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Sorties de la Semaine - Page 245

  • Grand écran: "Everest", un combat acharné pour la survie provoquant peu d'émotion

     

    Everest-Film-450x300[1].jpgInspiré d'une tentative tragique d'ascension en 1996 où huit alpinistes avaient péri, Everest signé de Baltasar Kormakur, suit une expédition aux prises avec de redoutables tempêtes de neige. Des obstacles toujours plus difficiles à surmonter mettent le courage des grimpeurs à rude épreuve.

    Comme la patience du spectateur forcé de visiter le camp de base et de faire longuement connaissance avec les participants à l'aventure, du Texan plus ou moins dépressif au facteur timide en passant par la Japonaise qui déjà gravi six 8000 ou plus. Le tout en alternance avec les images des proches rongés par l’inquiétude pour l’aspect mélo de l’affaire.

    Au bout d’une heure, on pénètre enfin an le vif du sujet: l’escalade du sommet mythique, le plus haut du monde du monde, rêve d’une existence qui se mue en combat acharné, surhumain pour la survie. Plus particulièrement au retour de l’ascension, avec un groupe éclaté, durement soumis aux éléments déchaînés, au froid paralysant, au manque d’oxygène.

    Tout cela est mis en scène de façon assez efficace et spectaculaire. Pourtant, à part des paysages grandiose, c’est la moindre des choses et quelques scènes éprouvantes pour les sujets au vertige, ce film se voulant extrême, mais laissant une impression de déjà vu en dépit des moyens déployés, manque curieusement d'action, de suspense, d'émotion. Jake Gyllenhaal, en guide à la fois zen et téméraire, ne suffit pas à nous en donner.

    l-epreuve-tome-1-le-labyrinthe-531331[1].jpgLe labyrinthe 2

    Après avoir trouvé la sortie du Labyrinthe, Thomas et les autres survivants découvrent un monde ravagé, plein d'obstacles terrifiants. La terre est dépeuplée et brûlée par un climat infernal, ll n’y a plus d’ordre, plus de gouvernement. Juste des hordes de gens infectés en proie à une folie meurtrière, errant dans les villes en ruines.

    Thomas et ses amis doivent affronter la deuxième dangereuse épreuve élaborée par la redoutable organisation WICKED à laquelle, refusant de servir de cobayes, ils ont faussé compagnie.

    Ce deuxième volet, réalisé comme le premier par Wes Ball se révèle peu décoiffant. Mais, nonobstant une presse américaine défavorable, il a réussi sans surprise son entrée dans les salles nord-américaines. Cartonnant pour son premier week-end, il se retrouve en tête du box-office.

    Films à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 23 septembre.

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  • Grand écran: "Les deux amis", marivaudage parisien signé Louis Garrel

    les-deux-amis-de-louis-garrel,M223393[1].jpgLouis Garrel tente de mettre de l’originalité dans une énième version du triangle amoureux, s’attachant surtout à montrer la rupture nécessaire et quasi conjugale entre Clément, calamiteux figurant de cinéma et Abel, prétentieux écrivain en mal d’inspiration. Potes inséparables jusqu’ici, ils se disputent les faveurs de Mona, modeste et mystérieuse vendeuse de sandwiches à la Gare du Nord.

    Pour son premier long-métrage au scénario co-écrit avec Christophe Honoré, Louis Garrel qui s’est approprié le rôle d’Abel, propose une variation sur le thème de son court La règle de trois. Il retrouve par ailleurs les mêmes protagonistes, son grand ami comédien et metteur en scène Vincent Macaigne (Clément) et son ex-compagne la superbe actrice franco-iranienne Golfshifteh Faharani (Mona).

    La jeune femme est en liberté surveillée C’est son secret. Il est connu des spectateurs, mais non du maladroit, neurasthénique, peu séduisant, envahissant Clément et du beau ténébreux, égoïste, nonchalant Abel, tombés l’un après l’autre sous le charme de la séduisante créature.

    Ils s’efforcent donc de découvrir pourquoi, dès son job terminé, elle doit impérativement prendre le train pour Compiègne. Un soir, les deux trentenaires irresponsables l’en empêchent. Un prétexte pour ces adolescents attardés exaspérants d’immaturité, de déambuler à Paris à la conquête de Mona et de mettre parallèlement fin à leur amitié pour avoir enfin une relation normale avec une femme. 

    Clins d’œil à Musset et à la Nouvelle pour ce marivaudage parisien en forme de comédie potache brouillonne, bavarde, superficielle, en laquelle certains veulent voir un nouveau Jules et Jim, C’est vraiment lui faire beaucoup d’honneur.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 23 septembre.

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  • Grand écran: "Mustang", un film turc plein de fougue et de sensualité

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    L’année scolaire se termine dans ce village turc reculé. L’occasion de faire les folles pour Lale et ses quatre sœurs. Surexcitées, magnifiques avec leurs longs cheveux brillants, leur corps parfait sous de sages  tenues d'écolières, elles se précipitent à la plage, chahutant et rigolant. Rejointes par quelques garçons, elles grimpent sur leurs épaules et jouent dans la mer à grand renfort de cris et de gloussements, avant de rentrer chez elles.

    Mais la rumeur a fait son œuvre et c’est la douche froide pour les cinq orphelines, élevées jusqu’ici par leur grand-mère. Outrée par leur comportement «impudique», elle les accuse d’avoir «frotté leur sexe» contre la nuque des adolescents. Pour elle ce ne sont que des traînées. Leur oncle décide alors de les séquestrer dans la maison familiale transformée en prison et de les remettre au pas à coups de trique. 

    Retour brutal à l’obscurantisme. Terminés les cours et les sorties. Les jeans, les jupe courtes, les shorts et les petits hauts sont remplacés par des robes informes «couleur caca», comme dit la benjamine de la bande, petite peste rebelle de 12 ans au tempérament explosif.

    Elle organise la résistance contre les traditions et le futur désespérant qu’on leur prépare entre couture, cuisine et apprentissage des bonnes moeurs. De quoi devenir de bonnes femmes d’intérieur au service de maris de bonne famille qu’elles n’ont évidemment pas choisis après contrôle de leur virginité.

    Mais enfreindre les règles, fuguer pour assister à un match de foot, faire l’amour avec un inconnu dans un parking ne suffira pas à changer le nouvel ordre décrété par l’oncle et la grand-mère inflexibles. L’une après l‘autre, les filles contraintes quittent la maison, plongeant à  chaque fois celles qui restent dans le désespoir. Avant de reprendre le dessus.

    Humour, énergie, sensibilité    

    Premier film de la franco-turque Deniz Gamze Ergüven, 37  ans,  Mustang, titre emblématique, a été présenté à la dernière Quinzaine cannoise des réalisateurs. Il aurait aussi bien pu figurer en compétition, où il aurait contribué à relever le niveau. Car la réalisatrice a une façon passionnante, inventive et créative de mettre en scène la condition des jeunes filles et des femmes dans une Turque loin d’Istanbul, à laquelle ses protagonistes veulent échapper. 

    Tout en présentant ces filles comme les victimes d’un système archaïque, elle n’en livre pas moins un film plein de sensualité, de sensibilité et d’humour, rendant hommage à leur énergie, leur vitalité, leur fougue et leur immense désir de liberté. On lui fera le petit reproche d’avoir choisi des héroïnes un peu trop belles et peut-être un peu trop délurées pour la région, avant de les voir enfermées derrière des grilles et des murs toujours plus hauts. Mais voilà qui ne l'empêchera pas, décision a priori insolite, de représenter la France aux Oscars 2016.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 23 septembre.   

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