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Sorties de la Semaine - Page 246

  • Grand écran: "Les nouvelles aventures d'Aladin". Affligeant

    les-nouvelles-aventures-d-aladin-photo-55928cbd3321f[1].jpgAvec son meilleur pote Khalid, Sam se déguise en Père Noël pour cambrioler un grand magasin. Mais il est stoppé dans son entreprise délictueuse par des gamins excités qui lui réclament une histoire

    Ce sera celle d’Aladin, célèbre prince des voleurs, amoureux d’une sublime princesse et qui veut se venger du méchant vizir qui l’a jeté en prison.

    Jusque là tout va bien. C’est ensuite que les choses se gâtent sérieusement avec une version du conte revue et corrigée pour le pire. Cela laisse tout loisir de balancer n’importe quoi, le récit s’arrêtant et reprenant plus ou moins selon le bon vouloir des marmots qui ajoutent leur grain de sel.  

    Héros de cette calamité signée Arthur Benzaquen, Kev Adams, la coqueluche des ados, qui a enfilé ses babouches et troqué sa coupe ananas pour un brushing lisse, qui a malencontreusement tendance à refrisotter. Sa seule présence devrait sans doute hélas suffire à faire un carton. Affligeant,

    Plus pathétiques les uns que les autres, concourent complaisamment à la nullité crasse de la chose où abondent les gags gras et lourds, Jean-Paul Rouve en féroce vizir à la mauvaise haleine, Michel Blanc en sultan ventripotent, Eric Judor en Génie, Vanessa Guide en princesse rebelle ou encore Audrey Lamy en servante, qui continue invariablement à faire du Scènes de ménage. 

    Dans une interview à la Tribune de Genève, Kev Adams déclarait qu’avec Aladin, il ne s’attendait à rien. Il avait à moitié raison. En fait le film, c’est encore moins que rien.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 14 octobre.

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  • Grand écran: "Belles familles", le retour décevant de Jean-Paul Rappeneau

    belles-familles-de-jean-paul-rappeneau-11435629kudnl[1].jpgRésurgence d’un passé enfoui, lourd secret de famille, adultère, trahison et un casting cinq étoiles. En résumé, Belles familles marquant le retour à l’’écran de Jean-Paul Rappeneau après onze ans, avait largement de quoi séduire.

    C’est malheureusement le contraire. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’on n’est pas... tout feu tout flamme face à ce mélo familial en forme de vaudeville. Vivant à Shanghai depuis une dizaine d’années, Jérôme Varenne profite d’un voyage d’affaires à Londres avec sa fiancée Chen-Lu, pour s’arrêter à Paris dans le but de revoir sa mère Suzanne et son frère Jean-Michel,

    Il apprend alors que sa maison natale, à Ambray, se trouve au centre d'un singulier imbroglio juridico-administratif. Envoyant sa dulcine chinoise seule au rendez-vous chez les Anglais, Jérôme décide de se rendre sur place en province pour tenter de démêler l’affaire.

    Dès lors toute l’intrigue tournicote autour de cette maison, personnage central du film. Rappeneau ne nous épargne d’ailleurs aucun détail ennuyeux et compliqué se rapportant à sa vente éventuelle, nous laissant nous démener sans y comprendre grand-chose entre huissiers intraitables, investisseur immobilier parvenu, notaire véreux, maire opportuniste, sans oublier le droit de préemption.

    Le tout sur fond d’étrange rencontre, se muant rapidement en idylle improbable entre Jérôme et la jeune Louise, qui pourrait bien sentir le souffre… Sauf que rassurez-vous, la morale sera finalement sauve.

    Au théâtre ce soir

    Nous voici donc au théâtre ce soir en compagnie de Mathieu Amalric, toujours écorché vif, de Karin Viard, maîtresse compréhensive à la coiffure et aux fringues d’une rare mocheté, de Nicole Garcia, mère désagréable mais ex-épouse généreuse, de Gilles Lellouche, ami d’enfance fanfaron et amoureux éconduit, de Guillaume de Tonquédec, riche bourgeois coincé, ou encore de la très belle Marine Vacth qu’on n’avait pas revue depuis Jeune et jolie de François Ozon. 

