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Grand écran: "Nous trois ou rien", une chronique familiale tragi-comique sous influence potache

nous-trois-ou-rien-comme-un-conte[1].jpgHumoriste et rappeur, révélé par le Jamel Comedy Club et la mini-série Bref, Kheiron Tabib réalise un premier long-métrage qu’il a écrit et dans lequel il tient le premier rôle. Il y retrace le parcours singulier, mouvementé entre l’Iran et la banlieue parisienne de son père Hibat (Kheiron) un avocat, et de sa mère Fereshteh (Leïla Bekhti) une infirmière.

D’abord opposé au shah, ce qui lui a valu sept ans de prison dans des conditions épouvantables, puis à l’ayatollah Khomeini ce qui l’a conduit à la clandestinité, Hibat marié et devenu père d’un petit garçon entre les deux régimes, est forcé de fuir. Fereshteh est déterminée à l’accompagner. Ce sera donc lui, elle et leur fils ou rien.

De belles personnes qui forcent l’admiration. Dotées d’un incroyable courage, d'un optimisme à tout crin et d’une détermination farouche, Hibat et Fereshteh refusent de vivre dans l’oppression, l'obscurantisme et la terreur en dépit des dangers que cela comporte. D’où, jusqu’à l’exil en France, une première partie à la fois émouvante et édifiante.

Malheureusement, entre conte et comédie, Kheiron s’ingénie à nuire à son sujet en multipliant des blagues de stand up, censées dédramatiser les situations les plus graves ou les plus violentes. Alors certes l’humour est la politesse du désespoir. Mais des pirouettes aussi potaches comme vision du monde, c’est plutôt court.

Par ailleurs l’histoire perd nettement de sa force à partir de l’installation de la petite famille dans une cité où Kheiron devient éducateur social tandis que Fereshteh aide les femmes à se libérer de la tutelle masculine. 

Nous trois ou rien mise alors sur la tolérance, le don de soi  et le vivre ensemble pour une meilleure intégration. Et à voir la façon dont tout ou presque marche comme sur des roulettes, même auprès de petits truands a priori endurcis, on n’est pas très loin de l’angélisme. De quoi viser un grand succès populaire!

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 18 novembre.

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