paysan, à la terre.

    Film à l'affiche ns les salles de Suisse romande dès mercredi 19 août.

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