    Brochette classe dont on attendait davantage dans la mesure où c’est l’atout majeur de cette histoire au scénario recuit et cousu de fil blanc. Mais les comédiens à la limite de la caricature se contentent de cabotiner, de s’agiter, de courir, de téléphoner à tout va, bref de surjouer dans cette pièce de boulevard décevante, sinon ratée, aux dialogues médiocres et pas drôles. Où l’auteur aligne les clichés, confondant rythme et précipitation pour se diriger vers une fin aussi plate que bancale.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 14 octobre. 

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  • Grand écran: Woody Allen concocte le crime parfait dans "L'homme irrationnel"

    featured_irrational-man[1].jpgAprès avoir convoqué Nietzsche dans Magic In The Moonlight, Woody Allen continue, mêlant légèreté et humour, à soulever les questions existentielles qui le passionnent dans L'homme irrationnel (The Irrational Man). Avec Kant, Hegel ou Sartre pour lui prêter main forte. Et surtout Emma Stone, sa nouvelle muse étudiante pour l’occasion, qui donne la réplique à Joaquin Phoenix. 

    Le comédien se glisse lui dans la peau d’Abe Lucas, prof de philo moralement et physiquement à la ramasse, qui débarque sur le campus universitaire d’une petite ville américaine. Tentant, en dépit d’une bite molle, de remplir le vide de sa vie avec le sexe, cet alcoolique désabusé et bedonnant, bad boy intello amateur de whisky et coureur de jupons, entame d’abord une liaison avec une collègue en manque.

    Puis il passe à Jill, la plus jolie et brillante élève de sa classe, irrésistiblement attirée par cet érudit  dépressif, torturé, revenu de tout, qui a perdu foi en l’existence. Au point que même s’il la rejette affectivement et sentimentalement, son discours débilitant la pousse à lui en rendre le goût. 

    On a un peu de mal à y croire, lui aussi et d’ailleurs il ne nage pas pour autant dans le bonheur. Mais miracle, tout change au hasard d’une conversation entendue dans un café mettant en cause un juge odieux,

    Une femme désespérée explique qu’elle risque de perdre la garde de ses enfants car son mari est un ami du juge en question. Elle ne voit personne pour l’aider sauf Abe, ce qu’elle ignore évidemment. Il a soudain une véritable illumination et décide d’éliminer ce vilain personnage, histoire de remettre un peu de justice dans ce monde pourri.

    Retrouver la joie de vivre

    Sans se préoccuper des éventuelles conséquences. Car à son avis il n’y en aura aucune. Impossible en effet pour la police de remonter jusqu’à lui dans la mesure où il ne connaît ni la femme ni le juge et n’a donc aucun mobile. Ce sera le crime parfait, grâce auquel il retrouvera enfin une raison et une joie de vivre.

    On n’ira pas jusqu’à prétendre qu’il s’agit d’un chef d’œuvre du maestro new-yorkais, mais on aime beaucoup cette petite comédie romantique qui vire au polar, divertissante, sans prétention, où il traite avec spiritualité, désinvolture, ironie et un poil de cynisme du sens de la vie, de métaphysique et de l’influence qu’on peut avoir sur le destin.

    Les acteurs font le reste. Emma Stone est aussi charmante que sexy et Joaquin Phoenix, nouveau dans l’univers allénien, assume avec décontraction son imposant tour de taille et son penchant pour la bouteille.

    A l’occasion de son show média bien rôdé au dernier Festival de Cannes où le film figurait hors compétition, Woody Allen laissait entendre que ce pourrait être le dernier. Sans doute une blague. Du moins on l’espère.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 14 octobre.

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